Deadzone: Rogue – Survivre n’est qu’un début
Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series, PS5
Genre : Roguelite, FPS
Prix conseillé : 25€
Date de sortie : 11 août 2025 (en version 1.0)
Studio / Editeur : Prophecy Games
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
En pleine exploration spatiale, l’ISS-X sombre dans le chaos : des machines hostiles ont pris le contrôle, et la station semble receler autant de mystères que de menaces. C’est dans cet univers que Deadzone: Rogue propose de replonger - après une longue période d'accès anticipé - avec une version 1.0 ambitieuse. Le jeu mélange l’intensité d’un shooter coopératif avec la rejouabilité d’un roguelite, en promettant des runs haletantes, des builds jamais identiques et une progression permanente à chaque essai.

Deadzone: Rogue place le joueur (ou l’équipe) dans un environnement spatial infesté de machines. Le système central repose sur la génération procédurale de missions dans différents secteurs de la station, tous peuplés de vagues d’ennemis de plus en plus dangereux. À chaque mort, l’expérience joue contre soi , c’est l’essence du roguelite : perdre pour mieux revenir.
Le système d’augmentations (augments) est central. En combinant des affixes élémentaires, feu, glace, choc, vide, etc., avec diverses améliorations permanentes, chaque run se façonne selon son style. Dans la version 1.0, le contenu s’est enrichi avec de nouveaux éléments psioniques et plasma, renforçant la profondeur des builds possibles.

L’arme est importante, mais la synergie l’est tout autant. On retrouve une trentaine d’armes modifiables, chacune pouvant être transformée pour correspondre à un rôle particulier : sniper glacé, fusil à pompe incendiaire, arme de zone à effet vide, etc.
Les zones de la station servent de terrains variés : moteurs, quartiers de vie, brig, salles techniques, etc. Chaque secteur offre des défis singuliers, avec des boss et mini-boss ajustés pour tester la coordination et le build. La version 1.0 ajoute la Zone 3, avec plus de missions, plus d’ennemis et des confrontations plus agressives.

Le jeu s’apprécie mieux en trio, où la coopération fait la différence : marquer des cibles pour les alliés, synchroniser une grenade, flanquer un adversaire… chaque décision compte. L’IA alliée est présente pour compenser les sessions solo, mais elle ne remplace pas l’expérience d’une vraie équipe.
La difficulté est modulable : pour chaque mission, on peut ajuster le niveau de défi pour obtenir des récompenses plus importantes ou des risques plus grands. Cette flexibilité permet de doser les parties selon l’humeur.

Visuellement, Deadzone: Rogue mise sur un mix sombre et technologique. La station spatiale porte les stigmates de la dégradation : couloirs fumants, panneaux hors service, néons clignotants. Les effets lumineux (plasma, néons, explosions) sont bien gérés, apportant une clarté appréciable même dans les scènes d’action dense.
Côté sonore, les tirs, les explosions, les alertes mécaniques et les bips de machines brisées prennent toute leur place. Le design sonore joue souvent le rôle d’allié dans la tension, signalant un danger imminent avant même qu’il n’apparaisse visuellement.

Deadzone: Rogue impressionne par sa capacité à combiner intensité de shoot et profondeur de roguelite. La variété des builds rend chaque run différente, et les synergies entre augmentations apportent de la subtilité. À trois, les missions prennent une dimension stratégique où la coordination transcende le simple tir. L’ajout de la Zone 3 dans la version 1.0 apporte du renouveau bienvenu, avec de nouveaux ennemis, de nouvelles mécaniques et un boss imposant. Le contenu enrichi, notamment la dimension psionique/plasma, élargit les possibilités de personnalisation. Enfin, l’ambiance oppressante de la station spatiale et le rendu sonore immersif renforcent la sensation d’être plongé dans un cauchemar mécanique.

Malgré ses atouts, le jeu présente quelques défauts perceptibles. L’IA alliée peut manquer de réactivité ou manquer de finesse comparée à un vrai joueur, ce qui est particulièrement visible en solo. La structure des missions tend à suivre un schéma récurrent : vagues d’ennemis, progression, boss, ce qui peut lasser sur le long terme. Certaines armes ou synergies peuvent dominer le méta, réduisant l’intérêt des options moins puissantes. Les environnements, bien que détaillés, peuvent parfois être répétitifs : certaines zones de la station se ressemblent. Enfin, pour les joueurs très exigeants, quelques effets visuels ou transitions peuvent paraître légers dans des scènes ultra chargées.
Deadzone: Rogue réussit à incarner ce que doit être un FPS-roguelite spatial : nerveux, stratégique et coopératif. La version 1.0 apporte un souffle nouveau avec de nouveaux secteurs, de nouveaux éléments et un enrichissement du gameplay. Les choix de build, les synergies et la tension de la station en ruine se combinent pour offrir un défi stimulant. Malgré quelques répétitions et limites techniques, l’expérience tient ses promesses et mérite d’être explorée.