Baby Steps – Dur dur d’être un bébé
Version testée : PC
Plates-formes disponibles : PC, PS5
Genre : Simulation de marche (au sens propre) / Plateformes
Prix conseillé : 19,99€
Date de sortie : 23 septembre 2025
Studio / Editeur : Devolver Digital
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Le genre de la simulation est particulièrement riche depuis quelques années, même s'il est en général plus sérieux que le titre auquel j'ai pu jouer ces derniers jours. Baby Steps est l’une de ces curiosités vidéoludiques qui transforment une action banale - marcher - en une véritable aventure. La situation de départ, absurde au possible, emmène notre "héros", Nate, dans un monde imaginaire, un univers grotesque avec des PNJs tous plus étranges les uns que les autres et un protagoniste bien mal à l'aise face à tout ce qu'il traverse.
Ici, pas question d’enchaîner les exploits spectaculaires : tout réside dans l’apprentissage des mouvements les plus élémentaires, avec un gameplay basé sur la simulation de marche au sens très littéral du terme. Chaque pas demande concentration et doigté, ce qui donne rapidement lieu à des situations abracadabrantes où l’on se retrouve face contre terre après une pirouette involontaire. Armé de notre manette (vivement recommandée), on doit mettre un pied devant l'autre en utilisant les gâchette gauche pour la jambe dr... gauche - suivez un peu ! - et la gâchette droite pour manipuler la jambe droite. Le joystick gauche dirigera quant à lui le membre dans la direction souhaitée, pour peu que le mouvement soit "physiquement réaliste". Comprenez par là que si vous ne faites pas aller une jambe puis l'autre au bon rythme, vous vous retrouverez vite le pif dans le sol.

Après quelques minutes à multiplier les gadins, on acquiert un certain sens du rythme qui permet presque de marcher à un rythme décent, pour peu que l'on ne fasse pas attention à la démarche un peu ahurie de Nate, qui marche toujours les jambes un peu serrées car il a envie d'uriner mais ne le peut pas à cause des gens qui l'observent.
On marche ainsi d'un point à un l'autre, indiqué par une lumière plus loin, qui signe la fin d'un chapitre et le début d'un autre, en espérant ne pas se casser la gueule, sous peine de tout escalader à nouveau. Car oui, à part ces fameux points de passage que j'évoquais à l'instant, n'espérez aucune once de gentillesse du jeu, qui conserve votre progression en continu. Si vous tombez, vous êtes bon pour tout recommencer, un retour par le menu principal ne vous fera pas revenir quelques secondes avant le drame. En toute franchise, j'ai mal vécu certaines chutes, même si c'est au final l'affaire de quelques minutes pour tout refaire.
Pour les plus téméraires, vous pourrez sortir un peu des sentiers balisés pour accomplir quelques objectifs bonus ou pour récolter quelques accessoires que votre personnage équipera. Aucun bonus, si ce n'est un succès éventuel et une petite modification esthétique.
Pour l'histoire et l'écriture… bon, vous vous apercevrez assez vite que ce n'est pas le cœur du jeu. La seule constante étant que chaque dialogue est plus perché que le précédent, et qu'on se retrouvera parfois dans des situations bien absurdes, avec des dialogues très cocasses. Je citerai juste pour l'exemple (et pour vous laisser le plaisir de la découverte) ma rencontre durant un stream avec un homme portant un masque d'âne, totalement dévêtu en bas et richement pourvu, qui m'a fait quelques suggestions fallacieuses que la décence m'interdit de préciser ici. En bref, c'est perché de bout en bout, et si vous aimez l'humour absurde, pas de doute, vous serez au bon endroit.
Je le savais dès son annonce, Baby Steps serait un jeu atypique. De son principe à son propos, tout laissait à penser qu'il s'agirait d'un titre perché. Pas de doute, on a face à nous une œuvre décalée qui se révèle au final être une agréable surprise. Ce n'est pas le jeu de l'année, c'est un fait, mais il est suffisamment original pour mériter votre temps, d'autant plus si vous aimez le côté plateforme et les défis, car il ne sera pas toujours tendre avec vous.