Sid Meier’s Civilization VII

Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PC (Steam et Epic Games Store), PlayStation PS4 et PS5), Xbox (Xbox One et Xbox Series X|S), et Nintendo Switch
Genre : stratégie au tour par tour
Prix conseillé : à partir de 59,99€
Date de sortie : 11 février 2025
Studio / Editeur : Firaxis Games / 2K Games
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Tous les fans de jeux de stratégie au tour par tour, dont moi bien sûr, attendaient Sid Meier’s Civilization VII, le dernier né d'une franchise ayant presque défini un genre.

Contrairement à Civ VI, qui proposait une progression linéaire, ce VII divise l’histoire en trois grandes périodes : l’Antiquité, l’Ère des Découvertes et l’Ère Moderne. Chacune de ces ères apporte des bouleversements structurels qui obligent à repenser sa stratégie.

L’Antiquité est marquée par la lutte pour l’expansion territoriale et les conflits militaires. L’accent est mis sur la conquête, la sécurisation des ressources et la gestion des révoltes.

L’Ère des Découvertes transforme le jeu en privilégiant le commerce et la diplomatie. L’économie devient plus centrale et les alliances diplomatiques jouent un rôle déterminant.

L’Ère Moderne met l’accent sur l’industrialisation et la complexification des guerres, qui ne sont plus uniquement militaires mais aussi économiques et environnementales.

Cette nouvelle segmentation dynamise l’expérience et évite les déséquilibres observés dans les précédents opus où certaines stratégies restaient viables durant toute la partie.

Une autre nouveauté du VII est l'association libre d'un leader à une civilisation. Cette flexibilité offre des combinaisons inédites. Par exemple, diriger Rome sous Gengis Khan permet de combiner l’infrastructure romaine avec la cavalerie mongole. Les fans d'uchronies vont pouvoir s'en donner à coeur joie !

L’aspect militaire gagne en profondeur avec l’introduction des commandants, des unités spéciales qui dirigent les armées et évoluent grâce à un arbre de compétences. Ces chefs permettent de spécialiser ses troupes en logistique, en défense ou en moral. De plus, le jeu introduit la fusion des unités en légions, facilitant ainsi la gestion des batailles.

Le système de crises, introduit dans cet opus, pimente les parties. Chaque transition d’ère s’accompagne de défis uniques : instabilité politique, effondrement économique, guerres mondiales ou crises climatiques. La diplomatie a été repensée avec des relations plus dynamiques, influencées par les événements mondiaux. Un empire trop agressif en Antiquité risque d’être isolé diplomatiquement à l’Ère des Découvertes.

L’aspect sonore du jeu suit une logique de progression historique. J'y suis très sensible, alors permettez moi de détailler !

Chaque civilisation dispose d’un thème musical unique, qui évolue en fonction de l’ère atteinte au cours de la partie. Ce système, déjà amorcé dans le VI, a été approfondi en intégrant des orchestrations plus variées et des transitions plus fluides entre les périodes historiques.

Les nations européennes, telles que la France ou l’Allemagne, commencent avec des musiques aux inspirations médiévales, où les instruments à cordes et les chœurs grégoriens dominent. En atteignant l’Ère Moderne, ces thèmes adoptent une orchestration plus proche des grandes compositions classiques, avec des influences tirées de grands compositeurs.

Un joueur contrôlant la Chine au début de la partie pourra entendre des mélodies basées sur les instruments traditionnels comme le guzheng ou l’erhu, avec des compositions inspirées de la musique de cour de la dynastie Tang. Au fil des âges, ces morceaux s’enrichissent d’arrangements orchestraux plus modernes, intégrant des percussions et des sonorités électroniques à l’ère contemporaine. Et ainsi de suite, pour les autres cultures, qu'elles soient nordiques ou africaines.

Le jeu propose également un système d’adaptation dynamique, où la musique change en fonction des événements en cours. Lorsqu’une guerre éclate, le rythme s’accélère et les percussions deviennent plus marquées. À l’inverse, lors d’une période de prospérité culturelle ou économique, la musique s’adoucit avec des mélodies plus harmonieuses.

Il ne serait pas envisageable pour moi de jouer sans le son !

Outre la musique, les effets sonores ont été enrichis pour renforcer l’immersion. Chaque civilisation possède des sons distincts lorsqu’elle interagit avec l’environnement. Le bruit des villes change également selon l’ère et l’activité. Une métropole médiévale produit des sons de forges et de cloches, tandis qu’une ville moderne est animée par des klaxons, des annonces publiques et des bruits de machines industrielles.

Les champs de bataille ont eux aussi gagné en intensité. Les combats terrestres se traduisent par des cris de soldats et des impacts d’armes, tandis que les batailles navales incluent le bruit du bois craquant sous les boulets de canon et les vagues se brisant contre la coque des navires.

Comparaison avec Civilization VI

J'en ai parlé au fur et à mesure, mais posons rapidement les choses dans un tableau pour s'y retrouver !

Points forts	Points faibles
Grande flexibilité dans le choix des leaders et civilisations.	Apprentissage plus complexe en raison des changements d’ère.
Système de crises et de transitions d’ère qui dynamise les parties.	Certaines combinaisons de leaders et civilisations peuvent créer des déséquilibres.
Commandants militaires offrant de nouvelles approches stratégiques.	Certaines crises peuvent fortement pénaliser les joueurs mal préparés.
Système diplomatique plus évolutif et réactif.	Durée des parties allongée par les nouvelles dynamiques diplomatiques et économiques.
Commerce et économie impactés par des événements globaux.

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L’équilibre entre tradition et innovation est au cœur de cette édition, offrant une liberté accrue dans la gestion de notre empire et nos stratégies à travers les siècles.

Que l’on cherche à bâtir un empire pacifique axé sur le commerce ou à imposer sa domination par la force, Civilization VII offre une expérience de jeu très flexible. Un grand oui me concernant !