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SWTOR – Ayala, la suite de ses aventures

Lors du concours de nouvelles, j'avais demandé aux visiteurs d'écrire des nouvelles dans l'univers de SWTOR.  Ayala, l'un des gagnants, a eu envie d'écrire la suite de sa nouvelle que j'ai bien sur accepté de publier !

Voici déjà le texte original afin de se remettre dans le contexte.

Si vous aussi vous aimez écrire et désirez être publié ici, n'hésitez pas à me soumettre votre oeuvre ! 

Astroport de Coruscant, dock d’appontement 87Y54, bureau du Major Sandhor, forces spéciales de la République. 

La Major Sandhor aimait à se décrire comme un dur, un velu, le genre de grosse brute avec qui on préfère éviter les ennuis. Son armure avait été roussie par des tirs ennemis et il était encore couvert de restes sanguinolents. Il s’assit à son bureau sans prêter attention au fait qu’il n’était pas vraiment présentable. Les mondanités et la paperasse ce n’était définitivement pas son truc de toute façon. En face de lui se tenait un contrebandier à l’allure débonnaire, un peu ridicule dans son manteau démodé.

« Capitaine Lonheck, c’est ça ? » commença le Major, l’autre acquiesça de la tête pour toute réponse. Sandhor sorti un datapad et commença à examiner le dossier du contrebandier. Quelques condamnations pour des trafics mineurs, rien de bien intéressant en somme, la République ne savait pas grand-chose sur cet homme ou peut être n’y avait-il rien de bien utile à apprendre sur lui ?

Le Major Sandhor fit un effort sur lui-même pour éviter d’entamer la discussion de façon agressive « présentez vous je vous prie capitaine Lonheck ». Le Capitaine Lonheck pris un air inspiré et répondit : « on exagère trop souvent avec ma réputation… Mais c’est vrai que j’ai poursuivi une renommée plus que probable auprès des nanas. Dès que je me prévaux de faire une apparition, elles sont en folie à mon encontre. C’est à croire que je suis devenu une légende ! ».

Le Majord Sandhor prit une profonde inspiration : « je comprends rien à ce que vous me dites mon vieux, vous savez pourquoi vous êtes ici au moins ? On a retrouvé un artefact sith à bord de votre vaisseau, vous êtes dans la merde jusqu’au cou », Lonheck, loin de se départir de son sérieux, continua sur le même ton en désignant une blessure récente : « vous voyez, selon le doc, je vais devoir éviter toute forme de manœuvre à probabilité violente pendant au moins un mois ! Je ne comprends pas du tout ce que ça pourrait impliquer à mon insu, d’accord je suis un peu diminué dans mes possibilités d’ingérence en combat mais je reste un combattant d’élite malgré ce qu’on pourrait éventuellement en croire »

Avec un soupir appuyé le Major l’interrompit : « dites, vous vous payez ma gueule ? », surpris, Lonheck interrompit sa diatribe pour lui répliquer : « vous avez l’air déterminé Major, est-ce que cela pourrait vouloir dire que vous commencez à vous sentir prêt à affronter la mort avec plus de précision ? ».

Sandhor se retint, de justesse, de lui écraser le visage contre son bureau – violemment et à de multiples reprises, cela va sans dire – et décida de faire appel à un interprète. Quelques minutes plus tard, un droid de protocole doré à la démarche maladroite fit son entrée dans la pièce, Sandhor lui fit directement comprendre la situation : « C6, je comprends rien à ce que ce mec là me raconte, tu penses pouvoir traduire ? ». Le droid prit un air important et répondit « naturellement Major, vous oubliez que je pratique couramment plus de 6 millions de formes de communication et que… » « ça ira C6 », l’interrompit le Major qui commençait visiblement à perdre patience. Il se tourna vers Lonheck : « bon mon gars, tu vas me réexpliquer calmement tout ça depuis le début parce que je commence sérieusement à perdre patience et ça tu vois, c’est pas bon du tout pour toi ».

