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GW2 – Écrit RP : Gor Tokren

Hier soir, Éric - Un visiteur de Gw2-guide - m'a contacté à propos de l'article Actus, Astuces, Communauté #16 que nous avons récemment publié. Appréciant l'écriture, il m'a donc proposé un texte vraiment bien mené et j'ai donc eu envie de vous le partager !

Son personnage est donc mis en avant et nous raconte ses dernières aventures, notamment avec l'arrivée de Tequatl.

N'hésitez pas à à nous contacter si vous avez, vous aussi, des choses à nous proposer 🙂

 

Gor Tokren - Tequatl, tu mourras !

Rendez-vous au Marais de Lumilulle, pour y combattre Tequatl le Sans-Soleil. Certes, et puis quoi encore ? J’étais tranquillement installé en terrasse à l’Arche du Lion lorsque j’ai vu les émissaires placarder les affiches. Et de l’Arche, les marais sont loin au sud, dans une région notoirement inhospitalière. Tequatl, bon nombre de guerriers l’ont déjà croisé car il a déjà fait des incursions dans ladite région. Ce n’était donc pas nouveau. Et les arcanistes Asura le repoussaient régulièrement lorsqu’il pointait le bout de son nez. Qu’avait donc bien pu inquiéter toute la Tyrie si un adversaire aussi insignifiant demandait la participation de tous ?

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La curiosité l’avait emporté, et comme bien d’autres, j’ai pris la route au Sud. Bien sûr, j’étais déjà venu, mais c’était il y a longtemps et pour tout vous dire je n’y étais resté que le temps de valider mes connaissances sur la région. Le marais de Luminulle, surtout au Sud, est un gigantesque bourbier pluvieux. Les forces du Crépuscule y sont légion, et leurs sbires se cachent partout, du plus profond trou d’eau aux cimes des quelques pauvres collines du coin. Les habitants vivent en de minuscules communautés, principalement parce qu’ils ont été envoyés ici contre leur gré. Les chercheurs asuras grommellent contre l’odeur et l’instabilité du sol, les Sylvaris sont là pour combattre le mal, et une petite communauté d’humains effectue des recherches archéologiques plus au nord. Pour moi qui suis Norn, il n’y a pas une chopine de bière à des lieues à la ronde. Ni montagne, ni neige, ni ragout de Dolyak. Et pour la seconde fois que j’y mettais les pieds, je m’étais fait la même réflexion : je n’avais rien à faire dans ce trou à rats.

 

Sur la cote sud du Marais, qui borde la mer, des aventuriers des cinq races se côtoyaient à présent. Les récompenses promises pour abattre une fois de plus le dragon défiaient le bon sens, aussi nombreux étaient les prétendants aux gains. Et pourtant lorsque j’arrivais sur place, on évacuait des blessés par dizaines. « Pas la peine d’essayer, il est devenu trop fort » me dit l’un d’eux. « S’il revient, protégez les tourelles » me susurra un autre agonisant. Eh bien, les quelques mois d’été passés à siroter les liqueurs dans les palais Zephyrites, à profiter du banquet du Jubilé de la Reine nous avaient-ils à ce point ramollis ? Bon sang, bon nombre d’entre nous étaient allés défier les dragons jusqu’au cœur du crépuscule, dans l’ancienne cité d’Arah ! J’étais parmi eux, j’ai combattu et comme tout Norn, j’en suis revenu sans pleurnicher sur mes blessures. D’autres sur place pensaient comme moi, et tous ensemble nous nous galvanisions : Tequatl tomberait, et sous nos coups assurément.

