Anno 117: Pax Romana – Une porte d’entrée parfaite pour la série
Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series, PS5
Genre : Gestion / City-Builder
Prix conseillé : 59,99€
Date de sortie : 13 novembre 2025
Studio / Editeur : Ubisoft Mainz / Ubisoft
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Les astres s'alignent en ce moment, et je découvre les licences les unes après les autres. Après Atelier Ryza et Tales of Xillia, c'est vers Anno que je me dirige (oui, c'est un sacré changement de registre). En dépit de ses qualités et de sa popularité grandissante, je ne m'étais jamais essayé à cette saga. Séduit par l'époque, je me suis dit qu'il était temps de se lancer dans le grand bain. Grand bien m'en a pris, même si j'aurais opté, après une douzaine d'heures de jeu, pour un autre support de jeu que la PS5. On en parle !

Avec Anno 117, on quitte en effet la Révolution Industrielle et l'exploration des mers du Nouveau Monde pour la Rome Antique. Un pari audacieux, tant cette période est connue et appréciée par beaucoup. Concilier authenticité historique et système de jeu « fun » peut être risqué, mais Ubisoft le réussit selon moi haut-la-main, même si cela met un peu de temps à se révéler à nous.
Anno 117 nous plonge dès les premiers instants de sa campagne dans l'ambiance. Après avoir choisi entre les deux protagonistes de l'aventure (frère ou sœur, j'ai opté pour cette dernière), j'assiste à mon mariage où mon mari est absent et je me retrouve à la tête de la gestion d'une île à coloniser. La campagne fait pour ainsi dire office de tutoriel. J'apprends comment installer des habitations, faire venir les habitants, installer les premiers ateliers et autres entrepôt, etc... Tout se fait sans trop de heurts et je me prends au jeu. La bande-son est envoûtante, les paysages méditerranéens sont sublimes, et dès qu'on zoome, on se retrouve avec toute une ribambelle de détails qui m'ont plongé dans un univers somme toute réussi.
En progressant, on avance dans les chapitres et de nouvelles mécaniques arrivent : le système de caste, la gestion diplomatique des relations, les ressources qui demandent régulièrement à être contrôlées assez finement. C'est riche, parfois un peu retors, mais toujours bien amené et géré. Il faudra aussi prendre des décisions impactant la vie de tous. Souhaite-t-on s'étendre sans fin ? Veut-on faire évoluer les mœurs ou non ? Quels dieux vénérer ? À qui accorder la citoyenneté romaine ?
Beaucoup de choses à faire, qui passent par beaucoup d'interfaces., et sur PS5, l’expérience révèle ses limites. Bien qu'on sente une volonté forte d'Ubi de rendre le jeu à la manette confortable et fluide, Anno montre rapidement qu’il reste pensé avant tout pour le PC. Naviguer dans les menus radiaux complexes se révèle frustrant, et le manque de précision quand on veut accéder à des éléments précis de l'interface alourdit certaines tâches de micro gestion. De plus, on sent quelques ralentissements sur PS5 à mesure que nos îles se remplissent. Rien de pénalisant, mais ça nuit un peu au confort de l'ensemble.


Passé ces contraintes techniques, Anno 117 reste une œuvre captivante. On est rarement pressé par le temps. On a le temps de réfléchir pour faire nos choix, et chaque prise trouve un écho politique et économique. J'ai eu un peu peur en voyant la fin de la campagne après 6 heures, mais il s'avère qu'en fonction du protagoniste sélectionné, on a affaire à deux histoires bien distinctes. Une fois les deux campagnes complétées, on est fin prêt pour le mode bac à sable, qui est le véritable cœur de jeu. Je ne m'y suis pas encore essayé, j'attendrai pour cela de me procurer la version PC (ou de brancher un clavier/souris à la console, je verrai) pour savourer pleinement !
Anno 117 : Pax Romana affirme sa place comme un opus robuste et captivant au sein d’une série mythique, qui fait également office de superbe porte d'entrée pour les nouveaux venus. Sublime visuellement, foisonnant en mécaniques économiques, porté par une période historique passionnante, il bute néanmoins sur des composantes militaires un peu sommaires et une prise en main qui manque de confort à la manette.








