Kingdom Come: Deliverance II – 86h de jeu plus tard…
Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PC, PlayStation 5, Xbox Series X|S
Genre : jeu de rôle / aventure
Prix conseillé : à partir de 51,29€
Date de sortie : 4 février
Studio / Editeur : Warhorse Studio / Deep Silver / Plaion
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Aujourd'hui, en ce lundi 3 février, à la veille de la sortie, j'ai enfin l'autorisation de vous parler de mon ressenti final dans Kingdom Come: Deliverance II.
Je pense que mon nombre d'heures de jeu se suffit à lui-même. Je pourrais stopper mon aperçu ici , mais ça ne serait pas rendre honneur au jeu. Je tiens aussi à mieux expliciter mon ressenti, et à le nuancer.
Pour rapidement remettre les choses dans son contexte, KCD2 vous embarque en Bohème, au XVe siècle, dans une Europe médiévale chamboulée par les guerres et les complots. Nous incarnons Henry de Skalice, un jeune forgeron, qui se révèle être le bâtard d'un seigneur, jeté au milieu du conflit qui oppose deux rois. D'un côté, Venceslas, plus légitime, mais réputé comme faible, et incapable de monter sur le trône car il est retenu prisonnier. De l'autre, Sigismond de Luxembourg, un dirigeant brutal, qui n'a pas hésité à s'allier avec les Coumans pour imposer sa position par la force.
Notre personnage et ses amis sont plutôt dans le camp de Venceslas, même s'il appartient à chaque joueur de choisir sa façon de réagir aux événements et que la réalité est moins blanche/noire qu'elle n'y paraît.
Le jeu est inspiré par des faits historiques, les lieux représentés existent, et les combats sont sans pitié, fidèles à cette époque. Cela apporte une immersion incomparable.
Alors, bien sûr, le pendant est un moteur de jeu parfois un peu rigide. Il suffit d'un bref instant d'inattention pour qu'un duel vire au massacre, surtout au début, entrainant pas mal de frustration.
Le monde est magnifique, les cinématiques ultra bien réalisées. Dans le monde ouvert, les PNJs ont parfois un côté un peu "automate" et guindé dans leurs démarches. Ils ont une routine de vie qui reste répétitive. Jour après jour, ils enchaînent le même aller et retour entre leurs maisons, leurs lieux de travail et, pour certains, la taverne. Ensuite c'est déjà un énorme plus que ne possèdent pas de nombreux jeux, car ce sont quand même des centaines d'individus qui vont et viennent autour de la petite ville de Kuttenberg, et qui ne restent pas juste plantés là, à attendre que le joueur vienne régler leurs soucis, mais qui mangent, jouent, travaillent, dorment...
On rencontre les habituels bugs : des PNJs qui "apparaissent" soudain sur les routes dès qu'on arrive à proximité, d'autres qui se coincent car ils ne savent plus ouvrir une porte, ou qui s'arrêtent au milieu d'un escalier ce qui oblige à "sauter" au-dessus d'eux.
Il y a aussi les trucs un peu agaçants de ce PNJ, qui est indiqué comme donneur de quêtes, car il refuse de me parler quand il travaille à la mine, et pas mieux le soir lorsqu'il n'accepte que de jouer aux dés.
Une grosse polémique a enflé à propos des voix françaises.
Je n'en avais pas parlé dans mon précédent article car c'était si mauvais que je pensais à des placeholders ! Depuis une quinzaine de jours, les voix françaises ont été supprimées, remplacées par les voix anglaises, mais toujours avec des sous-titres français. Ça a fait un peu bizarre (je m'étais habituée à la voix de Henry, qui, elle, était correcte), mais c'est un mal pour un bien.
D'après une communication officielle, le problème sera réglé d'ici mars, avec de meilleures voix, et ça le méritait. Vraiment.
Tant que je parle de ce qui fait débat : Henry est un gars, et il se comporte bien comme tel. Ses réactions sont parfois à la limite de la misogynie. Ensuite, ça colle avec l'ambiance, l'époque... Lors de séances de beuveries entre "camarades" ou autour d'un bon verre dans une taverne. En plus, dans les faits, quand il interagit avec des femmes, il est toujours respectueux. Mais ce genre de discours fait un peu daté et risque surtout de faire grincer des dents.
