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Discounty – Plus qu’un supermarché, une histoire de communauté !

Version testée : PC
Plates-formes disponibles : Nintendo Switch, Ps5, Xbox Series et PC
Genre : Simulation, Aventure
Prix conseillé : 19,99€
Date de sortie : 20 aout 2025
Studio / Editeur : Crinkle Cut Games / PQube
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Dans le flot des jeux de gestion qui sortent chaque année, rares sont ceux qui parviennent à surprendre. Entre les clones de Stardew Valley et les simulateurs de commerce sans âme, on finit par croire qu’on a déjà tout vu. Et puis débarque Discounty, un petit ovni signé Crinkle Cut Games, qui nous met aux commandes… d’un supermarché de quartier. Oui, dit comme ça, on imagine une sorte de Retail Tycoon tranquille, un jeu où on empile des boîtes de conserve et on scanne des articles au bip-bip hypnotique de la caisse. Mais la réalité est un peu plus nuancée. Sous ses airs colorés et son ambiance cosy, Discounty cache un propos plus fin, presque social, et une boucle de gameplay bien plus engageante qu’il n’y paraît.

Tout commence à Blomkest, une petite ville portuaire à la fois charmante et défraîchie, où le temps semble s’être arrêté quelque part entre les néons des années 90 et les trottoirs fissurés. Le joueur incarne le neveu (ou la nièce) d’une gérante de magasin discount, qui vous confie les clés de son établissement avant de prendre un peu de recul. Votre mission ? Redonner vie à la boutique, fidéliser les habitants et, tant qu’à faire, redorer le blason de la ville. Le ton est donné dès les premières minutes : Discounty ne cherche pas à inonder de menus ou de chiffres. L’introduction est douce, presque narrative, et installe rapidement cette impression de “jeu qui prend son temps”. On découvre l’environnement, on apprend à ranger les produits, à observer les clients, à maintenir un équilibre entre les rayons, le stock et la satisfaction des habitants. Bref, le quotidien d’un petit commerce, mais traité avec une chaleur et une humanité rarement vues dans le genre.

Là où Discounty marque des points, c’est dans sa manière de lier gestion et relations humaines. Chaque client a une personnalité, des besoins, une humeur. On est loin des PNJs interchangeables des simulateurs classiques : ici, ils discutent, râlent, complimentent, et se souviennent de votre attitude. Une fois la caisse fermée, Blomkest s’ouvre à vous. Et c’est là que Discounty se démarque franchement de la concurrence. On peut flâner dans les rues, discuter avec les habitants, participer à des événements, ou simplement s’asseoir sur un banc pour observer le coucher de soleil sur le port. Ces moments ne sont pas là juste pour faire joli : ils nourrissent la narration et influencent parfois votre progression. Certains personnages vous confieront des quêtes principale ou secondaires, d’autres vous proposeront des partenariats ou des produits exclusifs. On tisse peu à peu des liens, on découvre les blessures et les espoirs de chacun, et on comprend que la réussite de Discounty ne repose pas seulement sur vos étagères bien rangées, mais sur la confiance que vous inspirez. C’est un choix audacieux : dans un jeu de gestion, on s’attend à des chiffres, pas à des émotions. Et pourtant, Discounty parvient à rendre les deux complémentaires. On finit par se soucier sincèrement du sort de Blomkest et de ses habitants, un peu comme on se surprenait à s’attacher aux villageois de Stardew Valley, mais avec un ton plus mature, parfois mélancolique.

Visuellement, Discounty est un petit bijou d’équilibre. Le style graphique mêle douceur et légèreté, avec des tons pastels et des animations fluides qui évoquent les jeux indés les plus soignés. Les intérieurs sont lumineux, les personnages expressifs, et chaque détail – du papier peint défraîchi aux enseignes locales – respire la vie. La bande-son, elle, complète parfaitement cette ambiance. Calme sans être monotone, elle accompagne le quotidien avec des mélodies discrètes, un peu lo-fi, qui collent à l’esprit “fin de journée d’automne”. Et quand la nuit tombe sur Blomkest, le silence laisse place à quelques bruits de vagues et de pas sur le pavé humide. Ce n’est pas spectaculaire, mais c’est exactement ce qu’il faut pour se sentir bien. On retrouve cette sensation rare : celle de vouloir relancer le jeu juste pour “voir comment va la boutique demain”.

Ne vous laissez pas tromper par les couleurs douces et les sourires des clients : Discounty n’est pas un simple simulateur de détente. Plus on avance, plus les mécaniques se densifient. Gestion du personnel, aménagement du magasin, négociation de contrats, réputation, logistique des stocks... Le jeu introduit ses systèmes progressivement, de manière fluide, mais sans jamais vous infantiliser. Le plus impressionnant, c’est cette sensation de montée en puissance naturelle. On part d’un petit commerce de quartier et, sans même s’en rendre compte, on se retrouve à gérer un mini-empire local, à devoir jongler entre rentabilité, image de marque et pression sociale. Le rythme reste posé, mais le fond, lui, devient plus complexe, presque politique.

Comptez une bonne vingtaine d’heures pour boucler le contenu principal, un peu plus si vous aimez explorer et optimiser chaque détail. La rejouabilité n’est pas infinie, mais le rythme et la narration donnent envie de replonger de temps en temps, juste pour retrouver cette atmosphère. On se surprend à lancer une partie “pour une heure”, et à la voir se transformer en soirée complète.

Discounty n’est pas seulement un jeu de gestion. C’est une expérience douce-amère, qui parle autant de commerce que de communauté, de chiffres que de sentiments. C’est le genre de titre qui ne cherche pas à impressionner, mais qui s’installe doucement, avec ce petit goût de “reviens demain, juste pour voir”. Si vous cherchez un jeu qui combine stratégie, narration et ambiance cosy sans tomber dans la facilité, c’est une belle surprise. Discounty réussit là où beaucoup échouent : donner envie de s’investir, pas seulement de jouer.

Points forts Points faibles
Un gameplay fluide et addictif Quelques lenteurs dans les premières heures
Une ambiance visuelle et sonore chaleureuse Rejouabilité limitée une fois la ville maîtrisée
Des personnages crédibles et attachants
Une vraie réflexion sociale sous le vernis cosy

Ce que j’ai aimé dans Discounty, c’est cette sincérité. Il ne cherche pas à en mettre plein la vue, ni à se vendre comme “le nouveau Stardew Valley”. Il a son propre ton, un mélange entre ironie légère et tendresse sincère. Blomkest n’est pas un monde parfait : c’est une petite ville fatiguée, où chacun fait ce qu’il peut pour survivre. Et toi, tu arrives là-dedans avec ton supermarché, symbole d’un capitalisme de proximité.



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