Quels jeux pour votre nouveau casque de VR ?
J'ai reçu en avance l'un de mes cadeaux de Noël qui me tentait depuis un moment : le Meta Quest 3 !
Visiter des mondes virtuels est un bon moyen de s'échapper du quotidien, j'utilise depuis un moment le Pico, mais son catalogue est trop limité, comme d'ailleurs ses performances, ce qui amène à profiter de versions altérées et peu mises à jour. Tandis que de nombreux jeux en réalité virtuelle sortent sur la plate-forme Meta à un rythme effréné...
Je suis remontée dans les emails reçus ces deux derniers mois, l'occasion de vous proposer cet aperçu de jeux récents que vous pourriez vouloir acquérir si, vous aussi, vous avez un Meta Quest sous le sapin la semaine prochaine !
À noter que j'ai joué entre trente minutes et une heure par jeu avant d'écrire cet article. Ces mini-reviews se consacrent au début et ma réaction à chaud. Il se peut que je ne parle donc pas de mécanismes qui se débloquent plus loin dans l'aventure ou de certains modes de jeu plus avancés. De même, il ne me sera pas possible de statuer sur la durée de vie (hors information fournie non vérifiable).
Concernant les prix indiqués sur les boutons, ce sont les prix hors promotion. Or, si vous lisez cet article juste au moment de la publication, une offre est en cours jusqu'à début janvier 2025 sur plusieurs titres. Alors n'hésitez pas à cliquer et à vérifier par vous-même.
Augmented Empire
C'est le premier que j'ai testé avec mon nouveau casque et quelle claque que ce jeu de stratégie au tour par tour ! Il faut dire que Augmented Empire a déjà fait ses preuves, initialement sorti sur l'Occlus en 2017, il revient dans une nouvelle version proposant des graphismes améliorés, mais aussi le support de la réalité mixte, la détection des mains... et toujours avec un casting de luxe : Kate Mulgrew, Nick Frost et Garrick Hagon.
Dans ce monde cyberpunk futuriste (nous sommes en 2058), les castes sont ultra importantes : si vous êtes un zéro, vous n'avez accès à rien, contrairement aux dix, l'élite choyée. Cette situation a engendré pas mal de grogne et surtout de grosses manifestations en 41, une quinzaine d'années avant notre histoire. À cette occasion, la mère de l'héroïne a joué un rôle important avant de disparaître.
Sa colère face à sa mère qui les a abandonnés avec son père réutilisée par le gouvernement comme outil marketing, Willa a grandi en suivant les règles de cette société qu'elle pense juste, telle une petite princesse protégée de la réalité.
Quand, à l'aube d'une étape importante de sa vie, sa mère réapparaît, c'est la descente aux enfers. Willa réagit instinctivement, défend sa mère (sans succès) et blesse un officiel de haut rang. Obligée de fuir les beaux quartiers, elle se retrouve embringuée dans un casse en lieu et place de sa mère.
Pour l'aider à survivre, elle peut compter sur moi et un étrange robot. Depuis notre antre, bien assis sur notre canapé, nous allons la guider par l'intermédiaire d'une carte holographique, un terrain qui n'est pas sans rappeler un plateau de jeu de société. Cet écran peut se surajouter en réalité mixte sur mon propre salon, et se manipule avec facilité : angle, taille, position... Pratique pour offrir une bonne vision d'ensemble lors des phases stratégiques, ou pour zoomer durant la narration pour mieux apprécier les interactions entre les personnages.
Le gameplay se base sur de la stratégie au tour par tour durant les combats, avec plusieurs personnages à gérer, limités par leurs points d'action, utilisables pour se déplacer et attaquer, avec une notion de couverture (inexistante, partielle ou totale) et des éléments du décor interactifs. Les actions sont basées sur des QTE demandant d'appuyer au bon moment pour tirer ou esquiver. Ils ont également des pouvoirs actifs (attaquer l'ennemi s'il se découvre durant son tour, viser la tête pour améliorer les dégâts infligés, augmenter sa défense, se soigner...).
Hors combat, c'est de l'exploration libre, avec une part importante de gestion d'équipe, six personnages avec leurs fiches et leurs caractéristiques, des augmentations pour débloquer de nouveaux pouvoirs...
J'ai joué à trois missions et c'est vraiment génial sur tous les points : l'ambiance, le gameplay, la musique. Le communiqué de presse annonce dix heures de jeu, à travers vingt-six missions et soixante environnements.
Un grand oui !
Bridge Constructor Studio
Ce classique est une référence du jeu de puzzle. Du coup, j'étais curieuse de découvrir comment se déroulait la construction en 3D. D'ailleurs, ça paraît être la bonne façon de jouer à l'architecte, non ?
