FFTCG – Aperçu du jeu de cartes signé Square Enix
J'ai été, dans mon adolescence, un fervent joueur de Magic The Gathering mais, avec le temps, une certaine lassitude sur le format m'avait fait décrocher de cette licence. Même si je suis encore fan de Pokémon, l'univers lié à son TCG ne m'a jamais bien conquis. Il en va de même pour celui de Yu-Gi-Oh. Par contre, ayant eu une grosse période de jeu sur la licence Final Fantasy, je me suis laissé tenter par celle-ci et j'en suis toujours content à l'heure actuelle que ce soit en termes de contenu ou de compétition.
Les éléments du jeu
FFTCG regroupe toutes les jeux de la licence Final Fantasy que ce soit les grosses pointures (FFVII, FFXIV, etc) comme les petites (FFTA, FFT0). Pour les collectionneurs, l'aspect des cartes, quel que soit l'opus, est d'une très bonne qualité par rapport à la concurrence dans le milieu du jeu de cartes. En ce qui concerne les illustrations, c'est au goût de chacun. Certaines cartes peuvent être d'une illustration très réaliste, alors que d'autres vont être très cartoon. Ce choix est surtout tributaire du jeu d'où provient la carte et qui a été retranscrit d'une certaine façon par les illustrateurs.
Un jeu se compose de 50 cartes maximum où il n'est possible de mettre que trois cartes identiques maximum. Il est possible toutefois d'avoir une carte du même nom mais d'opus différent. Au niveau des couleurs, il en existe pour le moment six principales (eau, glace, terre, vent, feu et foudre) et deux spéciales (ténèbres et lumières). Pour celles de base, elle correspondent assez classiquement à un archétype de gameplay. Les cartes Glace par exemple préfèrent jouer sur le contrôle de façon assez générale, alors que les decks orientés sur la Foudre vont jouer sur des cartes assez rapides à jouer en termes de coup et d’efficacité.
Un opus de cartes contient environ 150 cartes (sauf l'opus 1 qui en compte plus de 200) avec, à chaque fois, le même type de rareté :
- S - Starter : uniquement disponibles dans les starters pack (environ 15euros)
- C - Communes & R - Rares : disponibles en starter ou en booster pack, elle sont essentielles pour commencer certains decks
- H - Heroiques & L - Légendaires : garanties une fois dans les booster de cartes, il y a 20% de chances que ce soit une Légendaire
- Premium / Foil : garanties une fois dans les boosters de cartes, elles offrent à la carte un effet brillant à l'illustration
Pour vous donner un ordre d'idée, dans une de mes ouvertures de display (36 boosters), j'ai réussi à avoir 10 Légendaire ( 7 Normal et 3 Premium). En plus des 36 Premium, la collection de cartes peut aller beaucoup plus vite que dans d'autres TCG. L'effet Kiss-Kool est que les Héroïques/Légendaires n'étant pas si faibles que ça, la cote des cartes est assez faible. Il faut compter par exemple une quinzaine d'euros pour une Légendaire spécifique du dernier opus (sorti début juillet) là où, dans d'autres TCG comme Magic, les cotes de certaines cartes en début d'opus peuvent déjà rapidement être exhorbitantes.
Un gameplay différent
FFTCG prend beaucoup exemple sur d'autres TCG (surtout sur Magic) mais a eu l'idée d'ajouter certaines composantes uniques qui donnent au gameplay du jeu un certain cachet. Pour parler un peu des bases, l'aire de jeu se compose de 3 zones distinctes :
- Le terrain: l'endroit où vous pourrez "poser" vos cartes que ce soit vos avants, vos soutiens ou encore les monstres
- La break zone: c'est le cimetière de votre deck. Toute carte détruite ou sacrifiée ira dans cette zone du terrain
- La damage zone: à l'inverse de Yu-Gi-Oh ou Magic, vous n'avez pas de nombre de points de vie spécifiques mais vous avez tout simplement le droit de prendre 7 dommages. A chaque dommage pris, vous devez mettre la carte du dessus de votre deck dans cette zone.
Pour revenir sur le dernier point, seuls les avants pourront infliger des dégâts à l'adversaire. Durant votre phase d'attaque, vous aurez la possibilité de choisir d'attaquer ou non votre adversaire. Votre adversaire aura le choix ou non de bloquer vos attaquants avec ses propres avants. Même si l'issue du combat entre avants vous est favorable, dès lors qu'un avant est bloqué (même si la carte de l'adversaire l'est aussi), votre adversaire ne prendra pas de dégâts.
La gestion des CPs (qui fait office de ressources) est aussi importante que compliquée dans ce jeu. Un soutien, qui a lui même un coût d'invocation, est la seule carte sur le terrain pouvant générer à chaque tour un point de ressource. Il faudra pour cela la "duller" (la tourner sur le côté la rendant inactive jusqu'au prochain tour). L'autre solution pour générer des CPs est le fait de sacrifier des cartes de votre main directement dans la break zone. Cette manipulation vous permet de gagner deux points de ressources seulement pour la prochaine carte que vous voulez jouez. Par exemple, si vous sacrifiez deux cartes pour invoquer une carte qui demande seulement 3 CPs, le CPs restant sera perdu.
Pour pallier au sacrifice de cartes, vous devrez tirer 2 cartes dans votre deck à chaque tour vous permettant facilement de vous refaire une main même après une action où il ne vous reste plus que quelques cartes. Il n'est par contre pas possible d'avoir plus de cinq cartes en main à la fin de votre tour. Cette gestion est ultra-importante.
Conclusion
D'un point de vue du jeu de cartes, Square Enix et les personnes en charge du projet ont fait un très gros travail pour donner les bases d'un jeu solide. Sur les illustrations, je suis toutefois assez mitigé, certaines licences sont assez bien représentées que ce soit en termes de personnages et de design alors que d'autres ne le sont pas. Ce point est dû très certainement au fait qu'il est encore jeune (1000 cartes environ).
La communauté française est assez présente pour le moment avec un cycle de championnat national et européen chaque année. Comme pour chaque TCG, j'ai toujours du mal sur les sorties d'opus qui ont l'air là aussi de se faire tous les 4/5 mois et qui peuvent donner à certains joueurs l'impression d'être toujours en retard sur le contenu. Il n'y a pour le moment pas de format Legacy pour la compétition, ce qui obligera les nouveaux joueurs intéressés par cet aspect à acquérir les cartes des différents opus. Ainsi, si aucun système n'est mis en place pour l'éviter, certaines cartes risquent de voir leur cote exploser.