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Sapiens – Le simulateur de tribu préhistorique

Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : Steam
Genre : gestion de tribu
Prix conseillé : 24,50€
Date de sortie : 26/07/2022
Studio / Editeur : Majic Jungle
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

J'ai reçu une clé pour tester Sapiens fin juillet mais, honte à moi, j'étais trop prise dans l'écriture de mes romans en août pour en profiter. Sans parler de la gamescom, entre l'organisation et l'écriture des articles, ce n'était juste pas possible. Heureusement, les choses se calment enfin, et j'ai pu me poser pour jouer une petite dizaine d'heures.

Ma partie débute par la découverte de mon monde. Car oui, dans Sapiens, on ne contrôle pas uniquement ses quelques individus, le jeu simule une planète entière avec sa population et sa géographie.

Je me promène un peu à la surface, et j'opte pour un endroit où l'icône est verte. Il est noté comme facile, une zone tempérée avec des forêts de pins et de bouleaux, un été modéré et des hivers très froids. Ne sachant pas trop à quoi m'attendre, ça me paraît un excellent point de départ pour m'établir.

Un tutoriel me guide dans mes premiers pas, qui vont durer plusieurs heures d'ailleurs car, même en accélérant la vitesse du jeu, tout prend du temps. Rome ne s'est pas faite en un jour dit-on, et l'adage se confirme ici.

La tribu est composée de ses individus. Elle grossit grâce à des arrivées impromptues, des gens neutres qui pourront rejoindre notre nation s'ils l'acceptent. Il faudra parfois faire preuve de diplomatie. Sinon, ça se passe par la voie naturelle, avec des bébés ! Bien sûr, le souci, c'est que nos pauvres petits êtres vieillissent, et meurent. Trouver un équilibre est indispensable pour ne pas péricliter.

Chaque personnage possède des rôles, qui s'assignent manuellement ou automatiquement. J'ai opté pour cette seconde possibilité, chaque Sapiens choisit ce qu'il fait en fonction de la situation. Un arbre global montre le nombre d'individus qui possède chaque rôle pour améliorer la répartition globale.

La progression se base sur l'exploration et l'investigation. Il n'existe pas d'arbre de recherches comme dans beaucoup de jeux du genre, en tout cas aucune interface qui le montre. Les technologies sont cachées à travers les objets créés ou découverts.

Ainsi, par exemple, pour savoir faire mes premières lances, j'ai dû étudier des cailloux, puis commencer à les tailler, pour ensuite investiguer sur des branches, avant d'en arriver à l'idée de créer des outils combinant les deux.

Grâce à cette lance, j'ai pu chasser des sortes de poulets, mais les tuer ne suffisait pas à savoir les cuisiner. Pour ça, il a fallu m'intéresser aux carcasses pour apprendre comment les dépecer, et ensuite une nouvelle étude des morceaux crus pour en arriver à la conclusion que je devrais les passer au feu de bois pour un bon repas.

Autant dire que rien n'est simple dans Sapiens, il suffit d'avoir raté un élément pour perdre une chaine entière de développement. J'ai pris énormément de retard sur le silex par exemple, et j'avais pendant longtemps des outils en pierre bien moins efficaces. J'ai aussi failli avoir une grave famine, car je ne trouvais pas assez de fruits, avant que j'apprenne à planter, et que mes nouveaux pommiers installés à proximité du village ne couvrent leurs besoins.

Il n'existe pas non plus de façon d'explorer pour ramener une ressource en particulier, ce qui parfois rend la recherche compliquée. Il suffit d'être dans une zone qui ne possède pas ce qu'il faut à proximité pour tout rater.

Les Sapiens travaillent à leur guise jusqu'à preuve du contraire. Ce que j'entends par là, c'est qu'ils s'auto-assignent leurs tâches en fonction de leurs compétences et des ordres de priorité donnés. Mais si jamais une tâche doit être urgemment effectuée, rien n'empêche de l'assigner à quelqu'un. J'évite pourtant car, du peu que je l'ai fait, ça a rendu le petit gars fou, il n'avait pas les composants, et il est resté bloqué sur un travail impossible à se taper la tête par terre. C'est le seul bug un peu gênant que j'ai rencontré.

C'est aussi un parfait exemple pour mettre en avant la complexité de la chaine de production. Il est vite facile de s'y perdre, même si l'interface essaie d'aider avec un listing des ressources collectées, et qu'un liseré jaune se met autour d'un élément en cours de création, avec la liste éventuelle de ce qui manque.

De plus, la création se lance à la fois depuis les zones d'artisanat, et directement depuis celles de stockage. Une bonne façon donc de vérifier ce qui se fait avec chaque ressource, et aussi de voir le potentiel restant avec les alternatives bloquées encore à découvrir.

Le stockage peut vite devenir un véritable casse-tête, entre les zones couvertes ou non. Certaines denrées ont besoin d'être conservées à l'abri pour ralentir la vitesse de péremption. C'est le cas notamment de la nourriture qui, sinon, ne reste pas longtemps consommable. Mélanger de la viande cuite et crue n'est pas non plus une bonne idée, et rend les Sapiens malades.

Différentes règles se paramètrent pour envoyer des éléments à des endroits spécifiques ou pour définir quelles ressources seront acceptées, ou refusées par chaque zone de stockage. Un presque début d'automatisation plutôt pratique.

Du côté des graphismes, je n'arrive pas à dire si j'aime, ou pas. En zoomant, le style en devient presque un dessin, une fresque qui représente si bien cette époque reculée de notre histoire. Les jeux d'ombre et de lumière apportent une touche supplémentaire, j'ai eu de magnifique instants, à la lueur d'une torche, ou au coucher du soleil, un soir d'hiver avec un mammouth.

La musique n'est pas en reste, elle colle bien à l'univers.

Par contre, tout reste un peu trop stylisé. Surtout, en dézoomant au maximum, pour passer sur la vue de la planète, ça devient très pixélisé. Enfin, mon petit village est quand même bien sympathique, ce n'est que le début de ce que je peux en juger d'après les captures d'écran postées sur la page Steam officielle.

Il est à savoir qu'en plus, le jeu se joue en multijoueur, histoire d'embarquer ses amis à la conquête de la planète. Ce n'est qu'une étape parmi d'autres prévues pour ce jeu, en accès anticipé depuis 2022, et qui profite d'un support continu de ses développeurs, bien décidés à créer la simulation de tribu ultime. Parmi les points importants partagés dans la dernière feuille de route (partagée ici), sont au programme le voyage (avec le transport fluvial), le commerce, les tentes (pour un mode de vie nomade), le besoin de s'amuser, l'ajout des combats, une meilleure gestion de la mort, la nécessité ajoutée de s'hydrater... Et tout cela, avec plus d'outils, de machines, d'objets, de personnalités, de quêtes....

Autant dire que si vous aimez le genre, c'est prometteur !

Points forts Points faibles
Une foultitude d'objets à créer et découvrir Des graphismes un peu légers
Beaucoup de contenu actuel et futur Une interface parfois complexe à décrypter
Une progression organique basée sur l'expérimentation

Sapiens est un excellent jeu de gestion de tribus. Si je n'attribue pas un coup de coeur, c'est surtout qu'il a encore un peu de chemin à faire, notamment grâce au futur contenu prévu.

Mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne le mérite !



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