Le plus sérieusement du monde Lonheck lui fit remarquer : « votre approche n’est pas bonne Major, il faut rester positif plutôt que de jeter des cacahuètes aux singes alors qu’ils ne les méritent pas ». « C6 ? » interrogea le Major, visiblement exaspéré. « Et bien Major, je suis navré d’avoir à vous dire ça mais je crois qu’il se paie votre tête », répondit le droid doré.

« C’est bien ce que je pensais », grogna le Major en ramassant son arme et brusquement il empoigna son lourd fusil d’assaut et envoya un terrible coup de crosse dans le visage de Lonheck. « Tu peux pas ! » s’exclama l’autre, visiblement furieux.

« Ouais, t’as raison mon gars, c’est pas correct de ma part d’utiliser une arme », reprit le Major et, avec un grand sourire, il empoigna Lonheck d’une main, le souleva de terre et de l’autre entrepris de lui pilonner violemment le visage, sur un rythme soutenu, jusqu’à ce que le visage de Lonheck ne soit plus qu’une bouillie sanguinolente. Crachant du sang et tremblant, Lonheck parvint quand même à ajouter : « belle mentalité que d’utiliser la violence pour entrer en conflit fermé dans l’objectif de confronter vos opinions avec autrui ».

Visiblement lassé, Sandhor alluma son intercom pour faire appel à ses gars : « balancez-moi ça au trou pendant une semaine sans boire ni manger, on verra s’il n’a rien d’autre à nous raconter d’ici là ». C6 se permit néanmoins d’intervenir « Major Sandhor je suis formel, il y a quelque chose dont cet homme a plus peur que de vous ». Estomaqué, le Major mit un instant à reprendre ses esprits « quelque chose qui fait plus peur que moi, c’est possible ça ? ». Lonheck, enfin intelligible, le tira de sa réflexion en demandant 5 minutes d’holocommunication avec un avocat. Le Major lui en accorda deux et laissa Lonheck dans un petit bureau isolé. Resté vigilant, il entendit un bruit suspect, une sorte de craquement d’os ou quelque chose comme ça et, vif comme l’éclair, il bondit dans le bureau où il avait isolé Lonheck. Juste à temps pour le voir tomber au sol, mort, et entendre cette dernière réplique de son interlocuteur mystérieux « excuses acceptées Capitaine Lonheck », une voix féminine et pourtant si glaciale remarqua le Major.

Lonheck était mort d’une rupture nette des vertèbres au niveau du cou et malheureusement les recherches pour identifier la fréquence de communication utilisée ne donnèrent rien, l’appareil avait été littéralement grillé de l’intérieur par des impulsions électriques. Pourtant, le Major Sandhor ne pouvait s’empêcher d’avoir une impression familière de déjà vu…

La jeune ordonnance attendait patiemment derrière son bureau que le Major Sandhor veuille bien lui accorder un peu d’attention. Elle dut attendre encore un peu, en effet c’était la deuxième fois au cours du même mois que l’on ramenait le Major Sandhor de la zone de combat pour lui faire faire ce qu’il considérait comme du « travail administratif » et il n’en était vraiment pas heureux.

Elle toussota et le Major daigna lui accorder un peu d’attention, « Major, quelqu’un vous attend dans votre bureau, il n’a pas donné son identité mais apparemment il vous connait et… », sans attendre la fin de la phrase, Sandhor se dirigea d’un pas rapide vers son bureau. L’ordonnance tenta bien un « Major, votre armure, peut être devriez vous vous rendre plus présentable avant de… » mais Sandhor ne l’écoutait déjà plus.

Sandhor ouvrit la porte de son bureau et y trouva une silhouette familière, confortablement installée dans son fauteuil, les pieds posés sur le bureau. « Kerd ! Mais qu’est ce que tu fous là ? Et surtout, comment t’as fait pour entrer ? » lui demanda Sandhor, étonné. « J’ai des amis très persuasifs tu sais », lui répondit Kerdôos et sur ces mots, la jedi Eliyade sortit des ombres avec un « uhuhuh » caractéristique.