Les asuras avaient prévu son arrivée avec quelques installations de fortune : des tourelles hyleks modifiées et leur fameux « Mega-Laser », arme asura typique qui n’est en générale prête que lorsque le combat touche à sa fin. Pour me préparer au combat, j’ai rencontré plusieurs autres aventuriers. Il en ressortit bien vite que mon attirail habituel, plus adapté à l’assassinat rapide et à la discrétion, n’aurait pas beaucoup d’intérêt dans le combat. C’est pourquoi je me suis proposé pour défendre les tourelles à l’Est. Le flanc est exposé, car lorsque le Dragon fait son apparition, les sbires des ténèbres sortent de l’eau et marchent sur les défenses avec leur maître. Les lâches, ils verraient de quoi un Tokren est capable. J’en ai déjà abattu mon quota, et sans rechigner.

 

Soudain, un silence abyssal tomba sur la région toute entière. Un frisson me parcourut l’échine, et je remontais mon lourd blouson de cuir. Ours, murmurais-je, protège moi. En relevant les yeux, je vis l’eau saumâtre du Marais se soulever en une vague gigantesque, d’où la bête surgit. Etait-ce une illusion ou paraissait-il plus gros que les autres dragons ? Quand enfin Tequatl s’envola pour rejoindre notre plage, j’entendis d’autres murmures parmi les autres combattants. L’excitation du moment était partagée avec une peur, une angoisse héritée d’un lointain passé ou dragon était synonyme de mort. Par les Dieux, il était gigantesque ! La terre trembla sous nos pieds lorsque ses serres, plus hautes qu’un homme, vinrent se planter dans le sable. Tequatl dépasse l’imagination, à l’image de la griffe de Jormag, exposée dans la grande Salle de Hoelbrak. J’ai combattu Jormag, je suis fier de dire qu’il m’a jeté à terre plusieurs fois avant qu’avec d’autres amis Norn, nous le repoussions.

Mais là, le combat était inégal.

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Le dragon balayait les combattants comme autant de fétus de paille. Protégés par une panoplie renforcée de sorts de protection, des meilleures défenses que les armures et potions puissent fournir, groupés comme une grappe solide, comme un épieu mortel dirigé vers le cœur du dragon, les combattants mourraient. Et ils mourraient par dizaines. Lorsque Tequatl frappait le sol de ses pattes avant, il n’était pas rare de voir le marais se soulever, et une vague venir balayer hommes et femmes vers le sol. Il crachait un poison terriblement corrosif, et qu’il déversait par sacs entiers sur toute la zone… Et si cela ne suffisait pas, un seul de ses grondements suffisait parfois à instiller une peur artificielle qui faisait reculer les hommes sur des dizaines de mètres.

 

Hébété comme beaucoup d’autres, je regardais bras ballants la bête prendre plaisir à déchirer nos rangs. Presque au point d’oublier les légions des morts, qui se levaient dans la vase pour prendre part au combat. Mal leur en prit, car dans ma joie de ne pas être pris entre les griffes du monstre, je m’en donnais à cœur joie pour protéger les tourelles. Sur le

champ de bataille, la panique gagnait. Les combattants passaient plus de temps à tenter d’éviter les coups qu’à réellement blesser le gigantesque dragon. Et puis, une tourelle finit par lui ficher un épieu, qui traversa sa lourde carapace et resta figé. Le dragon hurla de douleur, puis retomba sur ses pattes. Naturellement, ce n’était pas une blessure aussi insignifiante qui pouvait l’arrêter, mais elle eut un effet extraordinaire sur mes camarades et sur les douzaines d’hommes et de femmes à terre devant Tequatl. Le dragon pouvait être atteint, il pouvait être blessé. Et s’il pouvait être blessé, alors nous pouvions le repousser. Et peut-être même le tuer.

 

Malgré toute cette bonne volonté, les blessés étaient légion, si bien que plusieurs commandants leurs demandaient de quitter le terrain par leurs propres moyens plutôt que d’attendre soins et compassions. L’heure était au combat, au sang versé. La bête souffrait, c’était évident, mais il me semblait aussi qu’elle s’ennuierait vite et nous tournerait le dos sans avoir l’occasion de lui infliger un coup fatal. Je jetais un coup d’œil en arrière. Le Mega-Laser ne serait pas prêt (quelle surprise). Un commandant hurla son besoin de renforts. Les autorités fourniraient peut-être un pourcentage de la récompense si nous blessions suffisamment la créature.

