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Haven Park – Au piou-piou campeur

Haven Park est un petit jeu d'exploration, développé par un développeur solo, Fabien Weibel et édité par Mooneye Studios. Regardez comme le trailer est adorable, j'ai été convaincue dès que j'ai vu le poussin sur le tracteur !

Le début est assez classique : nous incarnons un poussin jaune tout mignon qui rejoint sa grand-mère, sur une jolie petite île. Autrefois haut-lieu de villégiatures, les différents campements sont malheureusement en piteux état, la vielle dame n'ayant pas pu s'en occuper correctement. Du coup, les campeurs ne viennent plus et il ne reste que des ruines vides. Notre super-poussin compte bien remédier à tout ça, réparer et installer de nouvelles installations, pour faire revenir des campeurs.

Dès les premières minutes, le graphisme, que j'avais déjà trouvé joli dans la vidéo de présentation, me conforte dans mon choix. Haven Park  est agréable avec beaucoup de couleurs et des modèles tout ronds. L'ambiance sonore est un ensemble de bruits de la nature, couplés aux éléments de la vie comme le feu qui crépite ou la radio qui chante. Les pattes du poussin crépitent sur le sol et notre personnage fait aussi un "piou". Bien qu'assez amusant au début, j'avoue avoir trouvé ce piaillement un poil agaçant au bout d'un moment, sans compter les bips très "old school" de l'interface. J'ai donc joué sans le son sur la fin de ma partie. Par contre, attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Cela colle parfaitement à l'ambiance et je ne compte donc pas du tout cet aspect comme un point négatif !

Les raccourcis sont réduits au strict minimum : les quatre touches de déplacement, Espace (saut), et E (interaction). Cela suffit à se promener dans les interfaces, à ramasser des choses, à discuter avec des PNJs, à sélectionner des options, ou même à conduire des véhicules. Le clic peut également être utilisé pour se déplacer, mais j'ai trouvé ça bien moins intuitif, donc j'en ai profité pour recharger ma souris !

L'exploration est au coeur du gameplay, les campements ne sont pas marqués sur la carte, ni d'ailleurs la position du personnage, sans mini-carte ou boussole. Il faut se débrouiller avec son sens de l'orientation (si on en a un) et une carte pas toujours très précise, et d'ailleurs incomplète tant que le campement de chaque zone n'a pas été découvert. Au nombre de douze, certains sont moins simples que d'autres à atteindre et il faudra découvrir des sentes entre les montagnes, réparer des ponts, et même débloquer le système d'un téléphérique. Il y a des indices ici et là quand des chemins mènent à des culs de sac mais j'ai pas mal erré, surtout jusqu'au moment où j'ai débloqué les numéros des bornes sur les cartes, ce qui améliore vraiment la localisation.

Une fois dans la zone délimitée d'un campement, différents besoins sont indiqués en bas de l'écran et doivent être satisfaits pour que les campeurs reviennent et passent un bon moment. Le choix des éléments se fait depuis un billot avec cinq catégories : des abris (tente, tipi, bungalow et cabane), des points de nourriture (barbecue, stand de glaces, camion de nourriture et bar Tiki), des objets de repos (banc, feu de camp, parasol et table de pique-nique), des activités (radio, feu d'artifices, balançoire, marché, piscine et grande roue), et des décorations (torche, portail, guirlandes, pergola, portail, palmier, fontaine en bois et pot de fleur).

Une forme sert à placer l'objet puis éventuellement à le tourner avant de valider le placement. Si le rendu est décevant, aucun problème, chaque élément se redéplace ou même se recycle pour pouvoir changer d'avis. Chacun possède un prix, avec cinq ressources : pièce, bois, métal, tissu et champignon. Tout se trouve dans la nature, et les pièces peuvent en complément être obtenues grâce aux ventes dans les points de nourriture, ainsi qu'en récompense de certaines quêtes. Plus tard dans le jeu, le marché permet de vendre et d'acheter des ressources.

Une quête principale, qui implique la grand-mère, suit la progression de camps en camps, avec une brève, mais belle histoire. En complément, de nombreuses quêtes secondaires ponctuent l'aventure, à récupérer en discutant avec les campeurs, mais aussi en interagissant avec des objets étranges. Il n'y a aucune indication sur la carte, il faut une nouvelle fois fureter partout, souvent aux alentours du début de la quête, et faire preuve de bon sens et d'observation. La quête que j'ai trouvée la plus originale reprend le principe des livres dont vous êtes les héros. Je ne vous en dirai pas plus, mais c'est très bien trouvé ! Bon, au final, les quêtes se résument beaucoup à récupérer un ou plusieurs éléments, qu'il faut ensuite rapporter ou simplement avoir trouvés, mais elles sont moins simples qu'elles n'en ont l'air.

Enfin, le personnage progresse jusqu'au niveau 10, des points d'expérience étant donnés à chaque action, que ce soit finir une quête, ramasser une ressource, ou construire quelque chose. Tout peut être débloqué à la fin, je ne vous conseillerai cependant que trop d'investir au plus vite dans l'athlétisme (pour aller plus vite et sauter plus haut) ainsi qu'en cartographie (la carte affiche plus d'éléments). Mais c'est mon humble avis !

Si vous aimez aller jusqu'au fond des choses, en plus d'accomplir toutes les quêtes et de réinstaller tous les campements, vous pourrez aussi réparer ce qui est cassé dans l'île (barrières, lampadaires, torches...), allumer les feux de camp, et accomplir les différents succès Steam (qui impliquent en vrac une guitare, des lucioles, des lanternes et une grande roue). Au final, Haven Park vous occupera environ quatre à cinq heures (le développeur annonce trois à quatre pour la trame principale). Un divertissement rafraichissant que je conseille à tous les joueurs qui ont envie de s'échapper un bref instant loin de la vie quotidienne. Et cela à un prix tout à fait raisonnable, que ce soit sur Nintendo Switch ou Steam :



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