« T’as fait une boulette Sand », l’avertit Kerdôos. Sandhor ne réagit pas, il ne voyait pas de quoi son ami parlait. Devant le lourd silence Kerdôos reprit « tu te rappelles de ce contrebandier minable  que tu as arrêté pour trafic d’artefact sith ? Le capitaine Lonheck ? », Sandhor acquiesça d’un bref mouvement de tête, « hé bien sa commanditaire c’est Darth Aya et elle n’est pas contente du tout que tu aies intercepté ce qui lui était destiné ». Sandhor déglutit péniblement « mais enfin Kerd, tu te rends pas compte, ce truc est DANGEREUX, même pour Darth Aya », Kerdôos ne se laissa pas convaincre « ça c’est pas notre problème tu vois, on a juste intérêt à remettre la main sur ce truc avant le Conseil des jedis ou même l’empire, sinon on va avoir de gros ennuis ».

Sandhor hésitait, sa loyauté était tiraillée entre son allégeance au Cénacle et son devoir de soldat de l’armée de la République mais Kerdôos ajouta en désignant Eliyade « pourquoi tu crois qu’elle est là ? » si tu refuses de nous aider à récupérer l’artefact, Darth Aya te la laisse pendant toute une semaine. Sandhor se tourna vers la jedi mirakula qui était soigneusement occupée à sortir la porte de son bureau de ses gonds, dans le but non dissimulé de la manger « uhuhuh maaaaaanger ». « Eli, tu ne comptes quand même pas manger ma porte ? » lui demanda Sandhor. Sans se départir une seule fraction de seconde de son sérieux, Eliyade lui expliqua en quoi le divagationausaure avait une influence néfaste sur son comportement et l’obligeait à manger tout ce qui lui passait sous la main. Après à peine deux minutes d’une explication qui devait sans doute s’avérer infiniment plus longue, Sandhor leva les mains, signe qu’il se rendait et lâcha dans un long soupir :« ok ok je vais vous aider ».

Entrepôt B49, secteur de haute sécurité de Coruscant, poste de contrôle numéro 4.

« Je suis navré Major mais sans une accréditation spéciale je ne peux pas vous laisser entrer », s’entêtait un garde. Commençant sérieusement à s’échauffer, Sandhor vociférait « tu sais à qui tu parles bleusaille ? Je suis le Major Sandhor des forces spéciales de la République et je n’ai besoin d’aucune accréditation ». Le soldat s’entêtait et le Major s’apprêtait à sortir son accréditation spéciale, façon « coup de crosse dans les dents » mais Eliyade intervint « attends Sand, laisse moi faire ». La jedi se tourna vers le garde et lui dit d’une voix chargée de conviction « c’est le Major Sandhor des forces spéciales », le garde répéta docilement « c’est le Major Sandhor des forces spéciales », elle reprit « il n’a donc besoin d’aucune autorisation, nous pouvons entrer, allez circulez, circulez » et le garde de nouveau « vous n’avez besoin d’aucune accréditation, vous pouvez y aller, allez circulez… circulez ».

Sandhor bougonnait toujours quand Kerdôos lui demanda « alors il est rangé où ce machin ? », « c’est pas un machin Kerd, cet artefact est vraiment dangereux, aussi bien pour la galaxie que celui qui l’utilise ». « On ne va pas revenir là-dessus ? » intervint Eliyade, « tu connais nos règles aussi bien que moi Sand, on est là pour battre l’empire quelque soit le prix à payer, alors trouve nous ce machin et on s’en va ».

