SWTOR – L’Ordre de Shasa
Les selkath de Manaan se vantent de se souvenir de l'époque où ils ont été réduits en esclavage par l'Empire Infini des Rakata et rejettent la plupart des étrangers pour qu'ils ne puissent pas essayer de recommencer. Du moins, c'est ce que prétendent les anciens. Et c'est vrai qu'une planète seule source d'un médicament miracle comme le kolto est une source permanente de convoitises. Les plus jeunes, plus insouciants, sont généralement plus portés vers certains interdits. Ils ne comprennent pas toujours pourquoi on leur répète les mêmes choses. Surtout les déviants, dans le sens qui n'appartiennent pas à la norme. Comme si par exemple ils disposaient d'une affinité, d'aptitudes dans la Force, mais qu'on leur interdisait de se faire former.
Il y a trois siècles, lors de la Guerre Civile des Jedi, Dark Revan accepta la neutralité de Manaan et un accord commercial autorisant les selkath à négocier le kolto avec les deux partis en guerre. Il savait qu'il ne pourrait pas s'en procurer sans eux, et qu'une attaque ne mènerait qu'à leur disparition au fond des océans de la planète. Son apprenti et successeur Dark Malak ne fut pas aussi laxiste. Il ordonna de passer outre les accords conclus par son maître et de violer la loi locale. Ses agents cherchèrent des jeunes selkath sensibles à la Force et leur proposèrent une formation au sein des Sith. Ils trouvèrent de nombreux sujets, et réussirent à maintenir leur traîtrise secrète. Mais certains de ces nouveaux apprentis se posèrent quelques questions. Et avec l'aide d'un certain Jedi, ils transformèrent leurs doutes en rébellion. Ils s'enfuirent en masse, révélant la vérité aux autorités. Les troupes de Malak furent chassés de Manaan, et leur ambassade détruite.
Parmi les leaders de ces apprentis Sith rebelles se trouvait une certaine Shasa. A la fin de la Guerre Civile des Jedi, elle réalisa que les Sith avaient brisé l'équilibre des forces. Ce n'était pas en leur faveur, mais que la bascule retombe en direction de la République revenait au même. Pour les individus comme elle, il n'existait plus qu'une seule voie pour comprendre ces étranges pouvoirs de la Force. Et au final, que ce soit volontaire ou non, les Jedi appliqueraient le même plan que Dark Malak. Elle réunit donc plusieurs de ses camarades et ensembles ils construisirent un nouvel Ordre pour former les jeunes adeptes à la Force de leur planète sans intervention ni influence extérieure. Basé dans une ancienne installation républicaine au plus profond de la planète, ils ont poussé certains mimétisme jusqu'à un rite de passage où les apprentis doivent fabriquer une épée spéciale. Mais il ne faut pas les sous-estimer, ils restent redoutables pour repérer les traitres et les menteurs, ainsi que pour certaines perturbations télépathiques et de la télékinésie. Les nomades Jal Shey (un autre groupe d'utilisateurs de la Force ni lumineux ni obscurs) les aidèrent à combler certains manques et à rester équilibrés entre les deux extrêmes.
Parce que le principe fondateur de l'Ordre de Shasa comportait d'énormes similitudes avec les courants de pensées les plus conservateurs de Manaan, une association semblait inévitable. Au cours des trois siècles qui ont suivi, il a grandi, s'est étendu et a gagné en influence. Lorsque l'Empire Sith fit son retour, ils exigèrent la soumission de la planète productrice du kolto. Lorsqu'ils reçurent la même offre que tous les précédents conquérants, ils voulurent démontrer qu'ils ne plaisantaient pas en bombardèrent les installations à la surface. Un acte qui choqua la galaxie, qui ne s'attendait pas à une telle désinvolture face à une ressource aussi précieuse. Et qui choqua les selkath qui pensaient que la République réagirait mieux pour les aider. La grande majorité des membres de leur espèce a migré vers les profondeurs des océans, se recentrer vers les traditions et se rapprocher du quartier-général de l'Ordre de Shasa. Les liens avec la République ont fini par être restaurés, mais dans le même temps des négociations ont été menées avec l'Empire. Il n'est pas difficile d'imaginer quelles mains ont influencé pour mener à un équilibre entre les deux camps, chacun empêchant l'autre de contrôler et prévenant de l'influence que ces étrangers voudraient développer.