Comme dans Augmented Empire, on se retrouve à la table d'un bureau, où sont dispatchés les éléments interactifs à portée de doigts . Dans la mesure où j'ai le Quest 3, je peux profiter de la réalité mixte, ou évoluer dans un environnement entièrement simulée.
La prise en main est facile, grâce à la possibilité de manipuler l'angle et la taille de l'espace de jeu. Il suffit de cliquer sur le pont pour étendre une poutrelle, et des règles automatiques s'ajoutent pour visualiser immédiatement les mesures de chaque tronçon.
Différents niveaux s'enchainent dans la campagne, j'en ai accompli une petite dizaine, soixante dix sont présents. Le descriptif du jeu promet une variété dans les matériaux de construction : bois, piliers de béton, acier, câbles, goudron...
Malheureusement, de pauvres véhicules de tests ont fini au fond du ravin. Force est de constater que je ne suis pas très douée pour estimer la répartition des forces sur les ouvrages d'art, et ça peu importe le poids des engins ou le matériau utilisé !
En complément de la campagne, un mode sandbox libre (sans restriction de matériaux ou de budgets) offre pas mal de rejouabilité, ainsi que la possibilité de se créer ses propres niveaux en choisissant parmi les cinq biomes, les sept véhicules et divers obstacles.
Un puzzle bien pensé dans la digne lignée donc du jeu 2D dont il est tiré.
DIG VR
Le seul titre que je connaissais en amont, car je l'avais testé à la gamescom. Cette simulation nous embarque derrière les manettes d'une pelleteuse.
Pas mal de possibilités pour explorer les joies de pelleter, avec même des missions où il faut utiliser sa machine dans d'autres circonstances comme transporter des marchandises, des options de personnalisation pour son véhicules (autocollants, peintures...) et des mini-jeux.
La prise en main n'est toujours pas évidente, non par erreur du studio, mais car elle se veut réaliste, avec la foultitude de boutons et de manettes qu'un conducteur de ces machines doit apprendre à utiliser. Mais c'est aussi ce qui fait la force de ce jeu : l'immersion.
Complètement différent des autres titres que je présente, on est ici sur une autre façon d'appréhender la VR. Je me rappelle que le studio m'avait dit avoir travaillé avec des professionnels du secteur, et ça se sent. J'aimerais tant pouvoir tester en vrai un jour pour comparer !
Une excellente simulation pour faire des trous et, croyez moi si vous voulez, c'est plutôt relaxant ! D'ailleurs, il semblerait que les gens apprécient, le studio a partagé ici des statistiques atypiques pour fêter le succès depuis le lancement : 46 401 tonnes de terre ont été extraites et les joueurs ont parcouru la distance entre New York et Londres, soit 3 755 kilomètres !
Est-ce que vous allez vous joindre à l'effort collectif ?
Pets & Stuff
J'ai hésité à demander une clé pour ce jeu où l'objectif est de s'occuper d'animaux, à nettoyer, nourrir et rendre tout beau. "Je n'ai plus l'âge", me disais-je... Pourtant, j'ai laissé parler l'âme d'enfant qui sommeille (ou pas) en moi, et j'ai bien fait.
Oh, bien sûr, les mécanismes sont ultra simples et assez répétitifs. Un animal est amené, il faut le libérer (de sa cage, de sa boite, de son sac de transport...) puis suivre les instructions pour gagner le maximum d'étoiles. Cette monnaie sert à réparer l'environnement et à progresser de tableaux en tableaux : salon de toilettage, camping...
On se prend vite au jeu, et je me suis fait embarquer dans le "allez, je m'occupe d'un dernier". Et hop, on arrache les trucs coincés dans le pelage, on nettoie les dents, on choisit des lunettes et on sourit pour la photo ! Mais attention à ne pas donner la mauvaise nourriture ou de vaporiser de la peinture dans les yeux, l'animal devient agressif ! Bobo les doigts !
Un jeu mignon, familial, très facile d'accès, avec beaucoup d'éléments interactifs, qui se prête si bien à la VR.
Shave & Stuff
Par le même studio que Pets & Stuff, ce jeu a d'ailleurs été sorti un an avant (les animaux datent d'août 2024 tandis que le rasage date d'avril 2023). Les mécanismes sont très similaires, sauf qu'ici on gère un salon de coiffure, qui très vite peut évoluer vers un salon de tatouage.