A proximité de la chambre forte où était entreposé l’artefact, l’instinct jedi d’Eliyade l’avertit d’un danger proche (à moins que ça ne soit la forte odeur de brûlé qui s’échappait de la pièce, encore que cette odeur lui donnait plutôt envie de se faire une grillade). Les 3 compères avancèrent prudemment parmi les cadavres de gardes calcinés, vraisemblablement par un puissant lance-flammes, « je crois qu’on a été devancé » affirma Kerdôos. « Sérieux Kerd, ta perspicacité m’étonnera toujours » lui répondit une ombre qui sortait de la chambre forte. Un grand sourire aux lèvres pour avoir ainsi décontenancé ses 3 amis malgré la marque de coup évidente sur son visage, Jeazy ajouta « c’est un chasseur de primes du nom de Bmobo, il nous devance de peu mais on peut encore le rattraper si on se dépêche, par contre restez sur vos gardes c’est un tout bon et… il travaille pour l’empire ».

Les compagnons ne se le firent pas répéter et partirent à la poursuite du chasseur de primes. « Au fait Jeazy, qu’est-ce que tu foutais là ? » demanda Sandhor. « La même chose que vous » répondit Jeazy « mais je suis bien meilleur » ajouta-t-il avec un sourire malicieux.

Le chasseur de primes avait réussi à atteindre un speeder et quittait la zone, « et merde, quelqu’un a un véhicule sous la main ? » demanda Kerdôos dépité ? « Non mais ca devrait pas être difficile de nous en procurer un » déclara Sandhor avec un coup d’œil appuyé sur les speeders militaires de la République qui se trouvaient juste devant eux.

La poursuite les mena jusqu’au temple Jedi en ruine, le chasseur de primes y était entré et les 4 amis n’eurent d’autres choix que de lui emboîter le pas. Malgré les dégâts, le temple restait grandiose, structure aérienne chargée d’émotions et de mystère. Les poursuivants ne se laissèrent pas distraire, le type qu’il poursuivait était dangereux et l’artefact ne pouvait pas tomber dans les mains de l’empire. Heureusement, Bmobo avait mal choisi son terrain pour une partie de cache-cache, le Cénacle d’Ylésia tenait ses réunions secrètes dans les ruines du temple et personne ne connaissait les lieux mieux qu’eux. Le chasseur de primes, au contraire, hésitait, oh très peu, mais suffisamment pour accorder une chance que ses poursuivants ne laissèrent pas passer. Il se retrouva cerné par les membres du Cénacle qui le sommèrent de se rendre (sauf Eliyade qui voulait le manger).

Mais la scène dramatique s’arrêta, « attendez » cria Eliyade, « je sens… » mais elle fut interrompue par Satele Shan en personne, accompagnée par plusieurs jedis et toute une escouade de gardes « Eliyade… ça faisait longtemps » dit-elle doucement. « Ce datacron est la propriété de la République, il doit être étudié puis détruit et toi Eliyade, tu vas nous accompagner pour subir le verdict du Conseil » ajouta-t-elle plus fermement.

Eliyade alluma son sabre laser d’un geste vif, la lame rouge éclairant les ruines du temple, Kerdôos et Jeazy dégainèrent leur blasters, prêts à combattre. Sandhor avait également saisit son canon d’assaut mais avec une hésitation et une fébrilité dont il était peu coutumier. Satele le sentit immédiatement en enfonça le clou « Major Sandhor ? On vous a confié une mission que vous percevez comme profondément déloyale n’est-ce pas ? Vous n’êtes pas obligé de nous affronter vous savez ». Sandhor se laissa convaincre et baissa son arme, presque immédiatement imité par Kerdôos et Jeazy, peu désireux de combattre toute une escouade de gardes. Seule Eliyade refusait de se rendre, « je ne me plierai pas à vos règles stupides et vos préceptes dépassés, le temps est à l’action », calmement Satele alluma son sabre laser à double lame « tu seras jugée par le Conseil que tu le veuilles ou non Eliyade ». Les autres jedis activèrent également leurs armes et entreprirent de cerner Eliyade, la mirakula n’avait aucune chance.

