Grounded 2 – Une suite qui se veut ambitieuse
Version testée : PC
Plates-formes disponibles : PC et Xbox Series (plus à l'avenir sans doute)
Genre : Survie
Prix conseillé : 29,99€
Date de sortie : 29 juillet 2025
Studio / Editeur : Obsidian Entertainment (avec Eidos Montréal) / Xbox Game Studios
Clé offerte par Xbox, merci à eux !
Disponible en accès anticipé depuis le 29 juillet 2025 sur Xbox Series X|S, PC et via le Xbox Game Pass, Grounded 2 signe le retour d’Obsidian Entertainment (accompagné par Eidos), dans l’univers miniature et très nature, qui a fait le succès du premier opus. Reprenant la formule de survie dans un monde où les joueurs, réduits à la taille d’un insecte, affrontent un environnement hostile, cette suite pousse les curseurs de l'ambition avec une surface de jeu plus grande, de nouvelles mécaniques et un scénario un peu plus présent. Après quelques heures passées dans le parc de Brookhollow, il est temps de faire un premier retour sur les nouveautés et l’état actuel de ce titre qui s'engage dans un accès anticipé d'au moins un an, si l'on en croit sa feuille de route.
Grounded 2 impressionne par son nouveau décor : le parc de Brookhollow, trois fois plus grand que le jardin du premier jeu. Ce nouvel environnement se divise en biomes variés, offrant une exploration plus libre et immersive, avec des zones comme le chariot de glace renversé ou des laboratoires souterrains posés ça et là qui contiennent divers secrets. La direction artistique, plus marquée que dans le premier épisode, donne vie à des objets du quotidien comme on pouvait déjà le voir avant, avec ici une pomme de pin, une flaque d'eau aux airs de lac… qui deviennent des paysages colossaux et fascinants. Problème toutefois, cette ambition visuelle s’accompagne de nombreux soucis techniques : les crashs sont fréquents, le framerate fluctue fortement même sur une grosse configuration, et on rira en voyant plusieurs ennemis coincés dans les textures. Ces défauts, bien que frustrants, rappellent que l'on est face à un jeu en accès anticipé. Point appréciable toutefois, les patchs semblent sortir sur une base hebdomadaire, avec de gros correctifs pour améliorer la stabilité et l'ergonomie globale du titre.
Outre son terrain agrandi, la nouveauté majeure est l’introduction des montures, surnommées « buggies ». Les joueurs peuvent désormais domestiquer des insectes comme la fourmi rouge soldat ou l’araignée tisse-orbe, qui servent à la fois de moyen de transport, de compagnon de combat et de coffre mobile. Chaque créature dispose d'avantages propres, comme la fourmi qui peut collecter jusqu’à douze planches d’herbe, ou encore l’araignée qui se bat efficacement et qui simplifie l’exploration grâce à sa capacité à grimper sur les toiles. Ces montures transforment l’approche de l’exploration et de la collecte, rendant les trajets plus fluides et plaisants. Encore une fois, les bugs gâcheront la fête, je me suis retrouvé avec une fourmi coincé dans le décor, et je ne semble pas être le seul si j'en crois les différents réseaux.
Le système de combat a également été repensé pour plus de dynamisme. Les mécaniques incluent désormais des esquives, un zoom pour l’arc et une assistance à la visée, ce qui rend ce pan de jeu plus plaisant au global. Les joueurs peuvent spécialiser leurs personnages via des équipements (rôdeur, voleur, guerrier), ajoutant un aspect RPG dont est coutumier Obsidian. Les ennemis, comme les scorpions ou les cafards, sont plus variés et imprévisibles, bien que leur IA soit très perfectible en l'état.
L’ergonomie est un autre point qui a bénéficié d'un soin tout particulier des studios à l'oeuvre. L’introduction de l’Omni-Tool, un outil multifonction combinant hache, pelle et marteau, simplifie la collecte de ressources et libère l’inventaire, un ajout plus que bienvenu. Le système de crafting, déjà riche, s’enrichit via l’analyse de ressources, débloquant de nouvelles recettes et renforçant la progression. L’interface utilisateur a elle aussi été grandement améliorée, et la gestion partagée des coffres avec les établis facilitent la construction de bases, essentielle pour survivre aux menaces environnementales et au cycle jour-nuit. On note aussi un soin apporté à la narration, plus présente et qui guide les joueurs à travers une histoire de conspiration impliquant la société dont on apprenait l'existence dans le premier jeu. Bien que secondaire face au gameplay de survie, elle ajoute une touche de charme rétro. En l'état, Grounded 2 souffre un peu de la comparaison avec son prédécesseur. Malgré ses nouveautés, il ressemble parfois à une grosse extension du premier opus, ce qui pourrait décevoir ceux qui attendaient un véritable nouvel épisode. La feuille de route laisse toutefois espérer que le jeu s'enrichisse considérablement, ce qui pourrait à terme donner le sentiment qu'on soit face à une vraie suite.
Grounded 2 en accès anticipé est une suite sympathique, avec des montures, un monde plus vaste et des mécaniques affinées, mais qui a encore tout à prouver pour s'installer sur le long terme. Malgré des problèmes techniques et une certaine redondance avec le premier jeu, son potentiel est indéniable. Sa feuille de route promet de nouveaux biomes, boss et fonctionnalités qui pourrait faire de lui une nouvelle référence des jeux de survie. Pour l’instant, c’est une expérience plaisante mais incomplète, à réserver à ceux qui sont impatients de se plonger dans ce monde hostile et verdoyant.