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Inkulinati – Les enluminures prennent vie

Il y a une dizaine de jours a été lancée sur Kickstarter la campagne pour Inkulinati, un jeu de stratégie au tour par tour pas comme les autres, dans lequel des enluminures animalières s'affrontent sur les pages de vieux manuscrits. J'étais déjà intriguée en voyant le descriptif, alors quand le développeur m'a proposé de tester la version présentée dans les salons, je n'ai pas hésité une seule seconde (comme tous les salons sont annulés, je les fais venir à moi !).

Chose plutôt rare pour une démo, une grande attention est portée aux détails dès le menu et il y a même déjà un tutoriel et un début d'histoire. La musique, bien sûr, est médiévale et vraiment de bonne qualité, avec un grand choix de morceaux. J'incarne donc une future championne des Inkulinati, un maîtresse de l'encre vivante, parcourant les routes pour accomplir des duels et prouver sa supériorité.

Chacun des trois Inkulinati proposés dans cette démo possède ses propres unités, ses compétences spéciales et sa représentation en jeu, appelée "Petit Inkulinati" (ou Tiny Inkulinati en anglais). Godfrey est la force brute du chevalier avec une armée de chiens et la capacité d'infliger des dégâts par lui-même. Il sait dessiner un gros chien casqué avec beaucoup de points de vie qui inflige de gros dégâts. Il peut aussi compter sur son âne musicien boostant les autres unités. Hildegard apporte sa touche féminine avec une armée de lapins non moins meurtriers. La dame sait soigner ses unités et dessiner un chat capable d'apporter soin et support au plus proche de ceux qui sont trop loin pour elle. Enfin, le Master s'appuie sur des unités étranges, n'ayant pas de corps, juste deux jambes, un bras et parfois une tête. L'un peut tout à fois blesser et soigner les ennemis tandis que l'autre, une sorte de dragon, inflige des dégâts de feu en zone (et explose ensuite). Enfin, même si elles sont légèrement différentes, ils possèdent tous deux unités de contact (piquier et homme d'arme) et une à distance (archer ou frondeur).

Le plateau de jeu est joliment décoré dans des teintes rouges et bleues, avec parfois une teinte d'or, propres aux manuscrits médiévaux. Il représente un livre ouvert, avec deux pages blanches qui se remplissent au fur et à mesure des événements, décrivant réellement ce qui se passe en jeu, utilisant les noms générés automatiquement des unités. Bien entendu, le tout est pour le moment en anglais, ce n'est donc pas facile à juger mais la formulation semble archaïque. La calligraphie est en tout cas en totale adéquation avec l'univers. En plus du prologue, la démo propose quatre types de plateau, avec un ou deux étages, et plus ou moins d'obstacles. Encore une fois, le thème est respecté, représentant des champs de batailles ou des tours crénelées. Il est possible de tomber à droite et à gauche, éventuellement sur chaque étage s'il y a des étages. Après un nombre de tours à définir au lancement de la partie, qui est par défaut réglé sur 5, l'apocalypse débute et le feu commence à grignoter le plateau en débutant par les extrémités. Au premier tour, les flammes se posent, puis elles s'allument au tour suivant, avant de s'installer sur la case adjacente, un cran de plus vers l'intérieur, au tour d'après. Un pied dans des flammes allumées, et l'unité meurt.

À chaque tour, de l'encre est automatiquement accumulée, une ressource qui est aussi disponible sur le plateau de jeu sous la forme de grosses taches noires, récupérable par les unités en les posant dessus. L'encre permet de dessiner les unités. À voir donc s'il vaut mieux mettre plein de petites unités qui ne coûtent que 6 d'encre, ou au contraire attendre pour sortir la grosse unité surpuissante à 15 d'encre.

Jouant les unes après les autres, les unités avancent, poussent ou attaquent :

  • Si le mouvement est limité à la zone bleue, il est possible de bouger, puis d'attaquer ou de pousser. Par contre, si le mouvement est mené jusqu'à son maximum dans la zone jaune, alors l'unité ne pourra rien faire de plus sur ce tour.
  • Le système de poussée se base sur le fait qu'il ne peut y avoir qu'une seule chose par case, unité ou obstacles, il est donc possible de pousser une unité jusqu'à la prochaine case libre. Cela peut être fait avec ses unités ou celles de l'ennemi. En fin de partie, le plateau de jeu est souvent bien plein, ce qui  peut amener l'unité à se retrouver éjectée, ce qui équivaut à la tuer.
  • Chaque unité possède généralement deux types d'attaques, ciblée ou de zone. La quantité de dégâts dépend d'une jauge placée sur la cible, avec un curseur se déplaçant très vite sur différentes valeurs. Bien sûr, l'objectif est de cliquer au bon moment, pour faire le maximum de dégâts, mais ce n'est pas toujours aussi simple.
  • Si aucune action n'est possible, l'unité peut se mettre à prier, ce qui augmentera son attaque et sa défense quand elle se remettra au combat.

Comme je l'évoquais plus haut, le plateau est agrémenté d'obstacles pouvant être de deux types : passif ou offensif. Les obstacles du premier vont se contenter de bloquer une case, et de réduire les possibilités de mouvement, tout en pouvant potentiellement apporter une protection. Ceux du second sont explosifs et, une fois détruits, infligent des dégâts sur 3 cases.

Pour remporter la partie, rien de plus simple : il faut éjecter le Petit Inkulinati adverse ou descendre ses points de vie à zéro.

La démo propose une petite progression, avec des éléments déblocables, ce qui se fait en une dizaine de duels maximum. À noter qu'il est dès lors possible de jouer en JcJ avec un autre joueur, ce qui fonctionne très bien pour avoir l'opportunité de le tester ! L'IA est actuellement très peu agressive, mais le développeur m'avait prévenue, l'équilibrage a été fait ainsi pour que les néophytes qui essaient deux minutes sur un salon s'amusent sans réellement connaître les mécanismes. Bien entendu, le jeu final proposera quelque chose d'un peu plus complet, avec une véritable campagne, et d'autres Inkulinati dans l'objectif de proposer un bestiaire complet, basé sur de véritables enluminures, dessinées il y a plus de 700 ans !

Pour aider le projet, rien de plus simple, cela se passe ici. Il vous en coûtera $15 pour obtenir le jeu dans sa version digitale, votre nom dans les crédits, un email de remerciement et un fond d'écran. Pour accéder à la bêta, rajoutez $10. Si vous prévoyez de jouer en duo, vous avez un pack à $28 avec deux jeux. Il y a sinon des tiers jusqu'à $6 000, dépendant de la somme que vous voulez engager ! Sinon, le jeu a déjà sa page Steam ici que vous pouvez suivre pour ne pas rater sa sortie, prévue pour 2021.



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