Soudain, Satele s’arrêta, « maître Satele, tout va bien ? » l’interrogea un des jedis. « Je sens… une présence obscure » lui répondit Satele en se tenant le front. Sur ces mots, une navette impériale se posa avec une parfaite précision au centre du temple en ruines. Tous les regards se tournèrent vers l’apparition terrifiante qui venait d’en sortir : Darth Aya en personne allait se mêler au combat…

D’une poussée de force, elle balaya les soldats de la République comme s’il ne s’agissait que de fétus de paille. D’un geste négligent elle utilisa la force pour rendre leurs armes aux membres du Cénacle et se tournant vers eux elle exigea « occupez vous du chasseur de primes et ne me décevez pas », puis avec un sourire carnassier, elle ajouta « je m’occupe des jedis ».

Elle bondit en avant, tournant sur elle-même comme une toupie et dans le même mouvement transperça deux jedis de sa lame magenta. Ceux-ci s’écroulèrent, morts. Les survivants comprirent leur erreur, ils se regroupèrent et entreprirent de cerner Dath Aya, pendant que Satele engageait Eliyade qui se trouvait alors en fâcheuse posture.

Nullement décontenancée par le nombre de ses ennemis, Darth Aya leur lança ses éclairs de force avec une puissance inouïe. Les jedis volèrent en arrière, se convulsant de douleur. « Aucune limite à mon pouvoir » hurla Darth Aya dans un ricanement sinistre qui fit tressaillir jusqu’aux membres du Cénacle. Les jedis furent rapidement tués ou mis hors de combat sans aucun état d’âme par Darth Aya qui marchait calmement vers l’endroit ou Eliyade et Satele s’affrontait. Le grand maître jedi était désormais en difficulté, coincée entre les deux jedis obscures.

« Elle est à moi » cracha Darth Aya avec un rire sinistre. Eliyade s’inclina s’écartant du combat et se contentant d’observer. Les deux protagonistes se jaugèrent un instant puis Darth Aya lança ses éclairs de force, de toute la puissance qui lui était possible. Ils arrivèrent… dans la paume ouverte de Satele qui les absorba sans peine. Elle sourit et contre-attaqua en faisant écrouler une lourde colonne sur Darth Aya… qui l’écarta d’un geste négligeant, faisant appel à la force avec une grande facilité. Devant l’inutilité des attaques de force, les deux combattantes activèrent leurs sabres laser et engagèrent le duel au corps à corps.

Leurs façons de combattre étaient pleines de similitudes, toutes deux empreintes de calme et de maîtrise. Darth Aya ne battait pas à la manière sith mais faisait preuve de calme et de détermination, elle contrôlait ses émotions tout autant que Satele maîtrisait les siennes. Les lames s’entrechoquaient à toute vitesse, si vite que l’œil humain avait peine à les suivre. Tous étaient captivés par le combat épique qui se déroulait sous leurs yeux.

Les adversaires étaient presque d’égales valeurs et le combat semblait ne jamais devoir prendre fin… presque seulement car Darth Aya finit par prendre le dessus. Elle tourna sur elle-même, lançant deux attaques puissantes au sabre, tenu par sa seule main droite. Satele para sans peine mais avec la troisième attaque vinrent les éclairs de force, jaillit de la main gauche de la jedi sombre. Surprise, Satele libéra également sa main gauche pour absorber les traits d’énergie, toujours dans sa paume ouverte. Pendant un bref instant, elle ne tenait donc plus son sabre à double lame que d’une seule main et sa parfaite maîtrise s’en trouva légèrement affectée.

Ce fut suffisant pour Darth Aya qui perça les défenses du grand maître jedi et lui infligea une blessure à l’épaule gauche. « Maître Satele, vous me décevez » la nargua Darth Aya. Une autre attaque, blessure au bras droit et nouveau ricanement de Darth Aya « le Conseil vous tient en si haute estime ». Darth Aya lui infligea une troisième blessure, au ventre cette fois, « vous valez… mieux que ça ! » se moqua-t-elle. Satele était chancelante, une puissante poussée de force mis un terme à sa résistance et l’envoya s’assommer contre un bloc de pierre.