Alors j’y suis allé.

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Enfoncé jusqu’aux genoux dans la fange, je n’avais d’yeux que pour Tequatl, qui se battait dents et griffes contre les combattants. Je plongeais au-dessus d’une vague, évitais deux de ses puissants jets de venins, et fus soudain au milieu du groupe principal d’assaillants. Le dragon était littéralement au-dessus de nous. Son regard semblait vouloir nous transpercer, tout comme ses griffes qui s’abattaient non loin. Malgré mes genoux tremblants, je lui envoyais une complète volée de flèches sur mon arc court. Saigne, dragon, saigne ! Je hurlais comme mes camarades. Puis, était-ce le hasard ou simplement un manque de chance, l’une des protections de groupe céda. Une pluie de venin s’abattit à ma droite, et le commandant de l’assaut en personne tomba, touché, à genoux devant moi. C’était une humaine, et elle paraissait bien petite dans son armure renforcée de plates, un arc de glace à la main. Mais quelle force ! Trempée au-delà du possible, ses jambes fumantes du venin, elle continuait malgré tout de trompeter ses ordres à la cantonade. Je l’aidais à se relever, et serrant les dents elle continua de se battre.

 

Avais-je mal jugé mon mouvement ? Baissé ma garde pour préserver la vie du groupe ? Une gerbe d’eau me projeta au sol, et j’eus le souffle coupé. Du poison s’étalait sur mon poitrail, et j’eus un mal fou à me relever. Lorsque le sol trembla du cri du Dragon et que contre ma volonté mes jambes me forcèrent à m’éloigner du combat, je compris que même avec toute la puissance que nous avions rassemblé, nous ne pouvions le vaincre cette fois. Je rampais, blessé comme tant d’autres jusque derrière nos lignes. Les tourelles tiraient en continu, les défenseurs abattaient des monstruosités jaillies tout droit des profondeurs, et les combattants de Tequatl mourraient. Jusqu’à ce que ce dernier choisisse d’éviter le combat, qu’il ne décide de venir s’approprier cette terre pourrie jusqu’à l’os une prochaine fois. Il nous nargua en décollant de toute sa puissance, et traversa le ciel en s’enfonçant au sud.

 

Le combat était terminé. Et nous étions hébétés, abattus. Le dragon était venu, et nous avait ravagés. Etait-il seulement possible de le battre ? Plus d’une journée durant, le doute nous avait assaillis. De nouveaux commandants vinrent se joindre à nos tentatives, en nombre si impressionnant qu’un véritable état-major semblait s’être établi au beau milieu des marais, entre les tentes des combattants qui n’hésitaient pas à camper sur place pour assister à la prochaine bataille. De tous les coins de Tyrie, certains Charrs venant à pied des Marais de Fer, leur baluchon sur le dos. Tequatl attaquait la côte, le dragon voulait détruire le moral de toute la Mer de Jade. Et toujours plus nombreux, les combattants prenaient leurs marques, repartaient au combat.

 

Car nul dragon ne saurait nous vaincre.

Je n’attends que le moment de revoir les yeux exorbités de la bête, de me dresser sur mes robustes jambes de Norn, et de lui dire :

 

« Tequatl, tu mourras ! »

Ascencion de Tequatl bandeau

 

Vivement la suite de ses aventures !

Découvrez ses autres récits Fantastiques sur son blog.

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Je m’appelle Eric Bottlaender. Je réside à Colmar, en Alsace. Une région dans laquelle j’exerce également le métier d’ingénieur. J’ai 26 ans, et j’écris des fictions diverses et variées depuis la période lycéenne. Lecteur assidu, j’ai peu de gout pour la littérature classique. Mes inspirations sont dans les romans d’aventures, dans le policier et le techno-thriller sans oublier la fantasy. Apprenez en plus !



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