The Lonesome Guild – Une aventure mimi comme tout

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series, PS5
Genre : Aventure, Action-RPG
Prix conseillé : 24,99€
Date de sortie : 23/10/2025
Studio / Editeur : Tiny Bull Studio / DON'T NOD
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Ghost of Yotei, Battlefield 6, The Outer World 2... en cette saison, nombreux sont les jeux bien décidés à nous en mettre plein la vue, que ce soit à cause d'une action débridée, de visuels magnifiques ou encore d'un contenu gargantuesque. On est abreuvé par des œuvres où la surenchère est reine, et il fait parfois bon de souffler un coup. En ce sens, The Lonesome Guild sort au bon moment, puisqu'il s'avère être une véritable bouffée d'air frais, c'est tout mignon, ça se joue très simplement et pourtant, le thème abordé est loin d'être sans gravité, puisqu'on nous parle ici de solitude et d'isolement, qu'il soit volontaire ou non.

L'histoire pose les bases d'une fable moderne. Vous incarnez DaVinci, un lapin inventeur à l'optimisme un brin agaçant, qui rencontre Ghost, un être céleste sans souvenirs qui vient d'arriver à Etere, un royaume idyllique gangrené par la "Solitude" – une malédiction qui se répand et transforme les êtres vivants. Notre mission ? Rassembler une guilde improbable pour dissiper la brume rouge et restaurer l'harmonie du royaume. Les compagnons sont la grande force du jeu, outre DaVinci et Ghost, on rencontre rapidement Mr. Fox, un renard stoïque et guerrier, puis plus tard, Ran Tran Trum, un punk et ami de DaVinci, Mauhen, le génie bienveillant ainsi que Sarangalyn, la sorcière mystérieuse.

Chacun des compagnons porte un passé lourd, avec des peurs, regrets et autres colères enfouies, que la Solitude exploite. L'amitié va peu à peu les lier, et venir soigner l'isolement ressenti par chacun. Un écho fort, surtout à notre époque où les connexions sont presque davantage virtuelles que réelles. Les dialogues au campement ainsi que divers souvenirs, peints à la main, dévoilent ces back stories avec émotion. Tout n'est pas parfait pour autant. Si j'ai globalement accroché à cette troupe, on a parfois droit à de longs dialogues pas franchement intéressants, à des twists très prévisibles et à un côté "mes amis sont ma force" cliché et très Kingdom Hearts qui peut faire grincer des dents. L'absence de doublage se fait également ressentir. Avec de tels archétypes, ça aurait ajouté beaucoup au jeu je trouve (j'ai de fait pris beaucoup de plaisir à imiter chacune des voix !).

Côté gameplay, The Lonesome Guild mise sur la coopération entre les différents membres de la troupe. L'exploration invite à changer régulièrement entre les quatre membres de l'équipes (trois alliés + Ghost, qui "possède" les différents alliés pour renforcer leurs compétences) pour résoudre des puzzles ingénieux : tirez des leviers simultanément, poussez des blocs ou révélez des passages cachés avec les pouvoirs spectraux de Ghost. Ces énigmes, très accessibles, demeurent satisfaisantes tout en renforçant cette volonté d'unité et rendent les sessions de jeu agréables. Les quêtes secondaires ne bénéficient pas du même soin, puisqu'elles consistent essentiellement à aller récupérer ça et là des objets dans le monde, contre un peu d'expérience et des objets plus ou moins intéressants. Assez étonnamment, le jeu ne dispose pas d'une mini-map. Il faudra mémoriser les différents lieux lors de notre passage au camp. Heureusement, les zones sont plutôt petites dans l'ensemble, ce qui génère un autre souci : beaucoup de backtracking. On va souvent aller au bout d'une zone, pour devoir retourner tout au début pour parler à un tel, avant de refaire le chemin inverse ensuite. Pénible, mais supportable !

Les combats, grand morceau de ce jeu, sont malheureusement assez rébarbatifs. Ghost fusionne avec un allié pour attaquer dans une vue de dessus : on a des coups basiques, des esquives, et deux compétences par personnage (qu'on débloque via un arbre de talent qui grandit à mesure que notre amitié progresse). Régulièrement, on est amené à changer de personnage pour profiter d'un boost de dégâts, ou pour varier les approches selon l'ennemi qu'on affronte, On gagne ainsi des charges qu'on peut utiliser pour soigner ou booster, ou garder quelques stacks afin de décharger une attaque surpuissante qui peut gommer tous les ennemis. Sur le papier, ça fonctionne du tonnerre et ça permet encore une fois d'insister sur la thématique d'union. Le résultat est un peu branlant : les mouvements sont lourds et lents et les hitboxes sont parfois imprécises, surtout sur les boss. Les ennemis se contentent d'un pattern qu'il répète ad nauseam, et les compétences de chacun manque de variétés. Si vous souhaitez un brin de résistance, optez pour le mode Difficile, la difficulté normale étant une véritable promenade de santé.

Visuellement, le jeu m'a franchement convaincu, les palettes de couleurs sont vives et les biomes sont variés (forêts brumeuses, villages animés), rappelant les contes pour enfants. Les personnages sont mignons et tous attachants, même s'ils manquent un peu d'expressivité. La bande-son, douce et mélancolique, accompagne les moments introspectifs mais s'avère trop discrète. Enfin, techniquement, c'est un peu la douche froide. Dès que le jeu s'ouvre un peu dans ses environnements, la fluidité fout le camp. On passe d'un solide 60FPS à un jeu qui se frotte aux 30. Si encore c'était bref, ça irait. Mais pour peu que vous vous traîniez un peu pour profiter des (superbes) panoramas, vous aurez droit à des saccades omniprésentes.

Points forts	Points faibles
Une joyeuse troupe attachante	Soucis de fluidité en zones ouvertes
Visuellement, c'est une réussite	Un peu gnangnan parfois
Les thèmes abordés	Combats redondants

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Même si le jeu m'a laissé sur ma faim à cause de sa technique un peu erratique et de ses combats rébarbatifs, croyez moi, j'ai passé un très bon moment en compagnie de cette joyeuse troupe. C'est mignon comme tout, les personnages sont super attachants et le jeu parvient à émouvoir juste ce qu'il faut. J'aurais juste apprécié pouvoir y jouer depuis mon lit, sur Switch 2, par exemple… ou via un Steam Deck qui manque cruellement pour des jeux du genre.