GreedFall II – Les balbutiements du retour à Teer Fradee
Version testée : PC
Plates-formes disponibles :
Genre : jeu de rôle/aventure
Prix conseillé : 39,99€
Date de sortie : 24/09/2024
Studio / Editeur : Spiders / Nacon
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
J'ai enfin pris le temps de jouer une grosse soirée à GreedFall II, un jeu de rôle sorti en accès anticipé fin septembre, que j'avais initialement découvert à la gamescom (retrouvez mon aperçu ici).
La création du personnage est trop limité, j'aurais aimé avoir plus d'options, comme des cicatrices ou des tatouages. Ici, cela se limite au choix d'un voix, d'un genre (qui sera utilisé lors des dialogues), d'une coupe de cheveux (avec les couleurs) et d'une forme de visage.
Les compétences se présentent sous la forme d'arbres de compétences, qui se répartissent en trois voies, liées à des postures : Protecteur (Protecteur, Pisteur, Doneigad), Destructeur (Guerrier-Fauve, Tireur d'élite et Jeteur de sort) ou Bienfaiteur (Guide, Éclaireur, Guérisseur). Les noms sont plutôt explicites, regroupant donc pour le premier des personnages orientés défense, le second DPS et enfin le troisième support avec, à chaque fois, un combattant de mêlée, un archer, et un magicien.
Pour ceux qui connaissent, ou qui n'ont pas peur de se retrouver avec une classe bancale, une création libre est présente, dans laquelle aucune compétence ou point d'attribut n'est assigné de base.
J'ai opté pour le Guerrier-Fauve, qui me semble être un bon DPS, rapide et agile, tel que je les aime !
Après une introduction assez longue, qui explique ce qu'il se passe dans le monde, et me fournit pas mal d'informations, surtout pour moi qui n'avais pas joué au premier GreedFall, deux missions me sont données.
La première consiste à comprendre d'où vient un mal dont souffrent certains membres de mon clan. Mon second objectif est de comprendre pourquoi les forêts sont désormais presque vides de gibiers.
Une raison m'est déjà chuchotée : cela pourrait être dû aux étrangers qui se sont installés sur nos terres... Je débute donc mon enquête du côté de la rivière, là où certains malades aimaient pêcher, et je remonte la piste jusqu'à la mine d'or, en amont. Les nombreux poissons morts échoués sur la berge sont l'indicateur que je semble être sur la bonne piste !
Je ne vous en révèlerai pas plus de ce côté. Déjà, parce que je n'ai pas encore tout démêlé du côté des soucis de gibier. Mais surtout parce que ce serait dommage de vous spoiler l'histoire. Si vous avez joué au un, vous reconnaitrez les lieux. Car oui, ici, l'histoire débute directement sur l'île de Teer Fradee, et nous incarnons l'un de ses natifs.
Le jeu est plutôt beau, le village dans lequel je débute est très pittoresque, avec ses jolies maisons et ses indigènes. Un grand soin a été porté à l'ambiance, y compris avec la bande sonore et la VO. Nos héros baragouinent une langue étrange, reflet de l'excentricité du ce peuple du bout du monde.
Pour mener ma petite enquête, j'ai bien sûr dû quitter la sécurité du campement, ce qui implique du combat. Nous sommes ici sur du temps réel, avec une pause tactique pour évaluer la situation sur le champ de bataille, et lancer les compétences de ses compagnons.
Car oui, je ne suis pas seule dans cette aventure. Je suis suivie par deux personnages secondaires, qu'il faudra équiper et spécialiser. Le concept est inspiré de KOTOR, et j'avoue que j'adore ce rappel aux anciens jeux Bioware, même si le système dans son ensemble devra être amélioré pour se mettre au niveau de son aîné. Les compétences prennent parfois du temps à se lancer, le tout manque de fluidité. Après, je joue en mode histoire, les combats ne représentent donc aucun challenge, cela se limite à choisir sa cible et laisser le combat automatique se dérouler. Mais le système ne me donne pas non plus envie de tenter plus compliqué.
Tant que je suis sur l'aspect martial, en ce qui concerne les attributs et la spécialisation, j'ai la bonne surprise de découvrir que, malgré l'orientation initiale choisie, je peux investir dans d'autres voies, et donc par exemple m'octroyer quelques talents de soigneur ou de mage. Une belle liberté offerte pour se créer son propre build, adapté à son style de jeu.
D'autres soucis sont malheureusement présents, l'aspect accès anticipé se ressent. Les personnages sont rigides, les compagnons ont des déplacements un peu erratiques, et ont parfois tendance à bloquer le chemin ou à foncer dans les méchants qu'il m'a été demandé d'épargner. Comme il est impossible de sauter (la touche Espace est dédiée à la pause), et que les murs invisibles sont nombreux, c'est un peu frustrant.
J'ai aussi du mal avec la caméra, qui est située à un angle qui ne me parait pas naturel. J'ai beau tenté de l'avancer, ou de la reculer, ça me parait souvent trop haut, ou trop bas, et peu agréable.
Le jeu est très bavard, avec beaucoup de dialogues et de cinématiques. J'apprécie les jeux narratifs, surtout quand l'histoire est intéressante, ce qui est le cas. L'enquête est ici sympathique (même si j'aurais aimé en savoir plus sur mes compagnons, afin de mieux les connaître). C'est malgré tout un départ vraiment lent ici. Si vous n'aimez pas ça, soyez conscients que l'action passe en second plan, en tout cas dans ces premières heures de jeu. Après, des options ont été mises en place pour zapper les discussions, et un journal résume de belle façon les points essentiels à retenir. Parfait pour les distraits et les pressés !
Enfin, quelques éléments sont perfectibles du côté de l'optimisation. Mon PC se met à ronfler très fort dès que je joue. C'est fluide de mon côté (a priori pas pour tous si j'en crois les commentaires Steam), et je n'ai eu qu'un seul crash. Si vous avez une petite configuration, vérifiez bien les détails, car votre machine risque d'être mise à rude épreuve.
Avec beaucoup de petits détails restant à parfaire, GreedFall II n'est pas (encore) un coup de coeur. J'ai passé un bon moment, mais je n'ai pas vibré pour mes héros, ou été emportée dans une histoire qui me donnerait envie de m'investir des dizaines d'heures.
Un jeu que je vais néanmoins surveiller, car il ne faudrait pas grand chose pour que ça change, surtout que le studio Spiders travaille activement à corriger ces défauts, avec des mises à jour régulières.