Let Them Trade – La joie du capitalisme
Version testée : PC Steam
Plates-formes disponibles : PC Steam
Genre : construction de villes (stratégie / simulation)
Prix conseillé : 17,99€
Date de sortie : 24 juillet 2025
Studio / Editeur : Spaceflower / ByteRockers' Games
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
J'accumule une dizaine d'heures sur Let Them Trade alors que j'écris cet article, venant juste de terminer la campagne du jeu de construction de villes.
Nous nous trouvons sur une carte formée d'hexagones, représentés à la façon des tuiles cartonnées d'un jeu de société qui serait posé sur une table dans une pièce (dont on voit quelques éléments, des chaises, une boite de jeu de société, un chat !). Mais j'ai vérifié, a priori ce jeu n'a jamais été sorti en tant que jeu sur plateau.
Sur chacun de ces hexagones, des ressources (ou aucune dans le cadre de terres arides ou de montagnes). L'objectif va être de développer des villes, reliées entre elles par un réseau routier, pour faire prospérer notre royaume en capitalisant sur les biens vendus entre elles.
L'équilibre initial est simple à trouver, chaque base de ville pouvant avoir un nombre limité de bâtiments. Deux habitations paysannes permettront d'accueillir quatre paysans. Il suffit ensuite d'installer deux unités de production, de préférence au début des champs de pommes de terre et des camps de bûcherons. Bien sûr, les premiers devront être posés sur des terres fertiles, et les seconds sur des forêts.
Rapidement, il faut prévoir de transformer les troncs en planches, dans les scieries, indispensables pour la plupart des constructions, ainsi que de récupérer des poissons, pour améliorer le quotidien de nos travailleurs. D'autres champs sont à exploiter, afin de produire du blé et de la laine, qui respectivement donneront de la farine (puis du pain) et des vêtements.
En parallèle se développent ensuite les mines : pierre, fer, charbon puis or. Ces métaux donnent accès aux produits les plus évolués, nécessaires pour les classes d'habitants supérieurs : ouvriers, puis citadins et, à terme, aristocrates. C'est aussi l'occasion de créer ses premiers outils, en pierre, puis en fer, pour augmenter la cadence de production.
Les planches ne sont plus à ce niveau les seules nécessaires aux constructions. On devra ajouter l'argilière, de quoi fabriquer des briques (puis des poteries). L'or servira à réaliser des bijoux, pour l'orfèvrerie, le bois à fabriquer des meubles dans la menuiserie, et le fer sera transformé en outils, armes et armures.
Chaque bâtiment peut être amélioré de quatre à cinq fois, chaque tiers augmentant les ressources produites, ou le nombre d'habitants pouvant être accueillis (pour habiter ou travailler). Avec des spécialisations qui en changent les caractéristiques et influent sur le rendement (utiliser d'autres biens tels que de la laine, des outils ou du charbon, accueillir plus ou moins de travailleurs, ou encore profiter de la présence d'autres unités de production ou de certaines caractéristiques géologiques, de l'eau ou des montagnes à proximité). Les villes également augmentent de taille, ce qui permet de toujours produire davantage.
Les biens sont transportés au sein d'une ville par des transporteurs, et entre les villes par des marchands. Même si leur nombre et leur vitesse s'augmentent, ce sont eux les seuls bloqueurs, d'où l'importance de bien optimiser leurs routes pour leur éviter de trop cavaler.
Un point que je n'ai pas encore abordé est la gestion des chevaliers et les combats. Rassurez-vous, Let Them Trade n'a pas pour vocation de devenir violent ou compliqué de ce côté. Notre château est le centre de notre royaume, c'est là qu'habitent nos chevaliers (j'en ai eu trois au maximum). S'y trouvent des bâtiments essentiels : le centre de recherche (pour débloquer l'accès aux nouveaux bâtiments et aux améliorations), la caserne pour escorte légère/moyenne/lourde (où entraîner des troupes qui accompagneront le chevalier) et le centre d'approvisionnement (afin de préparer les biens nécessaires à l'exploration).
Notre chevalier se promène sur la carte pour combattre les bandits qui menacent la sécurité du royaume, ou découvrir des tuiles et trouver les ressources manquantes. Le combat se résout seul, il suffit de modifier le mode du chevalier (garde ou exploration), et s'il est en garde, il chasse les bandits qui passent à proximité (ou attaquer le camp en l'envoyant sur la bonne case). C'est ensuite résolu en comparant la puissance du camp face à la puissance du chevalier avec ses troupes éventuelles, puissance qui diminue peu à peu, jusqu'à ce qu'elle atteigne 0 pour l'un des camps. Le chevalier ne peut pas mourir. S'il est blessé, il repartira au donjon, où il rembauchera des troupes, avant de repartir !
Le jeu est assez simple, sur le principe basique de trouver un équilibre. Les comptes sont faciles, fondés sur le nombre d'habitants dans chaque ville, pouvant ainsi produire une quantité fixe de biens. Ensuite, réussir à n'avoir que des villes prospères, qui ne manquent jamais de rien, et ça peu importe où elles se trouvent sur la carte, est moins évident. Les marchands prennent du temps à aller d'un bout à l'autre du royaume, ce qui entraîne des goulets d'étrangement, et l'obligation de redondance. Et, bien sûr, plus il y a de villes, plus il y a de demandes, et le bel équilibre peut vite s'écrouler.
Les différentes classes de travailleurs (paysan, ouvrier, citadin, aristocrate) apportent des demandes qui évoluent sans cesse au gré des améliorations. Il ne faut en négliger aucune pour que l'économie soit, et surtout, reste stable.
L'interface aide bien, avec différents marqueurs pour voir d'un coup d'œil les niveaux des villes, de leurs bâtiments, ainsi que les postes occupés (ou non). Un tableau résume les biens en circulation, et permet de visualiser les imports et le exports, avec de grosses flèches bien claires.
Et, il faut être objectif, le jeu est vraiment joli ! Les modèles sont stylisés, mais ça rend vraiment bien, avec des couleurs assignées à chaque ville, et une animation bien dosée, sympa sans être trop importante. Ce choix permet de garder une carte très claire, même quand des dizaines, que dis-je, des centaines de marchands courent dans tous les sens.
La campagne est assez rapide, il m'a fallu environ sept heures (avec des moments d'absences où j'ai laissé tourner le jeu sans jouer) pour la terminer, emmenant aider un roi un peu égoïste pour son anniversaire. Ensuite, le jeu repose sur des cartes créées par le studio (qui reprennent des cartes de la campagne), ou ses propres cartes conçues grâce à l'éditeur. J'avoue que c'est le seul bémol que je mets, le studio avait prévenu sur la page Steam, mais ça fait surtout office de tutoriel, et j'avais perso envie d'avoir beaucoup plus de cartes, avec beaucoup plus d'objectifs !