SWTOR – Jedi ? Oui mais
Ceux d’entre vous qui ont déjà atteint Corellia auront remarqué la présence de certains manieurs de sabre lasers baptisés Jedi vert. Certaines quêtes apprennent même que ce groupe dispose d’une certaine indépendance par rapport au Conseil Jedi de Coruscant. Leur entrée codex se trouve dans le jardin de leur enclave, à l’est de la zone commerciale (sud de la dernière zone de la planète, la moitié consacrée aux quêtes de l’Empire).
Les Jedi verts sont intéressants car ils sont une des rares références de TOR qui ne soit ni les films, ni quelque chose qui s’est passé avant la période. La première pierre de cette organisation a été posée par Michael Stackpole dans la série de romans X-Wing (1996-1997), en créant un personnage dernier survivant d’une dynastie Jedi. Jusque là rien d’extraordinaire, Luke cherchait des descendants de Jedi pour reconstruire l’Ordre. Mais deux ans plus tard, George Lucas sortait La Menace Fantôme et instaurait de nouvelles règles. Parmi elles, pas de dynasties Jedi. L’Univers Etendu s’en sort en disant que ces règles étaient plus ou moins suivies selon les époques. Mais Michael Stackpole insiste. Corran Horn est corellien, les corelliens ont l’habitude de ne pas faire comme tout le monde alors les Jedi corelliens ne font pas comme les autres Jedi. Ainsi est née cette organisation. Mais depuis que Michael Stackpole a quitté l’univers Star Wars, cette création est en déclin. Elle est reconnue mais ne se développe pas à la suite des films. Et pour l’époque de la guerre des clones, elle est rentrée dans le rang au point que les Jedi corelliens cachent leurs différences. En les rebaptisant quelque peu, TOR nous permet de les rencontrer pour la première fois alors qu’ils étaient puissants et nombreux.
Pourquoi ce nom de Jedi verts ? A cause de la couleur de leurs vêtements qui sont vert et noir. Ce sont les mêmes couleurs que la CorSec (mais les uniformes de la CorSec sont orange et gris, et l’étaient déjà sous Michael Stackpole).
Les Jedi verts sont des Jedi gris. Beaucoup croient que cette appellation a à voir avec l’alignement, mais non. Les Jedi gris ont juste pour particularité de ne pas reconnaître le Conseil Jedi comme la sagesse absolue et l’incarnation du Côté Lumineux. Ils sont plus ou moins indépendants selon les individus. Les deux plus grands exemples de Jedi gris sont Jolee Bindo (KOTOR) qui considère avoir quitté l’Ordre et Qui-Gon Jinn. La prélogie n’annonce reconnaître que vingt Jedi qui auraient quitté l’Ordre, sans prendre en compte les exilés et les Sith. Jolee Bindo ne fait pas partie du nombre. Les Jedi gris sont donc considéré par la majorité de l’Ordre comme de simples déviants ayant des difficultés avec l’autorité.
Les Jedi verts sont donc une organisation de Jedi, faisant partie de l’Ordre mais mettant en cause leur autorité et refusant d’obéir à certains ordres. Et assez puissants et nombreux pour obliger le Conseil à négocier avec eux plutôt que d’essayer de les forcer.
Les corelliens sont réputés indépendantistes. Que ce soient les instances dirigeantes qui aiment prendre une certaine distance avec leurs supérieurs politiques de la République. Ou les plus basses castes qui ont des problèmes avec l’autorité et la loi, fournissant un grand nombre de contrebandiers. La raison numéro un de l’existence des Jedi verts se retrouve dans leur nom originel : ce sont les Jedi de Corellia. Puis après du secteur corellien (Drall, Selonia, Talus et Tralus). Et enfin, éventuellement, si la situation est assez grave pour l’exiger, ils se mêleront peut-être des affaires de la République.
Beaucoup considéraient l’enclave Jedi de Coruscant comme une tour d’ivoire, dont ses occupants ne sortent qu’occasionnellement et avec parcimonie. Le nouveau temple de Tython suit les mêmes principes, vivant de manière très autarcique. Les Jedi verts se veulent beaucoup plus proches du peuple. Il n’est pas rare d’en voir se promener en compagnie de membres de la CorSec (d’où les couleurs) pour de vulgaires opérations de police. Ils ont le droit de se marier, et les parents peuvent former eux-mêmes leurs enfants. Lorsque l’un d’entre eux voit son statut changer dans la hiérarchie, il est courant de frapper plusieurs médailles commémoratives (baptisée jedcred en argot) offertes à la famille et aux amis. Bref, les Jedi verts s’illustrent en cultivant les liens désapprouvés et même réprouvés par le Conseil Jedi.
Il n’est pas nécessaire d’être né sur Corellia, voire le secteur corellien, pour faire partie des Jedi verts. N’importe quel étranger, même non-humain, peut les rejoindre s’il accepte de se conformer aux règles plus libérales en vigueur. Cela ne veut pas dire qu’il est obligé de fonder une famille s’il ne le souhaite pas, mais il doit tolérer les divergences de ses nouveaux compagnons. Sa seule grande obligation est de privilégier sa nouvelle patrie par rapport au reste de la République.
Au moment de la guerre entre la République Galactique et le Second Empire Sith, les Jedi verts restent neutres. Corellia n’est absolument pas menacée, ils n’ont aucune raison d’écouter les appels du Conseil Jedi de Tython.
Les choses changent évidemment lorsque l’Empire lance un raid sur Corellia. Menés par leur chef Arfan Ramos, les Jedi verts se retrouvent en première ligne du conflit. En l’attente de renforts de la République, ils deviennent même la principale force de résistance. Leur enclave est la seule base officielle non capturée quand arrivent les troupes de la contre-attaque. Mais ici encore, des tensions apparaissent avec les forces de Coruscant et Tython. L’objectif est le même, certes. Mais les moyens d’y arriver restent des éléments de tension. Il faut avancer prudemment afin que les Jedi verts ne deviennent pas une victime collatérale de la guerre…