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Syberia Remastered – La nostalgie d’une autre époque

Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PlayStation 5, Xbox Series X|S et PC (Quest 3 à venir)
Genre : Aventure / Point & Click
Prix conseillé : 29,99€
Date de sortie : 6 novembre 2025
Studio / Editeur : Virtuallyz Gaming, Microids Studio Paris, Microids
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Syberia est l'un de mes jeux préférés, et ça depuis vingt ans ! Je parle régulièrement de cette grande rencontre avec Benoît Sokal, le créateur de la licence, dans les couloirs de la gamescom il y a des années.

Alors, forcément, un remaster, je l'attendais avec impatience.

Si vous ne connaissez pas, Syberia date de 2002. Nous suivons les aventures d'une avocate américaine, Kate Walker. Elle est mandatée dans un petit village des Alpes françaises pour négocier la vente de l'usine d'automates Voralberg, dont les créations mécaniques étaient autrefois vendues à travers toute l'Europe.

Mais la Seconde Guerre Mondiale et le progrès ont changé la donne, l'entreprise croûle sous les dettes, et cette vente au profit de la multinationale Universal Toy's Company est l'unique chance de la vallée de, peut-être, voir un regain d'activités.

Souci, quand Kate arrive, la propriétaire de l'usine, Anna Voralberg, vient de décéder. Nous assistons à une scène iconique du jeu, où le cercueil de la vieille dame est accompagné d'automates, au son du tambour au rythme lent, remontant l'unique rue de Valadilène.

En se rendant à l'office du notaire local, Kate découvre que le frère d'Anna, Hans, est encore en vie, faisant de lui l'unique héritier des usines Voralberg. L'avocate va devoir remonter la piste de celui que certains décrivent comme un simple d'esprit, et d'autres comme un génie de l'automatisme.

La quête de Kate l'emmène au nord, où Hans se trouverait à la recherche des Youkols, un peuple qui aurait réussi à dompter les mammouths. Elle va visiter des lieux mémorables. Une ancienne université où il ne reste plus que les vieux professeurs enferrés dans leurs habitudes. Une cité industrielle où le gigantisme soviétique retentit encore à travers les cheminées éteintes des machines. Une cité spatiale au projet abandonné, gardé par un cosmonauté désabusé...

Les graphismes ont été remis au goût du jour et, même si certains modèles pourraient être améliorés, j'ai retrouvé la majesté de l'œuvre de Benoit Sokal, avec une prise de vue digne d'un film. Les thèmes sont forts, et toujours d'actualité, un demi-siècle plus tard : la gloire éphémère et la mélancolie du temps qui passe. À noter qu'ont été conservés les cinématiques originales, un bon point, mais qui amène néanmoins une question : pourquoi avoir remodélisé Kate, pour ressembler à son modèle plus récent de Syberia: The World Before, qui n'est pas similaire aux cinématiques ? Notre pauvre héroïne a un léger souci de personnalité !

Vous l'aurez compris, malheureusement, la réalisation pêche, et j'ai eu de nombreux dysfonctionnements. Le son saute à la réception de certains appels téléphoniques et, après, il est impossible d'interagir, sauf en relançant la sauvegarde.

Je n'ai plus eu de musique sur des cinématiques importantes, gâchant le moment. Sur certaines scènes, la musique se contente de boucler, et en devient un brin agaçante.

La progression est très guidée, grâce au nouvel inventaire qui propose par défaut l'objet adéquat et au système de "points" qui indique où cliquer. Mais à côté, il m'a fallu vingt minutes pour trouver une foutue manivelle, le truc qui mesure un centimètre dans un coin. J'avais bien vu le personnage la jeter, mais impossible de localiser l'objet ! Bon, d'accord, c'était déjà un souci à l'époque, mais justement... il est dommage qu'aucune amélioration n'ait été apportée, alors que certaines quêtes ont été modifiées, et même des énigmes ajoutées.

Enfin, voilà... ensuite, j'ai joué sur ma ROG Ally, et ça tournait limite mieux, avec plus de fluidité grâce aux contrôles à la manette.

Le jeu est dispo sur Steam et Playstation Store et Xbox. La version Quest 3 sera disponible le 13 novembre 2025. Il vous faudra environ 8 à 10 heures pour le terminer.

Points forts Points faibles
Une histoire toujours aussi magistrale Beaucoup de bugs
Un GRAND point & click

Je mets 5/5 à l'histoire, mais je suis obligée de tempérer mon enthousiasme à cause de la réalisation. Syberia reste une histoire magistrale, à découvrir au moins une fois si vous aimez les aventures en point & click. Je salue l'effort de Microids de dépoussiérer l'œuvre de Benoît Sokal. J'avais juste espéré que le résultat soit un peu plus fluide. Espérons que la situation s'améliore grâce à quelques patchs !



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