SWTOR – Un compagnon différent

Qu’est-ce qu’un pet ? En anglais, cella signifie animal ou familier. Dans les univers d’héroïc-fantasy, un familier est une créature qu’un magicien a enchaînée à lui.  La méthode diffère selon les univers et le type de magie employée. On peut avoir un animal qui partage sa vie avec un druide, ou un démoniste qui est allé chercher sa bestiole dans les premiers cercles de l’Enfer (pas trop bas, sinon c’est incontrôlable). Le plus célèbre des jeux de rôles est Donjon et Dragons, qui se déroule dans un(des) univers d’héroïc-fantasy. Le familier y est souvent utilisé comme un assistant lors des combats, infligeant des dégâts supplémentaires ou détournant l’attention d’un ennemi. Virtuellement immortel car pouvant être invoqué de nouveau après sa mort. Dans les jeux vidéo, on en est venu à désigner sous l’appellation pet toute créature alliée invoquée par le joueur. Je vais arrêter là la description car cela suffit pour TOR. Si vous n’avez pas compris, dans le jeu, les pets désignent les compagnons.

Je vais maintenant faire un petit détour par le forum officiel. Un vrai nid à trolls, vous en conviendrez (même si je trouve qu’ils se sont calmés depuis les migrations. Ou alors c’est moi qui réussis à les ignorer sans m’en rendre compte). Quand ils ne se plaignent pas pour une raison plus ou moins insignifiante ou une autre, il leur arrive de sortir de grosses perles. Je me souviens de l’un d’entre eux qui affirmait en substance que l’on est bien trop assisté dans les mmorpg actuels, et qu’il fallait d’urgence un kikimetter pour s’optimiser pour le pve HL. De mémoire, Bioware venait tout juste de rajouter le combat log.

Toutefois, le combat log n’est pas particulièrement facile d’utilisation. Certains ont du mal à l’appréhender. Ou alors n’aiment pas passer par des mathématiques pour s’avancer. Inféoder le plaisir à des devoirs ? Heureusement, il est possible de s’entrainer très régulièrement. Et ce dès le niveau 8. Comment ? Mais avec les compagnons bien sûr !

Habituellement, les pets apportent un bonus de dégâts au joueur qu’ils accompagnent. Mais pas dans TOR. Ici, chacun des cinq compagnons de notre groupe a un rôle à jouer : tank à distance, tank corps à corps, dégât à distance, dégâts au corps à corps, soigneur. Plus un deuxième soigneur, le droïde de vaisseau. Un compagnon est et sera toujours inférieur à un joueur humain (question de programmation), mais ils permettent tout de même de s’entrainer pour améliorer son efficacité.

On a tous un « compagnon favori ». C'est-à-dire un avec lequel on est le plus à l’aise pour évoluer. Beaucoup préfèrent les soigneurs, qui permettent de garder la vie plus haute durant les combats. Moi je trouve qu’ils agissent trop quand la vie est haute et pas assez quand elle est basse. De toute façon, dans le cas qui nous intéresse, les soigneurs sont inutiles. On ne s’habitue pas à un soigneur. La seule chose que l’on peut faire qui ne soit pas passif par rapport à son action est de ne pas trop s’éloigner de lui.

Le joueur-soigneur, par contre, a de magnifiques cibles d’entrainement pour l’aider à assurer son rythme et son cycle. D’un côté les tanks, qui vont encaisser beaucoup mais qui auront besoin de temps avant de faire tomber les élites et les boss. C’est pratique de les aider en envoyant quelques attaques, et ça pourra toujours servir de temps en temps. De l’autre les dps qui vont infliger des dégâts mais qui ont des défenses en papier. Leur vie va défiler très vite et il va falloir leur permettre de rester au dessus d’un certain pallier. Ajoutons que les tanks ont aussi une posture augmentant leurs dégâts et baissant leur défense pour les transformer en dps. Ils deviennent alors des hybrides comme certains joueurs qui veulent des bonus des deux statuts. A ajouter un certain nombre de problèmes de placements des compagnons, qui ne gèrent pas, par exemple, les dégâts de zone des adversaires et les encaisseront tous. Et après on parlera des noobs qui ne savent pas jouer leurs classes.

A moins d’être biochimiste et de disposer de médipacks soignant le personnage et son compagnon, les joueurs-tanks et les joueurs-dps ne pourront pas gérer la barre de vie de leur compagnon. Mais ils ont beaucoup à faire avec l’agro (aussi appelée animosité). Une jauge invisible qui fait que les adversaires attaquent celui qui en dégage le plus. En théorie, c’est aux tanks d’en dégager le plus. Ils encaissent ainsi les coups pendant que les dps prennent à revers et infligent de plus gros dégâts. L’inverse est une stratégie effroyable car s’appuie sur les points faibles au lieu des points forts de ces rôles. Vous voyez, j’espère, quels compagnons privilégier dans ce cas pour chacun des deux.

Mais il est aussi intéressant de se lancer dans un double dps, et un jeu pour se passer l’agro de l’un à l’autre. Un tel jeu ne sert pas à se prétendre meilleur que son compagnon mais à affiner ses performances. Quand on prend trop d’agro sur soi, un dps va voir sa vie s’effondrer sous les coups de trop d’adversaires. Il faut aussi savoir reculer pour laisser ses compagnons prendre la place en première ligne le temps de souffler et de se reprendre. Pour information, l’une des forces de la légion romaine reposait sur un principe similaire. Il n’y a pas de honte à ne pas être celui qui frappe le plus. Le double tank suit des objectifs de jeu similaire, mais a une finalité différente. Certaines opérations obligent d’affronter deux boss en même temps, ce qui nécessite deux tanks dans le groupe. On peut déjà apprendre à gérer le partage des baffes encaissées en attendant de pouvoir l’appliquer avec de meilleurs partenaires.

Quand on veut apprendre à gérer ses batailles, statistiques à l’appui plutôt qu’avec un entrainement régulier, le combat log est nécessaire. Mais pour enregistrer des combats, il faut déjà en pratiquer. Certains vont chercher des mannequins et mesurer leurs différentes armes. Mais les mannequins ont quelques défauts : ils sont seuls et isolés, et surtout ils ne rendent jamais les coups. Seul un combat réel peut apporter des résultats exploitables. Et à défaut d’être déjà dans un groupe, c’est notre compagnon qui va nous accompagner. Alors autant s’entraîner avec lui. On sera toujours prêt pour quand il faudra faire équipe avec un autre joueur, meilleur que lui…