Yomawari: The Long Night Collection – La nuit est sombre et pleine de terreurs
Vous aimez vous faire peur ? À l'occasion d'Halloween, NIS America a sorti sur la Nintendo Switch une compilation de deux jeux d'horreur pour encore plus de frayeurs. Vous retrouverez en une seule cartouche Yomawari: Night Alone, sorti sur PS Vita et Steam en 2015-2016, accompagné de Yomawari: Midnight Shadows, sa suite de 2017, proposée sur les mêmes plateformes ainsi que PlayStation 4.
Au premier lancement, le choix est donné entre l'un ou l'autre des titres, j'ai pour ma part opté pour le premier, afin de découvrir l'histoire dans l'ordre chronologique.
Nous retrouvons dans chacun les graphismes atypiques en vue isométrique assez old-school, dans cette ambiance en clair obscur si spécifique du studio japonais Nippon Ichi Software. En contraste avec l'environnement flippant, nous incarnons une fillette toute mignonne avec un cartable en forme de lapin. Alors qu'un soir elle promène son chien Poro, un terrible accident de voiture la sépare de son ami canin. Elle rentre catastrophée chez elle, sa grande-sœur prend les choses en main et part à la recherche du chien. Mais la gentille sœur disparaît à son tour, la fillette esseulée part donc à sa recherche, armée d'une lampe de torche, son unique source de lumière dans la nuit noire, en espérant la retrouver et comprendre ce qu'il se passe. Dans le second opus, nous incarnons deux protagonistes, Yui et Haru, qui se perdent dans une ville au milieu des feux d'artifice d'un festival, avec un changement de perspective en fonction des événements.
La nuit regorge de créatures terrifiantes à tous les coins de rue, elles rôdent sous les lampadaires ou surgissent des plaques d'égout, et attaquent en fonction de la proximité, ou dès que le halo de la lampe les illumine. Pour survivre, la fillette ne peut qu'esquiver, voire courir (avec R), mais pour un temps limité identifié par une grosse jauge au milieu de l'écran qui se réduit rapidement, d'autant plus qu'elle est si effrayée, dès qu'elle se trouve à proximité de ces monstres, qu'elle avance moins vite, son coeur battant la chamade à se rompre, limitant ainsi sa mobilité. À certains endroits, comme derrière des plantes, elle peut se cacher et rétablir sa jauge de course avant de repartir avec de meilleures chances. Il existe différents styles de créature, chacune avec sa palette de réactions qui nécessitent d'adopter le bon comportement à la situation. Si une créature touche la fillette, la partie se termine sans seconde chance et le jeu se relance à la dernière sauvegarde, chargement heureusement rapide.
Pour éviter le côté rageant du Die & Retry, la sauvegarde est sans limite depuis la maison, un endroit ravissant, seul havre de paix dans la folie nocturne. Il existe en complément des autels qui coûtent une pièce par sauvegarde, des pièces qui sont cachées par terre un peu partout dans le monde. Mais faut-il encore trouver les pièces et les autels, ce qui rend ces points de sauvegarde un peu trop aléatoires pour réellement pouvoir compter dessus.
Tous les éléments interactifs, que ce soit les pièces de sauvegarde, les autels, les cachettes ou tout objet utile pour faire avancer l'histoire (pelle, caillou...), sont indiqués d'un point d'interrogation lorsque la fillette arrive à proximité, qui se change en un point d'exclamation quand elle se trouve à portée d'utilisation.
Globalement, la jouabilité est bonne, même si parfois il n'est pas toujours très évident de comprendre par où passer ou quoi faire, la faute à la "fausse" 3D et à des décors qui se ressemblent beaucoup, ce qui entraîne des morts à répétition avec l'obligation de refaire, encore et encore, le même passage. La carte, ainsi que le carnet de note, aident à s'y retrouver, sans m'avoir cependant évitée de me perdre.
Peu de changements de ce que j'ai pu en juger pour cette version Switch, sans prise en compte de l'écran tactile ou du détecteur de mouvement des manettes. Le jeu n'est pas non plus traduit en français, les sous-titres sont donc exclusivement en anglais. Le principal avantage vient surtout d'avoir les deux jeux réunis au même endroit, dans une console portable moderne.
Comptez de cinq à dix heures pour chaque jeu, pour une moyenne d'environ quinze heures si vous avez la patience de persévérer et l'envie de vous faire peur.