Plan B: Terraform – Aperçu d’un monde à façonner
Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PC (Steam)
Genre : Gestion
Prix conseillé : 15,99€
Date de sortie : 29 août 2025
Studio / Editeur : Gaddy Games
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Plan B: Terraform est un jeu de gestion développé et édité par Gaddy Games, sorti le 29 août 2025 sur PC (Steam).
J'ai toujours été fasciné par les jeux de gestion et de construction, mais également par tout ce qui touche à l'espace et à la colonisation planétaire. Lorsque j'ai découvert Plan B: Terraform, développé par Gaddy Games (les créateurs de Dig or Die, un sympathique petit jeu dans la veine de Terraria), je me suis dit : « Pourquoi pas ! ». Et finalement, je n'ai pas décroché pendant plusieurs dizaines d'heures.
Un concept ambitieux et contemplatif
Plan B: Terraform nous place aux commandes d'une mission de... terraformation d'une planète stérile (Personne ne l'aurait deviné !). Le concept est simple sur le papier : transformer une boule de roche sans vie en un monde verdoyant et habitable. Mais dans les faits, c'est une expérience bien plus riche et contemplative que ce que l'on pourrait imaginer.
Dès les premières minutes, on est frappé par l'ampleur de la tâche. La planète est générée de manière procédurale sur une grille hexagonale gigantesque, et chaque tuile peut être développée, exploitée, ou transformée. Le jeu nous laisse une liberté totale dans notre approche : faut-il d'abord développer les infrastructures minières ? Se concentrer sur l'augmentation de la température atmosphérique ? Créer des réseaux de transport efficaces ? Chacun trouvera sa propre méthode, et c'est là toute la force du titre.
Une boucle de gameplay addictive
Le cœur du gameplay repose sur une boucle classique mais diablement efficace : extraire des ressources, les transformer dans des usines, utiliser les ressources transformées pour confectionner des éléments technologiques/infrastructures, les transporter vers les villes pour faire croître la population, et utiliser cette croissance pour débloquer de nouvelles technologies et infrastructures. Ça peut paraître répétitif dit comme ça, mais le jeu réussit brillamment à maintenir l'intérêt grâce à plusieurs éléments.
Tout d'abord, la construction de réseaux logistiques est vraiment satisfaisante. On commence avec de simples camions qui transportent les ressources d'un point A à un point B, puis rapidement, on débloque les trains. Et là, c'est le grand plaisir de connecter différentes zones de la planète avec des lignes ferroviaires, de créer des hubs de distribution, d'optimiser les flux... Les amateurs de Factorio ou de Satisfactory se sentiront comme chez eux, mais avec une touche plus accessible et moins oppressante.
Ensuite, il y a l'aspect terraformation proprement dit. Le jeu propose une simulation dynamique et en temps réel de l'atmosphère, de la température, du cycle de l'eau et de la végétation. Regarder les forêts se développer progressivement, voir les premières rivières se former, observer la température globale augmenter grâce à nos efforts... C'est visuellement gratifiant et ça donne un vrai sentiment d'accomplissement. On ne construit pas juste pour construire, on façonne littéralement un monde.
Un modèle éducatif et réaliste
Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est l'approche éducative du jeu. Le développeur a pris soin d'intégrer des mécanismes réalistes concernant l'effet de serre, le cycle de l'eau, la création d'écosystèmes... Sans être un simulateur ultra-complexe qui demanderait un doctorat en sciences planétaires, le jeu nous fait comprendre de manière intuitive comment ces systèmes interagissent. C'est intelligent, bien pensé, et cela ajoute une dimension supplémentaire à l'expérience.
La progression technologique est également bien calibrée. On ne se retrouve jamais submergé par trop d'options en même temps, mais on a toujours de nouveaux objectifs à viser, de nouvelles structures à débloquer. Le rythme est posé, presque contemplatif, ce qui correspond parfaitement à l'ambiance générale du jeu.
Une ambiance zen et relaxante
Contrairement à beaucoup de jeux de gestion qui peuvent devenir stressants avec leurs mécaniques de survie, leurs ennemis ou leurs catastrophes naturelles, Plan B: Terraform mise sur une expérience calme et apaisante. Il n'y a pas d'échec possible, pas de game over, pas d'urgence. On prend notre temps, on observe, on planifie, on construit à notre rythme.
Cette approche « chill » est vraiment bienvenue. C'est le genre de jeu parfait après une longue journée, quand on veut se détendre tout en gardant l'esprit actif. La bande-son minimaliste et l'absence de pression contribuent grandement à cette atmosphère zen.
Des usines toujours plus complexes
Au fur et à mesure de la progression, les chaînes de production deviennent naturellement plus complexes. Ce qui commençait par de simples mines et fonderies évolue vers des réseaux industriels sophistiqués avec de multiples étapes de transformation. Il faut extraire, raffiner, assembler, transporter... Et tout cela doit être organisé de manière efficace pour soutenir une population en constante croissance.
J'ai adoré ce sentiment de voir mes installations grandir organiquement, passant de quelques bâtiments dispersés à de véritables zones industrielles interconnectées par des voies ferrées. Le système de transport est particulièrement bien pensé : les trains ne sont pas juste décoratifs, ils sont essentiels pour maintenir l'économie de votre planète.
Une rejouabilité certaine
Grâce à la génération procédurale, chaque partie propose une planète différente avec ses propres défis géographiques. Certaines zones seront riches en minerais spécifiques, d'autres offriront de vastes plaines idéales pour l'agriculture... Cette variété encourage à essayer différentes stratégies d'une partie à l'autre.
De plus, le jeu ne nous impose pas de chemin unique. On peut privilégier une expansion rapide de la population, se concentrer sur l'optimisation industrielle, ou même adopter une approche plus écologique en maximisant la couverture forestière avant de développer les villes. Cette liberté est vraiment appréciable.
Quelques points à améliorer
Bien sûr, le jeu n'est pas parfait. Après plusieurs dizaines d'heures, une certaine routine peut s'installer. Une fois qu'on a bien compris les mécaniques et optimisé ses premières chaînes de production, le jeu peut devenir un peu répétitif dans sa phase finale. On aurait peut-être apprécié quelques événements aléatoires ou défis supplémentaires pour pimenter l'expérience sur le long terme.
L'interface, bien que fonctionnelle, pourrait également bénéficier de quelques améliorations ergonomiques, notamment pour la gestion des statistiques de production sur de grandes installations. Heureusement, la communauté de moddeurs s'est déjà emparée du jeu et propose des améliorations bienvenues.
Plan B: Terraform est une excellente surprise pour les amateurs de jeux de gestion et de construction. Il réussit le pari difficile d'être à la fois accessible et profond, relaxant et stimulant intellectuellement. L'aspect terraformation apporte une dimension supplémentaire vraiment satisfaisante, et le fait de voir sa planète se transformer progressivement en monde habitable procure un sentiment d'accomplissement rare.
Le jeu n'est peut-être pas aussi complexe qu'un Factorio ou aussi spectaculaire qu'un Satisfactory, mais il trouve son propre créneau avec son approche contemplative et éducative. C'est un titre parfait pour qui veut se détendre tout en construisant quelque chose de grandiose.
Si vous aimez les jeux de gestion, la logistique, et que l'idée de façonner un monde entier vous fait rêver, Plan B: Terraform est fait pour vous. C'est un jeu dans lequel on se laisse prendre facilement, et les heures défilent sans qu'on s'en rende compte.