Darth Aya approchait de Satele, brandissant haut son sabre laser, un sourire démoniaque aux lèvres, elle allait l’achever. Un grand « nooooooooooooooooooon » se fit entendre, quelqu’un courait vers Darth Aya dans le but non dissimulé de l’arrêter. Elle pensait voir arriver Sandhor et se préparait à l’accueillir d’une volée d’éclairs de force mais c’était… Jeazy. La surprise autant que le bond du contrebandier l’envoyèrent rouler au sol. « Jeazy ! » cracha-t-elle, le regard empli de haine. « Arrête ma vieille, tu vas trop loin cette fois, tu vas y perdre ton âme si tu continues » dit-il calmement. Mais à l’insu de tous, une petite silhouette au casque cornu s’était approchée. Darth Aya la vit et son regard de pure haine se changea en un sourire malicieux. « Darth Zeud : jeazyball ! » ordonna-t-elle. Zeud ne se fit pas prier et Jeazy fut soulevé dans les airs jusqu’au sommet d’une colonne de pierre où Zeud, maître incontesté du soulever de force, le déposa délicatement. « Tu vas me payer ça ma vieille, repose moi tout de suite ! Je vais te vendre ! T’entends ? » vociférait Jeazy.

Un sourire aux lèvres, tous les survivants avaient leur attention fixée sur la scène… tous sauf un : Bmobo ! Il tourna sur lui-même et arrosa Kerdôos et Sandhor de son lance-flammes. Tous deux furent grièvement brûlés et allaient être carbonisés si un tir instinctif mais bien placé de Kerdôos n’avait pas neutralisé le lance-flammes. Bmobo activa ses retro-fusées et alla se poser sur le cercle supérieur du temple. Darth Aya était une catastrophe en saut de force, l’infâme mercenaire allait donc s’enfuir avec le datacron. Mais c’était sans compter sur Darth Zeud, qui souleva Darth Aya jusqu’au chasseur de primes avec l’aide de la force. Surpris, celui-ci dégaina ses blasters, seules armes qu’il lui restait, et envoya un feu nourri sur Darth Aya… qu’elle détourna sans peine de son sabre virevoltant. Elle courut avec détermination vers Bmobo, le visage marqué par la concentration, détournant aisément tous les tirs du chasseur de primes, elle parvint jusqu’à lui et, d’un mouvement aussi rapide que puissant, lui trancha la tête. Elle avait récupéré le datacron mais il était temps de s’enfuir, les renforts de la République arrivaient enfin.

Quelques heures plus tard, Jeazy, que tout le monde avait oublié, était toujours sur sa colonne. Une petite jedi à la peau verte le fit descendre grâce à la force « on dirait que tu as encore besoin de moi » lui dit-elle d’un air espiègle. « Darth Aya, saleté » ronchonnait-il. « Dis donc, tu pourrais me remercier, d’autant que c’est la deuxième fois que je te sauve la mise aujourd’hui » le taquina la jedi. « Oh oui bien sur, désolé Eliyanna » s’excusa-t-il. Eliyanna pris un air plus sérieux : « tu te sens prêt pour accomplir ce qu’on a prévu ? », « t’inquiètes pas, ça ira » lui répondit-il avec son habituel sourire charmeur. Mais justement, inquiète elle ne l’avait jamais autant été…

Entrepôt B49, secteur de haute sécurité de Coruscant, dans une des galeries d’aération qui surplombe le poste de contrôle numéro 4, une heure avant l’arrivée de Sandhor, Kerdôos et Eliyade.

