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Doom Dark Ages – Un Doom médiéval, fallait y penser !

Version testée : PC
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series X|S, PlayStation 5
Genre : FPS
Prix conseillé :
Date de sortie : 15/05/2025
Studio / Editeur : id Software / Bethesda
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

On pourrait penser que Doom avait déjà tout exploré. Des bases spatiales infestées de démons ? Check. Un Mars totalement dévasté ? Check. Mais visiblement, il restait encore une case à cocher : envoyer le Doom Slayer tout droit au Moyen-âge, parce qu’après tout, rien de tel que de combattre des démons à grands coups de boucliers-tronçonneuses pour varier les plaisirs. Doom: The Dark Ages n’est pas seulement un préquel, c’est surtout une tentative audacieuse d’offrir une toute nouvelle saveur à cette recette déjà bien épicée.

L’histoire plonge dans les origines du fameux Doom Slayer, cet éternel chasseur de démons, désormais coincé dans une époque où les dragons et les chevaliers sont monnaie courante. Évidemment, l’Enfer n’a pas tardé à s’inviter à la fête, transformant rapidement ce décor idyllique de château-fort et villages pittoresques en un véritable cauchemar à la sauce démoniaque. Ce qui est rafraîchissant ici, c’est la dimension plus humaine donnée au Slayer, qui troque un peu de sa colère froide contre une touche de compassion inattendue. Bon, pas au point de devenir sentimental, mais assez pour donner une épaisseur bienvenue à l’intrigue.

Côté gameplay, The Dark Ages prend une tournure légèrement différente de ses prédécesseurs. Moins axé sur une mobilité extrême, il propose une expérience plus lourde, presque viscérale. Le joueur doit réfléchir davantage avant de foncer tête baissée, même si, soyons honnêtes, foncer reste souvent la meilleure option. L'arsenal est un mélange brillant de tradition et de nouveauté : oui, le fidèle Super Shotgun est là, mais les vraies stars sont les armes médiévales, comme le Shield Saw, véritable merveille d’ingénierie (douteuse, mais géniale). Imaginez un bouclier capable de trancher un démon en deux et, cerise sur le gâteau, de servir de frisbee meurtrier – il fallait y penser.

L’ajout d’armes comme la Dreadmace, une masse redoutable, et le Fléau, un fouet hérissé de pointes, rend les affrontements particulièrement jouissifs. Cependant, quelques mécaniques peuvent sembler répétitives à la longue, notamment les exécutions spéciales. Spectaculaires au début, elles finissent parfois par perdre un peu de leur charme initial après la cinquantième utilisation, même si arracher une corne à un démon pour le poignarder avec reste satisfaisant sur un plan purement cathartique.

Autre nouveauté, l’introduction de phases en mécha géant, l’Atlan, et les balades à dos de dragon mécanique. Autant dire que sur le papier, ça vend du rêve. Malheureusement, en pratique, ces séquences manquent parfois du dynamisme attendu. Le mécha est lent, massif – certes imposant, mais son maniement contraste trop fortement avec l'agilité habituelle du Slayer. Idem pour le dragon mécanique : spectaculaire, mais pas aussi fun à piloter qu’on pourrait l’espérer. Ces séquences auraient sans doute gagné à bénéficier d’une petite dose supplémentaire de nervosité propre à la série.

Visuellement, en revanche, Doom: The Dark Ages est une réussite absolue. Les environnements sont splendides, offrant une atmosphère sombre et immersive. Châteaux gothiques en ruine, villages en flammes, cryptes lugubres : chaque décor respire l’angoisse et la menace. Le tout est servi par une direction artistique impeccable, qui donne vie à ce Moyen-âge horrifique avec un sens du détail impressionnant.

Un petit bémol, toutefois, concerne la bande-son. Doom Eternal avait placé la barre très haut avec les compositions de Mick Gordon. Ici, les nouveaux compositeurs du studio Finishing Move livrent une bande sonore certes solide, mais nettement moins percutante. Les riffs lourds sont là, les rythmes martiaux aussi, mais il manque ce quelque chose, cette petite étincelle qui faisait monter l’adrénaline instantanément. Le résultat est bon, mais on ne peut s’empêcher de ressentir un léger pincement nostalgique.

En matière de difficulté, le jeu reste fidèle à lui-même : exigeant mais juste. Les joueurs sont constamment poussés à adapter leur stratégie, jonglant habilement entre les différentes armes et capacités. Les combats de boss, particulièrement bien réalisés, apportent un vrai défi, demandant au joueur de maîtriser pleinement son arsenal et ses déplacements pour en venir à bout. Mention spéciale au boss final, une véritable épreuve de force et d’agilité, probablement l’un des moments les plus mémorables du jeu.

Mais alors, Doom: The Dark Ages est-il une réussite totale ? Pas totalement. Si le jeu excelle par son ambiance, sa direction artistique et son gameplay brutalement satisfaisant, il souffre tout de même de quelques imperfections. Certaines séquences auraient mérité davantage de variété, notamment les phases de mécha et dragon, et la répétitivité de certaines mécaniques peut parfois lasser, surtout dans la dernière partie du jeu.

Pour autant, il serait injuste de trop pénaliser ces défauts. Le plaisir de jeu reste intact, et chaque session réserve son lot d’adrénaline et de moments épiques. Doom reste Doom, et c’est précisément ce qu’on attendait de lui : du sang, des démons, et une puissance de feu colossale.

En conclusion, Doom: The Dark Ages est un chapitre audacieux et réussi de la franchise, malgré ses petites failles. Il apporte une nouvelle vision rafraîchissante tout en respectant ce qui a fait la gloire de la série. On en ressort avec le sentiment d’avoir vécu une aventure intense, violente, et terriblement satisfaisante, même si on préférera probablement troquer le mécha pour une bonne vieille tronçonneuse dans les futurs épisodes.

Points forts Points faibles
Combats brutaux et jouissifs Séquences de mécha et dragon manquant de dynamisme
Arsenal inventif mêlant médiéval et futuriste Répétitivité de certaines mécaniques de gameplay
Direction artistique remarquable Bande-son légèrement en retrait par rapport aux opus précédents
Scénario apportant de la profondeur au Doom Slayer

Doom: The Dark Ages reste une excellente pioche pour les amateurs de FPS nerveux et d’ambiances médiévales-fantastiques bien sombres.



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