Final Fantasy VII Rebirth – Une aventure grandiose réinventée
Trois ans après la sortie de Final Fantasy VII Remake, Rebirth débarque enfin sur PC, poursuivant la réinterprétation du jeu culte de Square Enix. Avec son ambition narrative toujours plus affirmée, son monde ouvert bien pensé et un système de combat peaufiné, cette suite a de nombreux arguments pour séduire. Mais derrière cette aventure visuellement sublime se cachent quelques accrocs techniques qui pourraient entacher l’expérience, notamment en termes de performances sur PC.
Un portage PC en demi-teinte : entre stuttering et optimisation à la traîne
Ce n’est un secret pour personne : Square Enix a parfois du mal avec ses portages PC. Je me souviens encore douloureusement du test de Final Fantasy XVI il y a quelques mois. Final Fantasy VII Rebirth ne fait pas exception, souffrant d’un problème de stuttering récurrent, en particulier lors des déplacements dans les zones ouvertes. Même avec une configuration musclée, il n’est pas rare de ressentir des micro-saccades, ce qui nuit à l’immersion. Ce souci est d’autant plus frustrant que le jeu, en dehors de ces à-coups, reste globalement fluide et beau.
L’optimisation reste un autre point sensible. Si Remake avait déjà eu quelques ratés sur PC avant d’être patché, Rebirth semble suivre le même chemin. Les performances varient selon les configurations, mais même les machines haut de gamme peuvent avoir du mal à maintenir une fluidité parfaite en haute résolution. Ce n’est pas injouable, loin de là, mais on aurait aimé une version plus stable dès le lancement.
Fait surprenant, Final Fantasy VII Rebirth tourne étonnamment bien sur Steam Deck. Là où les PC haut de gamme rencontrent des problèmes, la console portable de Valve offre une expérience fluide et stable, avec des réglages optimisés permettant d’obtenir un bon équilibre entre graphismes et performance. Une situation presque paradoxale, mais qui montre à quel point le jeu a été mieux adapté à certaines plateformes qu’à d’autres.
Un monde ouvert classique, mais bien conçu
L’une des grandes nouveautés de Rebirth par rapport à son prédécesseur est l’introduction d’un véritable monde ouvert. Plus précisément, plusieurs grandes zones ouvertes que l’on peut explorer librement, chacune avec ses quêtes secondaires, ses points d’intérêt et ses activités annexes. Si ce n’est pas un monde entièrement seamless à la Breath of the Wild, l’exploration reste agréable et fluide.
Contrairement à certains jeux à monde ouvert qui inondent la carte d’icônes et de missions annexes, Final Fantasy VII Rebirth prend une approche plus mesurée. Il y a des choses à faire, mais sans jamais donner l’impression d’un bac à sable surchargé comme Assassin’s Creed peut l’être. Les quêtes secondaires, bien que parfois classiques dans leur déroulement, s’intègrent naturellement à l’univers et permettent de mieux appréhender le lore du jeu.
L’exploration est d’autant plus plaisante grâce à des environnements variés et une mise en scène travaillée. Chaque région a son identité visuelle forte, et l’ambiance sonore renforce l’immersion. On est loin du schéma « copier-coller » de nombreux mondes ouverts modernes, et même si Rebirth n’innove pas fondamentalement dans sa structure, il propose un cadre très agréable à parcourir.
Un système de combat affiné, plus stratégique
Côté gameplay, Rebirth conserve le système de combat hybride qui avait fait la force de Remake, combinant action en temps réel et pause tactique via l’ATB. Mais cette fois-ci, le jeu pousse encore plus à utiliser l’ensemble des personnages plutôt que de se focaliser uniquement sur Cloud.
Dans Remake, il était possible de se contenter de jouer Cloud et de laisser l’IA gérer le reste du groupe. Ici, ce n’est plus aussi simple : le jeu encourage fortement le switch régulier entre les membres de l’équipe, chacun ayant ses propres compétences et synergies à exploiter. Cette approche rend les affrontements plus dynamiques, mais demande aussi une meilleure maîtrise des différents personnages.
Si cette évolution enrichit le gameplay, elle pourra aussi déstabiliser ceux qui préféraient une approche plus centrée sur un seul héros. Il faudra donc s’adapter, surtout face aux ennemis les plus coriaces qui nécessitent une gestion plus fine des capacités et des stratégies de groupe.
Une histoire captivante, toujours plus audacieuse
L’un des aspects les plus fascinants de cette relecture de Final Fantasy VII, c’est la liberté que Square Enix prend avec son propre récit. Déjà avec Remake, on avait quitté le cadre strict du jeu original (surtout vers la fin) pour entrer dans une réinterprétation plus ouverte et imprévisible. Rebirth va encore plus loin dans cette voie.
Sans trop en dévoiler, le jeu jongle habilement entre fidélité et surprise, intégrant de nouvelles scènes et modifiant certains événements clés. Là où l’on pouvait craindre un simple remake nostalgique, Square Enix ose briser les attentes et proposer une expérience différente, mais toujours respectueuse de l’œuvre d’origine.
Ce choix narratif divise, certains préférant une relecture plus proche du jeu de 1997, mais il est indéniable que Rebirth offre une fresque captivante, avec une mise en scène impressionnante et des moments de tension bien dosés. Il ne s’agit pas juste de revivre Final Fantasy VII, mais d’en explorer une nouvelle version, où même les joueurs connaissant l’original peuvent être surpris.
Verdict : Un excellent jeu, mais un portage PC perfectible
Final Fantasy VII Rebirth est une suite ambitieuse qui pousse plus loin les bases de Remake, aussi bien en termes de narration que de gameplay. Son monde ouvert, bien que classique, est agréable à explorer, et le système de combat gagne en profondeur. L’histoire, quant à elle, continue d’oser et de surprendre, rendant chaque avancée passionnante.
Cependant, la version PC souffre d’un manque d’optimisation évident, avec un stuttering persistant et une gestion des performances parfois aléatoire. C’est d’autant plus frustrant que le jeu tourne très bien sur Steam Deck, prouvant qu’un meilleur portage était possible.
Et un gros merci à Azashar pour les images !