« Capteurs thermiques, détecteurs de pression et multiples faisceaux de détection », Jeazy Grandberry énumérait mentalement les obstacles qui se dressaient devant lui « bon ok, là j’ai peut-être un problème ajouta-t-il pour lui-même ». Toujours perdu dans ses pensées, il ne vit pas venir la petite miralian sortie des ombres qui se rapprocha de lui. « Un problème mon cœur ? » lui murmura-t-elle à l’oreille ? Jeazy faillit sursauter mais il se retint de justesse « Eliyanna ? mais comment es tu entrée ici ? ». « Tu sais bien que je garde toujours un œil sur toi, au cas où tu ferais des bêtises » lui glissa-t-elle avec un sourire moqueur. Jeazy s’empourpra « me surveiller ?! Hé je sais très bien me débrouiller tout seul ok ? J’ai pas besoin qu’on s’occupe de moi comme un gosse et… », il s’interrompit brusquement, se rappelant qu’il était effectivement bloqué et que la jedi pourrait sans doute l’aider « bon ok, je suis peut être un tout petit peu coincé là » concéda-t-il. « T’inquiète pas, je vais régler ça » dit-elle d’un air convaincu et elle se laissa tomber souplement juste devant… les gardes du poste de contrôle numéro 4, sous les yeux d’un Jeazy devenu soudainement livide.

Quelques minutes et une persuasion par la force plus tard les deux amants avançaient dans les couloirs en direction de la chambre forte. « Tu m’as flanqué une de ces trouilles » ronchonnait Jeazy. « Oui mais ça a marché, non ? » lui répondit Eliyanna. « Ca aurait pu très mal se passer et… » continuait Jeazy mais Eliyanna l’interrompit « bon et si tu me disais ce qu’on fait ici au lieu de râler ? ». Toujours un peu bougon, Jeazy lui expliqua la situation « je dois trouver un puissant artefact sith, un datacron. Aya veut s’en emparer mais d’après mes infos ce truc risque de lui donner le contrôle de la galaxie et lui faire perdre son âme par la même occasion. Je peux quand même pas laisser cette idiote faire ça non ? Alors voilà le plan, je vole le vrai datacron, je le remplace par un faux et je le détruis. Du coup je sauve la galaxie et Aya. L’ennui c’est que je ne sais pas comment détruire un datacron sith ». « Moi j’ai bien une petite idée » lui répondit la miralian. « Ah oui ? Surement encore une de vos cérémonies jedi où il va falloir enrouler le datacron dans du jambon en dansant à la pleine lune (d’Endor évidemment) avec un ewok unijambiste ? » l’interrogea Jeazy. « Non, non quelque chose qui va beaucoup plus te parler il suffit de… » lui répondit Eliyanna mais Jeazy, têtu, l’interrompit « quelque chose qui va plus me parler, ça ça m’étonnerait ». « Mais tu vas me laisser finir oui ? » se fâcha la jedi, « tu mets le datacron dans une capsule de sauvetage, tu te rapproches le plus possible du soleil de Coruscant, tu largues la capsule et tu laisses la gravité faire le reste. Résultat le datacron finit au cœur du soleil et il est détruit ». Jeazy voulait répondre mais il était à court de réplique ironique alors il se contenta d’ajouter « ok on fait ça ».

Ils n’eurent pas de mal à récupérer le datacron et à le remplacer par un faux. L’échange soigneusement accompli, Eliyanna l’avertit « tes amis arrivent, il est temps pour moi de m’éclipser ». Jeazy la retint un moment « attends, tous ces trucs de jedi je n’y comprend rien, pourquoi ce n’est pas toi qui détruirait le datacron ? ». « Ne me tente pas ! » lui répondit vivement Eliyanna, « entre mes mains il acquerrait une puissance trop grande et je ne sais pas si je serais capable de résister à ses attraits maléfiques » ajouta-t-elle presque en criant. Jeazy leva les mains en signe de reddition « ok ok, t’emballes pas, je vais le faire », plus doucement il ajouta « écoute, je comprends rien à vos trucs de jedi mais je vais le faire d’accord et… je t’aime ». « Tu es sur que ça ira lui demanda Eliyanna ? », « hé, c’est moi » lui répondit Jeazy avec son plus beau sourire charmeur. Sur un sourire Eliyanna s’éclipsa en murmurant « je t’aime aussi ».

