Elite Dangerous – Le jeu un peu niche gardant sa communauté
Elite Dangerous est un jeu sorti il y a maintenant un moment, plus précisément le 16 décembre 2014, pourtant il reste encore aujourd'hui une référence parmi les MMO dans l'univers spatial, notamment grâce à ses nombreux gameplays bien différents qui permettent d'accueillir de nombreux types de joueurs. Et Frontier Developments , l'équipe derrière ce jeu, ne semble pas vouloir lâcher en proposant encore aujourd'hui du nouveau contenu, mais est-ce suffisant pour les joueurs, en particulier pour ceux présents depuis la sortie du jeu ?
Mais qu'est-ce que c'est, Elite Dangerous ?
Elite Dangerous est un jeu massivement multijoueur développé et édité par Frontier Developments, se passant dans les années 3300 durant laquelle l'humanité prospère dans les confins de l'espace qu'elle commence de plus en plus à contrôler. Il est en quelque sorte devenu une référence parmi les MMO dans l'univers spatial (pourtant assez peu accessible), souvent mentionné avec le jeu Star Citizen ou encore EVE online qui proposent le même type de jeu mais avec une expérience différente. Malgré son âge certain (déjà plus de 10 ans !), il parvient à garder une certaine base de joueurs avec une moyenne de 5 036,1 joueurs en octobre 2025 selon SteamCharts, ce qui est certes bien loin du pic de mai 2021 avec 27 568 joueurs, mais qui montre une communauté fidèle malgré le temps qui passe. Toutefois, il est parfois compliqué pour un jeu de garder ses joueurs, même les plus vétérans, qui auraient déjà fait le tour du contenu présent, alors pourquoi restent-ils ?
Les nombreux contenus rajoutés ces derniers temps
Depuis maintenant quelque années, Elite Dangerous amène du nouveau contenu majeur, notamment en 2021 avec la sortie du DLC Odyssey permettant de sortir de son vaisseau dont le lancement a été difficile dû à de nombreux bugs. Son état étant aujourd'hui stabilisé, Frontier se concentre désormais sur la sortie de nouveaux vaisseaux avec un modèle économique consistant à proposer au joueur d'acheter le vaisseau avec des ARX (monnaie du jeu pouvant être achetée via une microtransaction ou gagnée chaque semaine de manière limitée) afin d'y avoir accès de manière anticipée avant que celui-ci ne puisse être acquis en jeu grâce aux crédits (monnaie du jeu pouvant être uniquement gagnée en jouant).
Le studio se concentre également dans la mise en place ou mises à jour de nouveaux gameplays, comme par exemple avec les thargoïds, la race extraterrestre contre qui l'humanité se bat depuis son arrivée dans l'espace. En 2022, une grande guerre a éclaté entre eux et a permis au studio de proposer du nouveau contenu pour le combat AX tels que de nouveaux ennemis à affronter et de nouvelles armes à utiliser.
Un autre gameplay mis à jour est le powerplay, qui est concrètement l'influence des puissances galactiques, en d'autres termes les personnalités politiques du jeu à qui les joueurs peuvent prêter allégeance pour étendre les systèmes contrôlés par la puissance. La mise à jour Powerplay 2.0 a notamment actualisé les mécaniques avec de nouvelles actions stratégiques pour le contrôle des différents systèmes, ayant pour but de donner un aspect plus engageant pour les joueurs, en rendant aussi les récompenses plus attractives, tout en clarifiant l'interface.
Le dernier ajout majeur, mis en ligne il y a quelque mois, est la colonisation de systèmes par les joueurs, leur permettant comme son nom l'indique, de coloniser un système inhabité pour une faction présente dans un système. Le joueur gère donc la construction de stations et d'avant-postes, qui influencera la population et l'économie du système, et qui proposera ensuite dans les marchés les marchandises liées à cette économie. La construction de ces installations demande aux joueurs de ramener un (très) grand nombre de marchandises, encourageant ainsi le travail d'équipe pour rendre la tâche moins fastidieuse.
Le contenu crée hors du jeu
Même si les nombreux contenus présents en jeu peuvent garder les joueurs occupés longtemps, la communauté n'hésite pas à créer des organismes aujourd'hui reconnus par les joueurs et parfois même par le studio qui en fera la promotion en jeu. L'exemple le plus frappant est la communauté Fuel Rats, un groupe qui s'est formé et que les joueurs peuvent contacter via leur site internet si jamais ils tombent en panne de carburant et qu'ils sont coincés dans un système sans possibilité de faire le plein ou pire, au bord de la mort. La communication entre les Rats et les joueurs se fait via un IRC que les joueurs ne remarquent pas directement, mais que les Rats utilisent afin de gérer les opérations de sauvetage. Le groupe est maintenant tellement connu que des publicités holographiques apparaissent aussi en jeu pour parler de lui.

Aperçu de la pub en jeu (1er) et de mon IRC que j'utilise pour communiquer en étant un Fuel Rat (2e)
D'autres sites sont également des outils devenus indispensable pour jouer au jeu de manière optimale afin de gagner du temps et ne pas trop se casser la tête. Les meilleurs à citer sont Inara, un site regroupant une tonne d'informations en jeu, et Coriolis qui est le site le plus utilisé pour concevoir des vaisseaux de manière théorique avec des stats très précises. Il en existe plein d'autres pour des utilisations diverses et variées mais la liste serait longue, cependant tout ces sites démontrent un investissement de la part des joueurs qui continuent malgré l'âge du jeu.



Aperçu du site Coriolis sur la conception d'un vaisseau de combat
En conclusion, ça donne quoi ?
Elite Dangerous aura finalement réussi à garder une certaine base de joueurs malgré le temps passé, et peu de jeux en sont capables. La sortie de l'extension Odyssey intégrant le gameplay à pied a bien sûr aidé bien qu'il soit moins poussé que Star Citizen. Une des plus grandes forces reste finalement la communauté qui donne vraiment vie au jeu, que ce soit par des évènements organisés, des groupes comme les Fuel Rats ou le Deep Space Network (un groupe dédié à l'exploration), ou encore des escadrons ayant l'intention d'être les méchants de l'histoire et qui n'hésitent pas à aller mettre des bâtons dans les roues d'autres escadrons via des menaces et des rançons dans des systèmes contrôlés, afin de rajouter un peu de « piment ». Finalement, il est impossible de jouer au jeu sans se mêler à la communauté qui y apporte une grande richesse.
Bien sûr Frontier ne doit pas s'arrêter d'ajouter du contenu en jeu afin d'éviter que ses joueurs ne partent sur un autre jeu, mais la communauté trouve en Elite Dangerous quelque chose d'unique, quelque chose qu'ils ne peuvent pas faire dans Star Citizen. EVE Online le permet peut être, mais est bien moins accessible, et c'est peut-être ça finalement, qui fait rester les joueurs dans ce jeu pourtant un peu niche : des possibilités uniques permettant de vivre des aventures tout aussi uniques et difficiles à retrouver dans d'autres jeux.








