Life is Strange – Episode 3 : Chaos Theory – Aperçu

A l'issue de mon aperçu concernant l'épisode 2, j'évoquais un rythme de progression toujours assez lent et très posé. Après avoir terminé Chaos Theory, l'épisode 3 de Life is Strange, cette remarque ne tient plus vraiment, le jeu prend une tournure très inattendue et tout semble s'accélérer ! Ou du moins, c'est la sensation qu'on a, tant cet épisode est riche en événements. Petit tout d'horizon.

Max roupille.

L'épisode débute peu après la fin du gros événement final de Out of Time. On reprend l'aventure dans sa chambre où on peut lire, depuis l'ordinateur, ce que les gens pensent des récentes actions de Max. On fera rapidement le tour de la chambre puis on ira vagabonder dans l'académie. Gros changement d'ambiance cependant puisqu'on s'y balade cette fois de nuit ! On doit rejoindre Chloé qui nous demande, une fois n'est pas coutume, de "ramener notre cul" (je cite). On va donc la rejoindre pour vivre maintes péripéties dans Blackwell, à la recherche d'indices sur la tristement célèbre Rachel. Comme toujours, on peut (c'est d'ailleurs vivement recommandé pour apprécier pleinement l'univers) discuter avec tout le monde et observer pas mal d'éléments du décor (avec parfois de jolis clichés à la clef).

Certains passages de nuit sont assez intenses, surtout celui où il faudra éviter les gardes en patrouilles dans un lieu qui réserve certaines surprises. Je ne m'étendrais pas trop sur la seconde partie de l'épisode, sous peine de spoiler, ce que je ne souhaite absolument pas, mais sachez que tout s'accélère à partir d'ici et que vous passerez d'une émotion à une autre en un rien de temps, et que ces dernières iront crescendo, jusqu'à un final qui ne laissera aucun joueur indifférent. C'est un véritable tour de force que réalise le studio français ici. En 3 épisodes, ils sont parvenus à se hisser au niveau des productions de Telltale Games (The Walking Dead, The Wolf Among Us). Bravo.

En dehors de l'histoire, on notera que le jeu reprend en grande partie des décors déjà utilisés dans les épisodes précédents (un seul lieu inédit dans Chaos Theory) mais parvient à éviter l'effet de "déjà vu" grâce à la nuit qui modifie pas mal la vision qu'on a de l'académie Blackwell. La direction artistique est toujours aussi léchée, les plans toujours aussi bien choisis... et les quelques tares techniques font aussi de la résistance. En particulier la synchronisation labiale, toujours inexistante, ce n'est pas un drame en soi puisque les doublages sont très réussis, mais ça fera assurément grincer quelques dents.

Concernant le gameplay, rien de bien nouveau à signaler. J'aurais même tendance à dire qu'on se "lasse" du pouvoir de Max. J'ai bien entendu utiliser le pouvoir à quelques reprises, mais je ne ressentais plus vraiment le besoin de connaître chaque choix, comme c'était le cas précédemment. Toutefois, l'évolution du pouvoir de Max, visible à la fin de cet épisode, parvient à renouveler l'intérêt, même s'il faudra attendre de voir l'épisode 4 pour voir comment Dontnod l'exploitera. J'évoquais le rythme bien plus rapide de l'épisode dans les premières lignes de cet article, rythme qui sera malheureusement un peu cassé à cause des quelques phases d'investigations où l'on devra partir à la chasse aux objets. Ces moments, pas franchement passionnants, semblent être là pour rallonger artificiellement la durée de vie d'un épisode un poil plus court que les précédents. Ce n'est pas rédhibitoire mais j'espère vraiment que les développeurs rendront ces phases plus ludiques pour la suite.

Encore une fois, Max se perd dans ses pensées.

Chaos Theory est un épisode franchement marquant, qui hantera l'esprit des fans pendant les 2 longs mois qui nous séparent du 4ème épisode. Dontnod, à l'image de son héroïne Max, semble gagner en assurance et en talent à chaque épisode, pour notre plus grand plaisir. Prudence quand même, l'équipe semble savoir ce qu'elle fait, mais la direction empruntée est très audacieuse, et nous ne sommes jamais à l'abri d'un petit dérapage qui pourrait causer de gros dégâts.