Publicité

Dear Me, I was… – Un visual novel trop dépouillé

Version testée : Nintendo Switch 2
Plates-formes disponibles : Nintendo Switch 2
Genre : Visual Novel / Jeu narratif
Prix conseillé : 7,99€
Date de sortie : 21 juillet 2025
Studio / Editeur : Arc System Works
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Dear Me, I was... débarque en exclusivité sur Nintendo Switch 2, et il faut bien l’avouer : c’est le genre de jeu qui donne envie de sortir un petit plaid, de se faire un thé et de s’installer confortablement pour passer un joli moment. Ce que j'ai presque fait, à ceci près qu'avec les températures actuelles, j'ai fait l'impasse sur le plaid.


Pour les amateurs du bonhomme, on reconnait dès la première image la patte artistique de Taisuke Kanasaki (Another Code, Hotel Dusk ou le moins connu Last Window) qui saute aux yeux : les plans sont beaux, chaque image est douce, et caresse la rétine. Le studio s'est fait plaisir, chaque décor ressemble à une illustration de carnet intime, et les animations, pourtant discrètes, ajoutent une touche de poésie à l’ensemble. Clairement, si vous cherchez un joli titre, vous êtes au bon endroit.

Mais, parce qu’il y a quelques mais (et pas des petits), ce visual novel ne va pas beaucoup plus loin que son joli vernis. On peut évoquer sa durée de vie déjà. Au bout de 40 minutes, vous verrez défiler le générique de fin. Au vu de ce que le jeu raconte, il n'y avait pas besoin de beaucoup plus, mais cette brieveté empêche de marquer l'esprit durablement et m'a un peu laissé sur ma faim.

Surtout qu'il n'est pas vraiment aidé par son gameplay, qui ne vous bousculera aucunement. On assiste ici à un enchaînement de scènes réparties sur une dizaine de chapitres, dans lequel les interactions sont très sommaires. Même pas besoin de passer les lignes de dialogues via une pression sur "A" puisque le jeu fait l'impasse de tout dialogue (et ça fonctionne étonnamment bien !). Tout juste sera-t-on amené à gribouiller l'écran à l'aide de notre doigt pour faire apparaître quelques dessins tracés par notre héroïne ou appuyer sur quelques objets pour interagir avec. On se retrouve ainsi à tapoter l'écran de sa console une ou deux fois toutes les 5 minutes. Le jeu préfère rester dans sa zone de confort et raconter ce qu'il souhaite, quitte à frôler l’ennui pour les joueurs les moins patients.

L'histoire, quant à elle, surprend par sa simplicité et son universalité. On ne suit pas une femme qui sort du lot, mais la vie d'une personne parmi d'autres, qui traverse des moments de joie, de peine, de stress, d'acceptation ou encore de rejet... Dear Me, I was... aborde des thèmes universels et y apporte sa touche de douceur, mais n'explore jamais en profondeur ses thématiques. On effleure des idées, on survole des émotions, mais il manque ce petit supplément d’âme qui transformerait l'essai et parviendrait à émouvoir son public. Au final, on a surtout l’impression d’avoir vu un sympathique court-métrage avec de jolis plans, un moment agréable mais vite oublié.

Points forts Points faibles
Des thématiques universelles... ... simplement survolées
Quelques scènes très jolies Très très peu d'interactions
Les émotions qui passent sans aucun dialogue 40 minutes, c'est très léger
La musique du générique de fin, superbe Vraiment nécessaire de limiter ce jeu à la Switch 2 ?

Dear Me, I was... est une belle oeuvre, un petit bijou esthétique qui montre que Taisuke Kanasaki a toujours un joli coup de pinceau. Mais derrière cette jolie façade, il manque l’étincelle, la petite différence qui aurait pu faire de ce visual-novel dépouillé un incontournable de la Switch 2. C’est court, c’est joli, c’est gentillet… et c’est tout.



Découvrez nos derniers aperçus :




Jeux du moment

>> Liste complète <<