Jeazy resta à moitié rêver à moitié pensif pendant un temps indéterminé, peut-être quelques secondes, peut-être quelques dizaines de minutes. Il fut tiré de sa rêverie par un bruit suspect. Il voulut jeter un coup d’œil vers la chambre forte où il avait replacé le faux datacron mais fut accueilli par un puissant coup de poing au menton. Il se retrouva au sol mais eu le temps d’apercevoir le chasseur de primes qui l’avait frappé « hé mais je connais ce type là se dit-il ». La chambre forte était vide et faux datacron ou pas il fallait qu’il le rattrape sinon tout son plan tomberait à l’eau. Il partit à la poursuite du chasseur de primes dans les couloirs et tomba nez à nez avec trois individus bien connus.

A bord de l’Executor, navire amiral de Darth Aya

Darth Aya regardait fascinée, le datacron qu’elle avait enfin réussi à obtenir. Elle regrettait un peu de ne pas avoir pu achever Satele et les autres jedis, elle était également en colère contre ses subordonnés, car à cause de leur incompétence elle avait du révéler sa présence – et son pouvoir – plus tôt qu’elle ne l’aurait souhaité. Mais l’essentiel était là, avec ce datacron elle allait pouvoir contrôler la galaxie, ramener la paix, imposer la justice et un ordre nouveau.

Elle activa le datacron mais cela n’eut pas du tout l’effet escompté. En effet le petit cube projetait une holovidéo du capitaine Lonheck expliquant la reproduction des ewoks en période de pleine lune.

Darth Aya poussa un cri qu’on entendit à travers tout le vaisseau : « nooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !!! ».

Un membre du Cénacle ayant préféré garder l’anonymat lui fit une proposition « votre noirceur, peut être devriez vous punir Kerdôos, ça vous détend d’habitude ? ». « J’ai une meilleure idée » lui répondit Darth Aya avec un sourire sadique, des éclairs crépitant au bout de ses doigts ».

 

A bord du Cool-Rasta, cargo modifié du capitaine Jeazy Grandberry, quittant l’orbite la plus proche possible du soleil de Coruscant, une capsule de sauvetage en moins 

Jeazy semblait absorbé dans ses pensées, comme pétrifié. A ses cotés se tenait une ombre bleutée, reflet exact du seigneur sith Karness Muur. Jeazy tenait en ses mains un petit objet de forme cubique.

« Tu n’as pas pu ahahah ! et le plus drôle c’est que tu voulais sincèrement sauver ton amie » ricana le seigneur sith. Jeazy ne répondit rien. « Et qui aurait pu croire qu’un contrebandier comme toi aurais finalement une si grande sensibilité à la force ? Ces imbéciles de jedi sont passés à côté de toi sans même commencer à percevoir ton talent. Et ta fameuse Darth Aya ? Elle n’a rien vu non plus ! Mais moi j’ai su discerner ce potentiel en toi » persifla de nouveau le seigneur sith. Jeazy restait toujours silencieux, perdu dans ses pensées. « Ensemble nous régnerons sur la galaxie tels maître et apprenti » ajouta Karness d’un air solonel.

Jeazy finit par lâcher entre ses dents « tout ce que je veux c’est que les jedis ne puissent pas me prendre Eliyanna ». « Tu as encore beaucoup à apprendre, jeune apprenti mais je n’ai aucun doute qu’en unissant nos efforts nous serons très bientôt à même de vaincre les jedis et leur alliés » lui répondit le seigneur sith.

Jeazy était face à la baie vitrée de son vaisseau, les yeux perdus dans l’immensité de la galaxie « oui… mon maître » ajouta-t-il.



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