Du coup, pas d'adorables chiens ou chats, c'est moins mignon, mais plus créatif, déjà avec le mode du même nom. Mais même la campagne est moins guidé. Chaque client vient avec la photo de ses attentes, il faut ensuite improviser pour arriver au meilleur rendu possible, pour la barbe et les cheveux, avec les outils mis à disposition : tondeuses, rasoir, peignes, teintures, bombe magique pour faire repousser les poils. Sans oublier les dessins à encrer et les accessoires (lunettes).
Le dernier DLC ajoute aussi la gestion des dreadlocks et autres nattes pour des créations capillaires déjantées !
J'en arrive à la même conclusion : sans prise de tête, un concept amusant particulièrement bien adapté à la réalité virtuelle ! J'en profite pour le mentionner ici : le studio a même déployé des mises à jour spéciales pour Noël. Comme quoi, les "& Stuff" ont tout pour être des cadeaux !
Songbird
Ce jeu de chant me sort de ma zone de confort ! Ceux qui me connaissent savent que je chante comme une casserole. Du coup, j'évite toujours avec grand soin les occasions de me ridiculiser, karaoké en premier. Après, dans le secret de mon salon, par les créateurs de Guitar Hero... ça se tentait !
On se retrouve dans un monde très coloré, avec un catalogue de trente-trois chansons d'artistes très connus (la playlist est sur Spotify). Bien sûr, des titres internationaux, donc anglophones.
Des DLCs sont prévus, qui rajouteront davantage de titres. Je prends la première que le jeu me propose, I Love You de Billie Eilish, j'opte pour le mode facile (chaque chanson a trois difficultés) et c'est parti !
Dans un bel environnement 3D très accueillant, les paroles sont affichées sur un écran, face à moi, avec la note attendue et la note donnée (au format américain). Pas besoin d'un véritable micro pour jouer, mon casque gère tout, et capte même les murmures si je me contente de fredonner. Je peux également profiter de la réalité mixte, où dans ce cas seul l'écran du karaoké est présent.
J'en profite pour confirmer que le Quest 3 offre vraiment une belle qualité de son, autant dans l'environnement avec un rendu spatial, que pour les chansons, et ça sans même d'écouteurs. La gêne sonore pour les gens à côté du joueur est réduite en ne poussant pas le volume trop haut.
En complément du chant, des notes sont à attraper, ainsi que des actions à effectuer, comme lever les mains. Dans les deux cas, l'objectif est d'augmenter le score, pour devenir la future star de la scène... ou pas car jamais le jeu ne se permet de juger, et c'est très appréciable. Enfin, il semblerait que je sois dans la moyenne car j'ai réussi à me positionner en cinquième place donc bon...
Le jeu a une vocation pédagogique avec des chansons dédiées à l'entraînement, et une véritable analyse à la fin des performances. Bien sûr, libre à chacun de s'en servir, ou non. Et si vous êtes du genre puriste du karaoké, vous pouvez désactiver les éléments amusants annexes (les trucs à attraper).
Un joli divertissement musical, presque zen. D'ailleurs, dans le communiqué de presse, il est indiqué qu'au début, une fontaine sonique a une fréquence d'exactement 432hz, connue pour réduire le stress et l'anxiété.
Pas vraiment mon truc et, pourtant, j'ai bien aimé. Il y a un vraiment un "truc" dans cet hommage à la musique, sous toutes ces formes.
Wall Town Wonders
Je termine enfin cet aperçu des jeux que j'ai pu tester sur mon nouveau casque VR avec un ovni ! En s'appuyant sur la technologie de réalité mixte, Wall Town Wonders exploite notre environnement pour y inviter de charmants petits personnages :
La mise est scène est bluffante. J'avoue que je ne m'attendais pas à ce que ça soit aussi bien intégré. J'ai sélectionné, un peu au hasard, la porte de mon armoire, et j'ai soudain eu une grosse craquelure, d'où est sortie une minuscule femme, accompagnée d'un tout aussi minuscule homme, un gros bras qui manque de l'assommer avec ses planches, qu'il utilise peu après pour former une passerelle et progresser à l'horizontale.
Mêlant l'exploration à l'aventure et à la construction de ville, une nouvelle belle démonstration de ce que la réalité virtuelle peut apporter au jeu vidéo, de manière presque intuitive. C'est le cas de presque tous les jeux présentés, mais la possibilité d'utiliser ses mains, et non les manettes, rend l'expérience d'un réalisme remarquable. En tout, une centaine de bâtiments pour personnaliser sa ville et plus de quarante personnages. Des quêtes, des mini-jeux, des thèmes saisonniers... Autant vous dire que je n'ai fait qu'explorer les possibilités pour le moment.
Je ne regarderais plus ma commode Ikea de la même façon désormais !