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Rune Factory: Guardians of Azuma – Un mix sympathique… et perfectible

Version testée : Nintendo Switch 1 et 2
Plates-formes disponibles : PC, Nintendo Switch 1 & 2
Genre : RPG / Gestion
Prix conseillé : 69,99€
Date de sortie : 5 juin 2025
Studio / Editeur : Marvelous
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Depuis 2006, la série Rune Factory (dérivée des Harvest Moon/Story of Seasons) fait son petit bonhomme de chemin, avec une ambition grandissante et une popularité qui progresse. Assez régulière depuis 2019, la série sort un épisode tous les deux ans, et le cru de cette année n'est autre que Guardians of Azuma. Développé par Marvelous, cet opus transporte les joueurs dans l’univers inédit d’Azuma et propose une formule remaniée, mêlant action-RPG, gestion de villages et simulation de vie. Marquant par son ambiance et quelques protagonistes, ce nouvel épisode doit toutefois composer avec une Nintendo Switch à bout de souffle, qui réussit à tourner décemment, mais non sans quelques sacrifices (que la version Switch 2 devrait compenser sans peine !).


Le premier point que j'ai noté en découvrant cet épisode de Rune Factory, c'est son esthétique très colorée, inspirée du Japon féodal. Les villages qu'on visite sont chacun associés à une saison et évoquent des paysages certes clichés, mais plaisants, avec des cerisiers en fleurs, des temples, rizières et autres joyeusetés. Le style graphique en cel-shading fonctionne à merveille, sublimé par la magnifique dalle de la Switch OLED. Les cinématiques réalisées avec le moteur du jeu sont soignées, soutenues par une bande-son agréable et un doublage japonais de qualité (je n'ai pas essayé l'anglais, attendant la mise à niveau Switch 2).

Mise à jour Nintendo Switch 2 : Sur la nouvelle venue de Nintendo, le jeu s'affiche sous de bien meilleurs atours et avec une fluidité constante. Pas grand-chose de plus à signaler, si ce n'est que l'on perd pas mal en contraste en mode portable. Le jeu n'y est pour rien, mais la dalle LCD de la console ne parvient pas à retranscrire les vibrantes couleurs de la dalle OLED. En mode docké et sur un téléviseur OLED, c'est le combo parfait pour profiter des couleurs chatoyantes de Guardians of Azuma.

L’histoire suit Subaru ou Kaguya, deux héros frappés d'amnésie (et oui, encore!) faisant face à une catastrophe ayant ravagé Azuma et interrompu le flux des runes, source d’énergie vitale. En tant que Danseur Tellurique, nous sommes chargés de restaurer les villages et de réveiller la demi-douzaine de divinités. Soyons francs, le jeu ne brille pas franchement par l'originalité de son scénario. Toutefois, l'écriture m'a semblé mature et parfois assez sombre, en contraste avec la riche colorimétrie de l'œuvre. Les dialogues sont agréables à suivre et on a la possibilité d'accomplir diverses activités permettant de développer des relations avec un panel varié de protagonistes, avec certains qui sortent (en bien) du lot.

Guardians of Azuma conserve l’ADN de la série, à savoir, un mélange d’action-RPG, de gestion et de simulation de vie. Toutefois, il se permet pas mal de changements, notamment dans la gestion des villages qui sont répartis par saison et qui remplacent le cycle agricole présent depuis le début de la série. Chaque village, en déclin à cause de la disparition des runes, doit être revitalisé en restaurant des fermes, en assignant des tâches aux villageois et en combattant la Souillure, une corruption environnementale. Le fait de pouvoir assigner des tâches aux habitants est une bonne chose, permettant de reléguer au "second plan" la partie gestion si elle ne nous plaît pas plus que ça. Vous n'y couperez pas, c'est un fait, mais vous pourrez passer plus de temps à vous battre que dans les autres jeux.

Les combats sont dans l'ensemble très dynamiques et abordables. Sans doute un peu trop pour les vétérans du genre, qui trouveront le titre un peu trop simple … et assez répétitif à la longue. Au moment où j'écris ces lignes, j'ai une vingtaine d'heures de jeu dans les pattes et je ressens déjà une lassitude assez forte, la faute à un bestiaire qui se renouvelle peu et à des donjons pas franchement inspirés.

De plus, le studio doit travailler avec une Nintendo Switch faiblarde qui impacte la fluidité de l'ensemble. S'il s'en tire mieux que son prédécesseur, Guardians of Azuma doit toutefois composer avec des chutes de framerate régulières, notamment les villages principaux, et des problèmes de textures nombreux, qui chargent tardivement et nuisent à l’immersion. C'est pour cela que je n'ai pas été plus loin que la première moitié, attendant sagement la version Switch 2 pour terminer cette aventure qui, bien que répétitive, reste plaisante à découvrir !


Rune Factory: Guardians of Azuma est un épisode plaisant et amenant pas mal de belles nouveautés à la série. Sur Nintendo Switch, il offre une expérience globalement plaisante, mais entachée par des soucis techniques qui m'encouragent à attendre la sortie de la version Nintendo Switch 2. Néanmoins, pour les amateurs de RPG cozy et de simulation de vie, c’est une aventure qui vaut le détour et une jolie porte d'entrée pour découvrir cette licence.



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