Daemon X Machina : Titanic Scion – Du mécha en monde ouvert !
Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : Toutes
Genre : RPG - Mécha
Prix conseillé : 60 Euros
Date de sortie : 5 Septembre 2025
Studio / Editeur : Marvelous
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Dévoilé en avril 2025 lors du Nintendo Switch 2 Direct, puis jouable à la gamescom 2025, Daemon X Machina: Titanic Scion est désormais disponible. Après plusieurs heures de jeu, j’ai enfin pu me faire une idée précise de ce nouvel épisode d’une licence qui cherche à s’imposer dans le paysage du mecha-action.
Une nouvelle vision de la franchise
Précisons-le d’emblée : inutile d’avoir joué au premier Daemon X Machina pour apprécier ce nouvel opus. Bien qu’il s’inscrive dans la continuité de la série, Titanic Scion se présente comme un point d’entrée accessible. Marvelous a choisi de remodeler la formule en profondeur. Exit les missions strictement linéaires : place à un monde ouvert, plus vaste et plus varié, qui laisse le joueur expérimenter à son rythme.
L’autre grand virage concerne les méchas eux-mêmes, appelés Arsenals. Ils gagnent en mobilité, en compacité et surtout en modularité. Les possibilités de personnalisation sont immenses, avec des dizaines de gadgets et d’armes interchangeables, permettant de transformer radicalement son style de combat d’une mission à l’autre.
Difficile de ne pas évoquer une comparaison qui revient souvent : Anthem de BioWare. Comme ce dernier, Titanic Scion procure un véritable sentiment de liberté en combat, avec un monde vaste à explorer, rythmé par des affrontements spectaculaires et la découverte de biomes hostiles peuplés d’ennemis redoutables. Là où le jeu de BioWare avait échoué à séduire sur la durée, celui de Marvelous semble mieux exploiter la formule.
Un récit entre oppression et survie
L’histoire prend place dans un monde ravagé par l’explosion d’une partie de la lune, catastrophe déjà amorcée dans le premier épisode. Mais cette fois, le récit se concentre moins sur les intelligences artificielles rebelles et davantage sur la fracture sociale qu’a engendrée ce cataclysme.
D’un côté se trouve l’Axiom, une superpuissance orbitale qui domine la Terre depuis l’espace. Ses habitants, considérés comme supérieurs, traitent ceux restés au sol comme du bétail. De l’autre, l’humanité survivante tente de se reconstruire dans un environnement dévasté, au prix d’une lutte quotidienne contre la faim, les monstres et l’oppression.
Le joueur incarne un Outer, un humain génétiquement modifié, formé dès son plus jeune âge pour devenir un outil de l’Axiom et écraser toute rébellion naissante. Mais au fil des événements, des fissures apparaissent dans ce système soi-disant parfait. Lors d’une tentative d’évasion du Jardin station spatiale servant de centre de formation le héros parvient à fuir, mais au prix de l’abandon d’un compagnon. Cette trahison forcée devient le moteur de son quête de vengeance. De retour sur Terre, il s’allie à un mouvement rebelle, avec la ferme intention de renverser l’ordre établi et de retrouver l’ami laissé derrière lui.
Survivre dans un monde hostile
Si l’Axiom représente une menace permanente, les survivants doivent également faire face à des créatures appelées Immortals. Ces entités, transformées par l’énergie FEMTO, se comportent comme des machines destructrices, guidées par un objectif unique : éradiquer l’humanité.
Le jeu repose beaucoup sur un système de butin. Après chaque combat, le joueur peut récupérer un seul objet sur un ennemi vaincu. Ce choix peut sembler frustrant au début, mais la fréquence des affrontements rend la progression fluide. De plus, les pièces d’équipement trouvées peuvent être directement équipées sur l’Arsenal ou envoyées au hangar pour une utilisation ultérieure.
À côté de l’histoire principale, de nombreuses quêtes secondaires enrichissent l’expérience. Certaines demandent de collecter des ressources, d’autres de traquer des monstres spécifiques ou encore de rencontrer des personnages clés. Ces missions rapportent de l’équipement rare, des plans de craft ou simplement des crédits indispensables pour progresser. Et pour varier les plaisirs, le jeu propose aussi une arène où l’on peut défier d’autres méchas, avec à la clé des récompenses uniques et de nouveaux défis.
Le hub central joue un rôle crucial dans l’aventure. C’est ici que tout se construit et se décide. L’atelier permet d’acheter, de crafter et de revendre des pièces d’équipement pour optimiser son Arsenal.
Mais c’est surtout le laboratoire qui attire l’attention. Les gènes récupérés sur certains monstres peuvent être injectés au personnage pour débloquer des compétences uniques, souvent liées aux armes. Ces modifications offrent des avantages considérables, mais elles ne sont pas sans contrepartie. Chaque injection altère aussi l’apparence du héros, parfois de façon radicale, et peut modifier subtilement certaines mécaniques de gameplay. Il est possible de revenir en arrière, mais cela exige une ressource rare et coûteuse, ajoutant une dimension de risque et de choix à long terme.
Les affrontements constituent évidemment le cœur du jeu. Grâce aux nouveaux Arsenals, les combats gagnent en intensité et en fluidité. On enchaîne les esquives, les tirs, les frappes au corps-à-corps et même les combos aériens avec une aisance nouvelle. Le système de loot renforce la sensation de progression : chaque victoire offre l’opportunité d’améliorer immédiatement son Arsenal et de repartir plus fort au combat suivant.
Le tout est sublimé par une direction artistique affirmée. Les explosions lumineuses, les décors désolés et la verticalité des combats contribuent à un sentiment de puissance et d’urgence constant. Même après plusieurs heures, la variété des situations empêche l’ennui de s’installer.
Conclusion
Avec Daemon X Machina: Titanic Scion, Marvelous propose une suite ambitieuse qui réussit à dépasser le simple cadre du jeu de méchas. Monde ouvert, personnalisation poussée, gameplay fluide et nerveux, tout concourt à offrir une expérience marquante.
Bien que je n’aie pas encore terminé l’histoire principale, mon temps passé dans les quêtes annexes et l’exploration du monde ne m’a jamais semblé répétitif. Contrairement à Anthem, dont il rappelle certains aspects, le jeu parvient à maintenir une dynamique vivante, grâce à sa progression gratifiante et à la possibilité d’ouvrir sa partie en coopération, quel que soit le mode choisi.
Au final, Daemon x Machina : Titanic Scion est un bon mech-game pour les amateurs du genre ou ceux voulant le découvrir. Son monde ouvert et ses possibilités de gameplay permettront de contenter un large public. Le studio a en plus des possibilités non négligeables de contenu pour étoffer son jeu sur le long terme.