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Death Howl – Sombre et poétique

Version testée : PC
Plates-formes disponibles : PC
Genre : Deckbuilding
Prix conseillé : 19,99€
Date de sortie : 9/12/2025
Studio / Editeur : The Outer Zone / 11 bit studios
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Death Howl est l'une de ces curiosités qui me faisait de l'oeil en ce mois de décembre un peu plus calme que les derniers mois écoulés, surchargés en sorties de toutes sortes. Développé par The Outer Zone, ce titre audacieux fusionne le deckbuilding tactique avec les mécaniques impitoyables d'un soulslike, dans un monde spirituel où le deuil est partout. Loin d'un roguelike pur avec ses runs procédurales et son permadeath, il offre une aventure assez austère, où la défaite est amère et où la confection d'un deck costaud s'impose vite.


Pour qui est peu coutumier des jeux de cartes et des jeux tactiques (et qui êtes arrivé ici parce que le jeu se vend comme un "soulslike"), Death Howl peut surprendre au départ. On a face à soi un système de combat au tour-par-tour, sur grille, rappelant autant Into the Breach que Slay the Spire, le tout dans un univers très sombre, pouvant rappeler certaines productions de From Software, il est vrai. On y incarne Ro, une chasseuse éplorée qui souhaite ramener son fils à la vie.

Bien vite, on sera amené à affronter différents types d'ennemis, qui peuvent parfois sembler assez basiques mais qui s'avèrent tous assez coriaces au final. De plus, l'aspect "soulslike" vendu par l'éditeur est bien présent, avec des repos qui font revenir les ennemis, des combats de boss bien ardus, des patterns à apprendre ou encore une exploration globalement libre. On pérégrine en tentant de mener à bien la quête de notre héroïne, tout en gagnant en puissance. Avec ses quelques 160 cartes (des cartes de poison, de backstab, de blocage, etc...), on crée des decks entraînant des synergies, que l'on booste avec d'autres capacités chamaniques qu'on apprend au gré de l'aventure. boostées elles-mêmes par des totems chamaniques puissants. Chaque tour devient vite un ballet stratégique : on réfléchit à son positionnement, à sa gestion de mana, on tente de prédire les coups ennemis, et on passe bien vite de vie à trépas si l'on omet ce qui peut sembler être de simples détails. L'aspect RNG, si craint par les joueurs, est bien présent, souvent cruel, mais rarement il donne la sensation que l'IA "triche".

L'exploration est récompensée par des récompenses généreuses : des checkpoints par-ci, des ingrédients par là, des quêtes secondaires permettant d'améliorer votre deck… et la possibilité d'améliorer votre jeu via différentes améliorations, après quelques défaites, pour rendre l'expérience moins frustrante. Le plus compliqué au final, c'est de passer le début du jeu qui, comme beaucoup de jeux de type "soulslike", peut s'avérer ardu. On se prend quelques murs le temps de comprendre les systèmes, dans un jeu relativement peu bavard, et on peut vite perdre patience. Persévérez, vous serez récompensé !

D'autant que s'il y a un point sur lequel Death Howl ne déçoit pas, c'est sur son aspect visuel. On a ici un petit chef-d'œuvre tout en pixel art sombre, jouant avec des noirs abyssaux, des décors lugubres et des silhouettes inquiétantes, le tout dans un folklore scandinave tordu. L'atmosphère est oppressante : la mort et le deuil suivent Ro dans sa quête désespérée, explorant la maternité, la fragilité de la vie et l'acceptation du deuil. C'est brut, mais ça fonctionne à merveille.

Points forts Points faibles
Somptueux visuellement Un peu austère
Des combats jouissifs quand tout se passe bien Débuts très ardus
Un mélange de genres étrangement réussi !

Death Howl n'est pas pour tout le monde : ses débuts sont rudes, son propos cru, sa progression austère, mais si vous êtes patient, vous serez récompensé par une expérience poétique et addictive.



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