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Formula Legends – L’arcade de la F1

Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PC, Xbox, PlayStation et Nintendo Switch
Genre : jeu de course d'arcade
Prix conseillé :
Date de sortie : 18 septembre 2025
Studio / Editeur : 3DClouds
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

En découvrant Formula Legends, je me suis retrouvé face à un jeu pensé par le studio italien 3DClouds, sorti officiellement le 18 septembre 2025 sur PC, PlayStation, Xbox et Nintendo Switch. Le studio a choisi de ne pas travailler avec une licence officielle, préférant inventer son propre univers inspiré des grandes époques de la Formule. Les voitures, les circuits et les pilotes sont fictifs, mais chacun d’eux rappelle immédiatement des silhouettes, des lignes et des couleurs issues de l’histoire du sport automobile.

Le contenu proposé est vaste et structuré autour de seize voitures différentes, chacune déclinée en plusieurs livrées, et plus de deux cents pilotes aux compétences particulières. Certains pilotes sont plus efficaces sous la pluie, d’autres réduisent le temps d’arrêt aux stands, ce qui change la manière d’aborder une course. Les quatorze circuits disponibles proposent des tracés modernes et des variantes historiques, donnant l’impression de voyager dans le temps tout en restant concentré sur la course.

Dès les premières courses, j’ai constaté que le jeu cherchait à mélanger accessibilité et profondeur. Les bases sont faciles à prendre en main, mais chaque tour fait apparaître de nouvelles couches de gestion. Les pneus s’usent, le carburant diminue, la météo évolue, la piste change d’adhérence et les dégâts s’accumulent. Ces paramètres transforment l’expérience en un équilibre constant entre vitesse et prudence. Il ne s’agit pas seulement de piloter vite, mais aussi de savoir anticiper un arrêt aux stands au bon moment, de prendre la bonne décision pour les pneus, et de gérer les conditions changeantes.

Le système de pit stop illustre bien cette logique. Entrer aux stands n’est pas une formalité : il faut choisir entre plusieurs services, changement de pneus, réparation ou ravitaillement. Le processus est accompagné d’un mini‑jeu qui demande d’exécuter correctement une séquence de touches ou de boutons, différente selon que l’on utilise un clavier ou une manette. Plus on est rapide et précis, plus l’arrêt est court. À l’inverse, une erreur ou une lenteur se traduit par des secondes perdues. Cette mécanique introduit une tension particulière, surtout quand la météo se dégrade. Le choix des pneus se fait à l’entrée des stands, et il devient crucial de décider s’il faut rester sur des gommes pour piste sèche ou passer aux pneus pluie. Une mauvaise décision peut ruiner un relais, d’autant que la transition entre sec et humide est parfois brutale, la voiture perdant rapidement de l’adhérence si elle reste sur le mauvais type de pneus.

Les voitures reflètent leur époque. Conduire une monoplace des années 70 n’a rien à voir avec une voiture du début des années 2000. La direction, le freinage, l’accélération : tout change et oblige à adapter sa conduite. Les modèles récents ajoutent même une technologie absente des générations passées : le WRS (Wind Reduction System), équivalent du DRS en Formule 1. Sur les voitures modernes, j’ai accès à ce système dans des zones précises du circuit. Il réduit la traînée et offre des opportunités de dépassement ciblées. Mais dès que je retourne dans les époques anciennes, ce dispositif disparaît, et les dépassements redeviennent affaire de trajectoire, d’aspiration et de maîtrise pure. Cette évolution accentue l’impression de parcourir différentes ères, chacune avec ses outils et ses contraintes.

Chaque tracé possède sa propre personnalité. Sur un circuit inspiré de Spa dans les années 70, les longues lignes droites et les enchaînements rapides donnent l’impression d’un ruban d’asphalte posé à travers la campagne, sans dégagements de sécurité modernes. La moindre erreur se paye immédiatement, et la sensation de vitesse est accentuée par l’absence de repères visuels familiers comme les vibreurs larges. À l’inverse, en abordant une version plus moderne du même tracé, on sent la différence : dégagements plus amples, trajectoires plus normées, freinages plus appuyés et zones de WRS clairement identifiées, transformant la façon de dépasser.

Un autre exemple se retrouve sur un circuit inspiré des tracés urbains des années 80. Les murs se dressent de chaque côté, les virages serrés forcent à anticiper chaque manœuvre, et l’absence de systèmes modernes comme le WRS met toute la pression sur le pilotage pur. Ici, c’est l’aspiration et la gestion des pneus qui permettent de rester compétitif. Cette comparaison entre circuits historiques et modernes rend chaque course différente, obligeant à oublier certains réflexes pour s’adapter à l’époque représentée.

Le jeu propose principalement deux modes : la course personnalisée et le contre‑la‑montre. Les classements en ligne permettent de comparer ses performances, mais il n’existe pas encore de véritables compétitions multijoueurs. L’essentiel reste centré sur l’expérience individuelle, l’amélioration de ses propres chronos et la stratégie choisie en fonction des conditions. Cela correspond à l’esprit du jeu, pensé comme une progression personnelle à travers les décennies de la monoplace.

Graphiquement, Formula Legends adopte un style stylisé qui ne cherche pas le réalisme absolu. Les lignes sont épurées, les couleurs distinctes, l’interface claire. Cette direction artistique évoque davantage une ambiance qu’une reproduction photographique, et en course cela se traduit par une lisibilité immédiate, sans surcharge. La fluidité de l’affichage rend les longues sessions agréables et met en valeur le travail sur l’identité de chaque voiture et de chaque circuit.

Ce qui se dégage de Formula Legends, c’est surtout une passion évidente. 3DClouds explique avoir voulu créer un hommage au sport automobile, pensé par des passionnés pour transmettre cette intensité à d’autres. L’idée est de donner la possibilité de ressentir la vitesse et la tension d’une course tout en laissant chacun décider de son degré d’implication. On peut se lancer pour quelques tours et profiter du plaisir immédiat, ou bien approfondir et optimiser chaque détail, du choix des pneus à l’utilisation du WRS, en passant par le moment précis d’un arrêt aux stands.

Au fil des courses, j’ai constaté des forces et des limites. L’équilibre entre arcade et simulation varie selon les voitures et les conditions. L’intelligence artificielle montre encore des incohérences dans certains cas. Les transitions météo ne sont pas toujours homogènes et peuvent surprendre. Mais quand tous les éléments s’alignent — une gestion maîtrisée des pneus, une trajectoire précise, un dépassement réussi grâce au WRS ou à une aspiration bien calculée — l’expérience prend toute son ampleur et donne envie de recommencer. La présence du support de mods, permettant de personnaliser livrées, casques et sponsors, renforce encore la rejouabilité et ouvre la voie à la créativité des joueurs.

Points forts Points faibles
Diversité des époques et des voitures Équilibre arcade/simulation variable
Gestion des pneus, météo, carburant et dégâts IA parfois incohérente
Présence du WRS sur les modèles modernes Transitions météo abruptes
Style graphique agréable Absence de multijoueur compétitif en ligne
Support des mods Modes de jeu limités

Formula Legends se présente ainsi comme une relecture libre et passionnée de la Formule 1, un voyage à travers les époques où chaque génération de voitures raconte une autre histoire. Son prix accessible et son approche ouverte en font une expérience qui s’adresse aussi bien à ceux qui découvrent la discipline qu’à ceux qui veulent retrouver l’atmosphère des grandes courses à leur manière.



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