1954: Alcatraz – Aperçu

Le nouveau jeu de Daedalic Entertainment, 1954: Alcatraz , est prévu pour le 11 mars et j'ai déjà pu y jouer ! S'inscrivant dans la pure lignée des jeux de style point-and-click dont l'éditeur a le secret, 1954: Alcatraz nous embarque dans le San Francisco du milieu des années 50 où Joe purge une peine de 40 ans pour attaque à main armée. Il va tout faire pour s'échapper de l'île mais ses seules chances de s'en sortir reposent sur l'aide de sa femme, Christine.

Comme vous l'aurez compris, nous allons être amenés à jouer les deux personnages en alternance. Joe, coincé dans sa prison et Christine qui est libre de se promener dans San Francisco. Juste après l'introduction qui s'effectue du côté de Joe, on peut ensuite changer de personnage à n'importe quel moment en utilisant le calepin à gauche de l'écran. Cette interface apparaît au passage de la souris ou à la molette.

Ce même calepin sert de menu d'options et d'inventaire. Ce dernier est efficace et classique : on peut prendre (clic gauche) ou observer un objet (clic droit), ce qui déclenche un monologue du personnage décrivant l'objet. Après avoir sélectionné un objet, on l'utilise dans le monde en le posant sur un élément réactif (un autre objet ou un personnage) ou directement sur un élément de son inventaire pour tenter de le combiner. Avec la barre d'espace, on peut mettre en avant tout ce qu'il y a à voir sur une scène ! Pratique pour éviter le syndrome "je clique partout". Rassurez-vous, il ne faut pas trouver une utilité à chacun. De nombreux objets sont juste décoratifs, ne présentant pas d'intérêt particulier pour avancer, à part donner une bribe d'information sur un personnage ou un événement (une vielle photo, des disques de jazz, des vêtements...).

Forcément, les possibilités d'action de Joe sont limitées, en tout cas au début. Il est coincé dans sa prison avec des compagnons peu recommandable. Enfin, heureusement, il peut parler et manger !

Un peu après, il aura une plus grande liberté (toute relative) et sera amené à réparer des machines (énigmes, énigmes !).

Le but de Joe est bien sûr d'organiser son évasion de l'île d'Alcatraz, tentant de négocier des services à droite et à gauche, échangeant tout ce qui peut l'être. Mais le gros du boulot va retomber sur les épaules de Christine. La pauvre jeune femme doit faire face à de nombreux problèmes : payer son loyer, éviter les anciens associés de son mari, ranger son appartement vandalisé, ne pas se faire tuer... Enfin, pauvre... peut-être un peu débordée, mais pas si naïve et innocente que ça. Christine a un casier judiciaire pour vol et se révèle particulièrement douée pour manipuler les gens et ouvrir toutes les portes à l'aide d'une simple épingle à cheveux.

Les principaux soucis vont arriver de l'ancien associé de Joe, Mickey (ci-dessus). Car voilà, il semblerait que l'argent que Joe a volé soit planqué quelque part et tous les voyous de la ville veulent le retrouver. Afin de régler les soucis du couple, Christine va se rendre dans différents lieux de San Francisco, qui se débloquent au fur et à mesure de l'histoire et des dialogues. Nous sommes totalement libres des allers et retours sans contrainte de temps ou d'ordre.

Du coup, on perd le côté souvent trop linéaire des jeux de ce type. Certes, il faut accomplir une action X pour pouvoir passer à l'étape Y mais on ne se retrouve pas bloqués sur une scène. On peut toujours se promener ailleurs, voir si l'autre personnage s'en sort, ou si un lieu a évolué pendant qu'on réfléchit à trouver une solution.

Du côté du graphisme, je pense que vous avez pu juger par rapport aux captures d'écran ci-dessus. Le style est certes un peu vieillot mais colle parfaitement à l'ambiance de l'histoire. Pour rajouter au réalisme, il est également possible de cocher une option "1954" dans le menu, permettant d'avoir l'impression de regarder un vieux poste de télévision en noir et blanc ! A gauche, le mode normal, à droite l'option activée :

La musique également colle parfaitement. Vous pouvez en juger dans la vidéo de la scène d'introduction (au début de l'article) et c'est du même style une fois en jeu. Les dialogues ne sont doublés qu'en anglais (et allemand) mais entièrement sous-titrés en français. L'interface est, elle, en français.

1954: Alcatraz reprend les standards du genre point-and-click pour nous proposer une aventure inédite dans une ville où les trafics de drogue, le chantage, les suicides et les meurtres font partie du quotidien. J'ai pris grand plaisir à essayer de démêler les énigmes. Même s'il me reste du chemin à parcourir pour rendre sa liberté à Joe et retrouver le magot, je n'ai jamais été bloquée plus de quelques minutes. Cependant, étant une grande fan des jeux de l'éditeur, je regrette l'absence d'un personnage aux actions improbables et au caractère détonnant, comme Rufus le héros de la série Deponia.

Le jeu sera disponible dans une semaine, mardi 11 mars, sur Steam et GOG pour 19,99 € (PC et Mac).