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Skully – Mulder, si je t’attrape je remeurs

Lorsque Onidra nous a parlé de Skully avec trailer en avant avant-première je suis un peu tombé amoureux du concept de transformation. J'ai donc dû mettre au silence la concurrence et c'est ainsi que, depuis, mon Snoopy en peluche m'en veut. Quelques semaines après, le jeu est enfin disponible sur PS4 (version testée), Steam et Xbox One. Il est donc temps de préparer vos vêtements pour vous salir, car on va aller jouer dans la boue.

Skully vous met dans la peau d'un crâne magique créé par Terry, un des 4 membres de la fratrie de dieux créateurs qui règnent sur l'île, le théâtre de vos aventures, et qui s'entre-déchirent les uns les autres depuis un bon moment. Le but de la création de Skully est de stopper ce conflit qui fait plus de mal que de bien, dans un jeu de plateformes en 3D.
Heureusement pour Terry et pour le joueur, sa création est plus remplie de surprises que prévu puisqu'en plus de s'y régénérer le crâne dénudé de parole pourra se transformer et conserver simultanément 3 itérations de ces créatures au contact de flaques de boue. Que ce soit en golem à la force surpuissante et seule forme capable d'affronter les ennemis trop peu nombreux et répétitifs, en petit être rapide possédant la capacité de déplacer horizontalement des plateformes ou en véritable bestiole championne de verticalité, Skully est plein de surprises. Et ce, même non transformé car sous sa forme la plus basique, Skully roule, peut évoluer sur certaines surfaces verticales et se faufiler dans les recoins les plus étroits.

Mais voilà, le paradis de la théorie et des premiers instants de jeu, certes agréables, viennent rapidement se heurter au mur de la réalité : on ne s'improvise pas jeu de plateformes comme ça sans avoir peaufiné la jouabilité. Particulièrement lorsque le protagoniste possède plusieurs transformations. Et c'est le problème auquel le joueur va se confronter en permanence.
D'abord, sous sa forme initiale, Skully, agile, rapide, va se contrôler comme un ballon qui malheureusement, sans crier gare, pourra devenir complètement fou et incontrôlable par moments. Les sauts sous cette forme seront également de qualité assez aléatoire.
Le golem, beaucoup plus pataud de nature, ne saute pas bien loin, mais se débrouille quand même à manquer de précision combiné avec un bug de collision très fréquent avec les bords des plateformes, peu importe la forme adoptée.
La petite créature et la forme verticale restent les plus jouables mais se confrontent malgré tout à ces bugs de collision et ces murs invisibles lors des phases de plateformes qui vous forceront à retourner au précédent checkpoint car votre avatar n'aime ni l'eau, ni la lave, ni le vide, environnements dans lesquels vous allez évoluer dans le jeu en plus de la forêt.
Mais malgré tout, cette jouabilité posera quand même problème tout le long de l'histoire. Et ce n'est pas l'humour léger du jeu qui vous fera oublier ce souci. Encore moins la technique assez limitée. Certains effets utilisent des artifices datant de la PS2 (les phases de poursuite et la séquence de la lave qui remplit la salle, par exemple) et cela se voit. Le jeu n'est certes pas moche, le protagoniste étant relativement soigné, mais on imagine aisément Skully tourner sur la génération précédente.

Tout cela est bien dommage car le jeu possède un certain charme. Mais voilà, le charme ne fait pas la qualité d'un jeu, encore moins d'un jeu de plateformes : c'est son gameplay ainsi que sa jouabilité qui doivent être sans faille. Mais, avec Skully, le gameplay pêche par son imprécision, empêchant le joueur de prendre plaisir lors des passages les plus exigeants qui ne souffrent pas la moindre erreur. Le titre reste toutefois dans une moyenne acceptable et comblera quelques heures de vide :



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