Spellcaster University – Un vrai château de cartes
Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC/Mac, PS4/5, Xbox One/Series et Nintendo Switch
Genre : Deck-building / Gestion
Prix conseillé : 19,99€
Date de sortie : 2/05/2025
Studio / Editeur : Sneaky Yak Studio / RED ART GAMES
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Disponible depuis plusieurs années sur PC, Spellcaster University débarque enfin sur toutes les consoles de salon. Que vous soyez joueurs PS, Xbox ou Switch, vous pouvez dès à présent revêtir votre plus belle robe de sorcier et diriger une floppée d'écoles de sorcellerie afin de former les meilleurs mages de la région... pour peu que vous soyez un brin sélectif et exigeant en terme d'enseignement ! Mais ce simulateur d’école de magie est-il toujours pertinent aujourd'hui et parvient-il à ensorceler les joueurs console ?
Dans Spellcaster University, vous incarnez le directeur d’une université magique dans un univers heroic fantasy teinté d'humour. Votre mission ? Construire et gérer des écoles (une par une) pour former des mages capables de repousser les forces du mal, tout en jonglant avec un budget, des professeurs, des étudiants et des factions extérieures comme des paysans, des orcs ou encore des inquisiteurs. Le gameplay repose sur un système original de deckbuilding, surprenant de prime abord mais vite addictif, où chaque carte permet de bâtir des salles, recruter des étudiants ou débloquer divers bonus. Avec six decks (un deck général et cinq autres liés à des écoles de magie comme l’alchimie, la nature ou encore l'ombre), le jeu offre une rejouabilité conséquente, chaque partie étant unique grâce au côté aléatoire des cartes que l'on tire. Ce mélange de gestion et de stratégie séduit par son accessibilité et sa profondeur, bien qu'il m'a parfois agacé, certaines parties étant minées par le côté aléatoire de certains tirages malheureux.
Sur PS5, le portage est globalement réussi, mais il montre quelques limites. Visuellement, le style low-poly et les textures simples confèrent un charme certain, avec des salles variées et des animations mignonnes qui rappellent un livre de contes. Cependant, la direction artistique ne tire pas parti de la puissance de la PS5, et les environnements manquent de détails lorsqu’on zoome. L’interface, pensée pour le PC, a été adaptée aux manettes, mais la navigation dans les menus reste parfois laborieuse, surtout face à la profusion d’icônes et d’informations. Les temps de chargement sont courts, et le jeu tourne fluidement la plupart du temps si on excepte les fins de parties où quelques ralentissements peuvent se faire sentir. Toutefois, il reste des bugs persistants que j'avais déjà eus sur PC, comme des étudiants bloqués ou des objectifs de campagne qui refusent de se valider. Relativement rare, mais toujours assez embêtant.
Le gameplay dans l'ensemble est réussi et plutôt riche au début. Gérer les emplois du temps, assigner des dortoirs, équilibrer les disciplines magiques et répondre aux événements aléatoires (attaque d’orcs, malédictions diverses, inspection bureaucratique ...) créent une boucle addictive. Les objectifs variés, comme former un certain nombre de nécromanciens ou amasser du mana, ajoutent des objectifs challengeants, tandis que les défis optionnels débloquent des cartes rares pour les parties futures. La répétitivité pointe malheureusement le bout de son nez. Une fois les mécaniques assimilées, chaque nouvelle université suit un schéma similaire, avec peu de surprises en fin de campagne. L’absence d’un arc narratif fort et le tutoriel longuet pourront décourager les plus impatients d'entre vous.
L’ambiance sonore, avec ses musiques légères et fantasy, accompagne les sessions sans grand génie. J'ai vite basculé sur mes propres musiques. Le ton humoristique, avec des références à Harry Potter et des dialogues décalés, prête souvent à sourire, même si tout n'est pas réussi sur ce plan. Les fans de simulation apprécieront la liberté de personnalisation (créer son blason, choisir ses spécialités), mais ceux qui cherchent une expérience plus guidée risquent de se sentir perdus face à la complexité initiale.
Spellcaster University est, malgré son âge, une proposition qui reste séduisante pour les amateurs de gestion et de magie. Son concept unique et sa rejouabilité en font un titre sympathique, mais les bugs, l’interface perfectible et la répétitivité limitent son intérêt sur la durée. Si vous rêvez de diriger votre propre Poudlard, Durmstrang ou autre Beauxbâtons, ce jeu vaut le détour, mais il manque d'un dernier gros coup de baguette pour atteindre l’excellence.