Le combat est punitif, j'en ai déjà parlé, mais aussi jouissif en gagnant en compétences.
Les affrontements deviennent de plus en plus faciles, et j'adore être en mesure de repousser deux ou trois gars, alors que je mourais en deux coups face à un au début. Le sentiment de progression est vraiment présent, sans pour autant aller vers le grosbillisme. Henry enchaîne les belles blessures et il ne s'en sort pas toujours indemne, loin de là.
Le décor peut, et doit, être utilisé, avec parfois une petite sensation de tricher... Mais je pense que c'est prévu. La seule solution pour survivre en infériorité numérique est de canaliser le flot des ennemis. S'ils ne peuvent arriver que un par un, et surtout ne pas attaquer par les flancs (ou pire l'arrière), c'est gagné. J'ai ainsi réussi à abattre plus de dix opposants, en me cachant en bas des escaliers d'une cave. J'ai pu les tuer l'un après l'autre.
La façon dont les autres réagissent face au personnage change aussi beaucoup. Au début, dans mes frusques de mendiant, personne ne prenait mon héros au sérieux. Maintenant, quand il débarque dans son armure de plaques ou ses beaux habits de noble, suivi par sa réputation et ses actions, certains y réfléchissent à deux fois avant de m'attaquer ou de m'arnaquer. Ce qui est on ne peut plus logique !
Le monde fourmille de contenu. J'ai fait environ les deux tiers de la quête principale. Par contre, je pense avoir presque terminé les secondaires. Les tâches sont variées : voler ou échanger un document, assassiner quelqu'un, obtenir des secrets de fabrication d'un vin, trouver un tueur en série qui sévit dans les rues de Kuttenberg, retrouver des os de dragon, participer à un tournoi, récupérer un cheval volé par des brigands, réparer une épée brisée... ce ne sont que quelques exemples qui me viennent en tête. Les solutions pour arriver à ses fins sont nombreuses et on ne s'ennuie jamais ! La vie d'Henry est tout, sauf répétitive.
Il me reste trois-quatre quêtes dont je n'ai pas trouvé la solution, que ça soit une tombe dans un cimetière que je dois fouiller pour récupérer un sceau, ou une cache de voleur quelque part à côté d'un vignoble et à l'endroit où de l'eau jaillit... J'ai cherché, mais pas trouvé, j'attends donc que des guides sortent.
Car oui, j'en suis navrée, je n'ai pas autant de guides que je le pensais. Trop prise que j'étais dans mon jeu, j'ai oublié de prendre des captures d'écran, je n'ai pas bien noté les lieux, et j'ai donc failli à mon travail d'enquêtrice ! Il y aura cependant au moins un guide du débutant pour demain. Je vous mettrai aussi toutes mes recettes d'alchimie pour information !
N'hésitez pas non plus à rejoindre notre Discord. Je me souviens plutôt bien de ce que j'ai fait. Si vous avez un doute, n'hésitez pas à me demander conseil. Je tâcherai de vous guider au mieux !
Alors oui, le jeu n'est pas sans défauts. J'ai plusieurs fois ragé ou pas compris ce que je devais faire. J'ai dû relancer ma partie, encore et encore, pour parvenir à mes fins car le combat finissait mal, ou je me faisais attraper et échouait dans ma tâche d'infiltration... Certains détails seraient à parfaire. Mais je n'avais pas été autant embarquée dans une histoire depuis Hogwarts Legacy, et je vais me délecter des vingt heures de jeu minimum qu'il me reste, car je compte bien terminer le jeu principal, et j'attendrai avec impatience les DLC.
Surtout le dernier, d'ailleurs, qui me rappelle un moment du premier opus, où Henry se retrouvait déjà à enquêter dans un monastère, avec cette impression de repartir de zéro, coupé du monde, à ne pouvoir compter que sur lui-même, dans un environnement où son argent, son statut, son armure... ne comptent plus. En plus, la zone est déjà présente en jeu, mais inaccessible, et j'ai très envie de la visiter !
Vous pouvez acheter Kingdom Come: Deliverance II sur tous les sites habituels. Mais si vous jouez sur PC, comme moi, je vous conseille de l'acheter chez notre partenaire, Gamesplanet :