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Marvel’s Spider-Man – Une toile parfaite ?

Les super-héros sont déjà présents depuis des dizaines d'années dans le milieu du jeu-vidéo. Si je ne m'abuse, le premier Spider-Man est paru sur Atari 2600, il y a de cela 25 ans. Depuis, on retrouve les aventures de ces super-héros sur de très nombreux supports. Plus récemment, nous avons eu le droit à l'excellente trilogie (quadralogie si l'on inclut Origins) Batman Arkham sur consoles et PC, qui a sans l'ombre d'un doute inspiré ce Spider-Man sur quelques points. Après de nombreux épisodes relativement moyens de l'homme-araignée (The Amazing Spider-Man 1 & 2 ou encore Spider-Man : Shattered Dimensions), voyons si Peter Parker est parvenu à consolider sa toile.

Le mode photo dispose d'un mode Selfie - Coucou !

L'aventure débute avec un Peter Parker plus âgé que celui rencontré dans le récent film Spider-Man : Homecoming. L'activité extra-professionnelle de notre homme-araignée est ancienne de quelques années déjà. Peter tente tant bien que mal de mélanger sa vie d'humain à celle de super-héros. On constate, non sans plaisir, que notre personnage n'est pas dépourvu d'humour, sentiment renforcé par un doublage français d'excellente facture, avec un Donald Reignoux qui s'investit à fond et parvient avec brio à adapter les blagues à notre langue et à notre culture française. Les autres personnages ne sont d'ailleurs pas en reste, et je pense que l'on tient là, avec God of War (édité par Sony également), l'une des meilleures localisations de l'année !

Spider-Man salue volontiers ses fans

Le jeu est servi par un scénario principal intéressant à suivre, bien ficelé, riche en rebondissements et plus sombre qu'on ne pourrait le croire au départ. Sans trop en dévoiler, on retrouvera une partie des ennemis bien connus de Spidey, de Fisk à Black Cat, en passant par le Rhino, on se retrouve en terrain connu, pour notre plus grand bonheur. Mais, et c'est là l'un des premiers défauts du jeu, les combats contre les boss ne sont pas franchement excitants. La "stratégie" déployée pour vaincre le premier boss peut être appliquée pour presque tous les autres boss : esquive / lancer de toiles sur l'ennemi / on tape. Cette même boucle sera à répéter partout, 3 à 4 fois, un peu comme les boss des jeux Mario. On ne demandait pas la lune, mais un peu de variété n'aurait fait de mal à personne.

Et justement, c'est là le principal souci du jeu : on fait toujours la même chose, du début à la fin. Et c'est encore plus "frappant" en milieu d'aventure. Toutes les activités et quêtes annexes sentent le remplissage. Manhattan est divisé en plusieurs zones (Hell's Kitchen, Central Park, Harlem, ...) dans lesquelles différentes tâches seront proposées : lutter contre des criminel commettant un braquage/vol de voiture/etc..., compléter un défi, trouver des objets "cachés" (mais indiqués sur la carte du jeu quand même), prendre en photo des monuments ou encore mettre à mal certains repères de méchants... Toutes ces tâches ajoutent un peu de variété en début de jeu, mais deviennent très rapidement redondantes. Cela incombe en partie au système de combat, assez peu fourni en techniques au début du jeu, et qui nécessite d'accomplir plusieurs tâches annexes pour gagner des points de compétences et des jetons qui permettront de débloquer des capacités parvenant à renouveler un peu l'intérêt du système de combat.

 

Petit point rapide sur les jetons : en fonction de l'activité accomplie, vous gagnerez quelques jetons attenant au type de tâches accompli. Jeton de monument pour chaque bâtiment célèbre pris en photo, jeton de crime pour chaque crime maîtrisé, etc... Il y a 6 types de jetons, et le déblocage de certaines capacités et de certains costumes demanderont de réunir X jetons de monuments, Y jetons de sac et Z jetons de crime, par exemple. C'est marrant au début de l'aventure, mais ça devient très rapidement agaçant de se dire "je dois aller prendre en photos 3 monuments, empêcher 2 braquages et récupérer 5 sacs" pour récupérer une pauvre amélioration d'objet.

On pourrait croire que les 2 paragraphes du dessus ont totalement ruiné mon plaisir de jeu : il n'en est rien. J'ai adoré incarner Spider-Man pendant cette vingtaines d'heures. J'y retournerai volontiers pour terminer le jeu à 100% (j'en suis à 85% lors de l'écriture de cet aperçu) lors de la sortie des DLC, pour sa bande-son, pour les blagues idiotes de Spidey, pour le plaisir de liberté et de puissance ressenti quand on voyage dans Manhattan, en se balançant de toiles en toiles.

  

Techniquement, le titre est difficilement critiquable, sur une PS4 Pro accompagné d'un écran 4K HDR, le jeu est un plaisir visuel de tout instant, et il est d'une fluidité exemplaire. Sur la vingtaine d'heures de jeu, j'ai noté 2-3 baisses de Framerate quand tout explose et qu'on se bat en même temps contre 6-7 ennemis, pour le reste c'est du tout bon.

Pour conclure, Marvel's Spider-Man est un très bon titre. Beau, maniable, bien doublé, procurant toute une palette d'émotions, Insomniac Games est parvenu à créer une fort belle toile, quelque peu entachée par une redondance qui se fait sentir au bout de quelques heures et des quêtes annexes peu inspirées. Gageons que la suite gommera ces quelques défauts, et la toile sera, à n'en point douter, proche de la perfection.



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