Drug Dealer Simulator – Bonjour…oooooh ça sent l’shit là d’dans, garçon !
Version testée : Xbox Series X
Plates-formes disponibles : PC, Playstation 5
Genre : Simulation
Prix conseillé : 24,99 €
Date de sortie : 16 avril 2025
Studio / Editeur : Byterunners / Movie Games S.A.
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Lorsqu'on explore le monde underground du jeu vidéo, autrement appelé le jeu indé, on peut trouver de tout sur tous les sujets et de tous les genres. Nombre de ces jeux restent dans l'ombre pendant que de rares chanceux flirtent avec la popularité plus ou moins méritée pour leur concept original, leur design atypique, leur gameplay révolutionnaire ou encore leur thématique inhabituelle.
Si tu as cliqué sur le lien en ayant lu le nom du jeu avant, tu auras deviné qu'on va parler de cette quatrième catégorie pour un jeu qui se nomme Drug Dealer Simulator. Alors si tu ne connais pas Breaking Bad, enfile ton sweat à capuche, sors ton manuel de chimie de Seconde et c'est parti pour envahir le marché de tes substances illicites !
Dans Drug Dealer Simulator, le joueur se retrouve dans la peau d'un petit revendeur dans une ville autoritaire où la loi martiale s'applique avec couvre feu la nuit.
Il faudra commander d'abord sa marchandise, de la marijuana et en petite quantité pour commencer, puis trouver des clients preneurs de la substance pure ou qui aura préalablement été coupée avec des produits plus ou moins cleans. Petit à petit il sera possible d'étendre clientèle et influence sur le quartier pour vous installer ensuite sur d'autres quartiers, obtenir de plus en plus de grosses lignes de crédits auprès du cartel et de nouvelles substances comme de la cocaïne.
Ce n'est pas tout, puisqu'il sera possible de saisir des occasions comme faire pousser ses propres plants de marijuana pour optimiser les profits, créer son propre réseau de revendeurs ou bien rejoindre un gang qui sera une source de revenus intéressante. Le but ultime sera de se hisser au sommet de l'influence du monde de la drogue et d'être ultra riche. De quoi faire rêver les dealers en bas de chez moi…
Mais il va falloir trimer dur et prudemment car les rêves peuvent rapidement se transformer en cauchemars parce que vos agissements ne sont absolument pas légaux, mais en plus nous sommes sous un régime autoritaire qui fait que non seulement la nuit, vous vous ferez interpeler si vous croisez la police (et que vous vous faites attraper), mais le jour, un simple délit de faciès peut donner droit à une fouille. Et gare à vous si vous avez ne serait-ce qu'une fibre de shit sur vous, car c'est direct commissariat, amende et forte augmentation de l'inflammation de vos fesses par les autorités.
D'autant plus que plus le joueur aura de l'influence et se fera prendre ou éveillera les soupçons sur une durée réduite, plus la DEA s'y intéressera, à ses finances, ses fréquentations.
Et c'est là que sur le papier les gens se font avoir car tous les jeux mettent simulation dans leur titre. Ici, c'est une vraie simulation de dealer de drogue où tout se veut le plus réaliste possible, des transactions sur le dark web aux livraisons dans un coin à l'abri des regards en passant par le blanchiment d'argent sale pour pouvoir le réinvestir dans de nouveaux locaux ou de l'équipement, la coupe et l'empaquetage de la drogue, les overdoses, etc.
Très sympa, mais très difficile à maitriser en ajoutant chaque nouvelle mécanique qu'il faudra assimiler, la préparation de la drogue qu'il faudra maitriser avec ses propres recettes, en investissant dans de l'équipement et en limitant le maximum de pertes de substance dans la fabrication et en maitrisant les prix par rapport à votre renommée. Il ne faudra pas non plus s'attendre à pouvoir dégommer du flic, votre seule arme sera vos jambes pour fuir vos poursuivants bien entraînés, mais que vous pourrez entrainer en augmentant des niveaux d'expérience.
Ne vous attendez pas à ce que le jeu vous prenne par la main, non plus, car ici les aides sont distillées au compte gouttes une seule fois et pas pour tout. En gros, il faut se débrouiller tout seul pour quasiment tout. C'est pas plus mal, vu l'assistanat actuel dans le jeu vidéo, mais quelques petits tutos plus précis, pour la coupe notamment, auraient été appréciés. D'ailleurs, le disclaimer du jeu prévient : "Content inappropriate for whining b*tches".
Techniquement, le jeu n'est pas à la hauteur des productions 3D actuelles. Non pas que ce soit moche, mais on voit bien que le design reste très générique et trop basique. Mais ce qui me gêne personnellement plus, c'est le manque de vie dans les rues le jour. On croise 3 passants au max, quand on en croise, quelques flics si on n'a pas compris comment les éviter et pis c'est tout.
Pas grave, mais dommage, tout de même.
La partie la plus problématique bien plus dommageable est la prise en main à la manette et l'ergonomie en général. Voyez-vous, on a affaire à un jeu initialement pensé pour le PC (et par des gens apparemment familiers avec l'univers) et je dois avouer qu'avec une souris, ça doit être génial pour naviguer dans les menus du laboratoire, du Dark Web, des inventaires. Par contre, à la manette, c'est lourd et fastidieux au possible et des bugs peuvent même se produire (surtout avec l'ordi), forçant à recommencer les manœuvres. Vous voulez diviser votre paquet d'argent pour rembourser durant la nuit le cartel sans risquer de vous faire saisir l'entièreté de votre stock de 5000 ? J'espère que vous êtes très patient, car contrairement aux autres valeurs, il est impossible d'entrer directement le chiffre et il faudra passer dollar par dollar via le joystick qui fera défiler la barre d'une manière tellement lente ou 5 par 5 en appuyant autant de fois que nécessaire sur A. Un peu paradoxal lorsqu'on est obligé dès le départ du jeu de baisser radicalement la sensibilité des sticks, tellement elle est élevée comme pour une souris. On voit que les développeurs ne sont vraiment pas familiers avec les manettes et que cet aspect n'a clairement pas été optimisé. La carte de la ville est un parfait exemple de non ergonomie qui le prouve haut la main.
Mais au final, on finit par s'habituer à toutes ces choses problématiques, petites comme grosses et on commence vraiment à s'amuser, planifier ses tournées, anticiper ses commandes pour éviter de finir sans stock, gérer la qualité de ses produits et développer une réputation solide sans trop attirer l'attention des autorités ou regarder que sur PC, le second opus est déjà sorti depuis quelques mois.
Drug Dealer Simulator, et il faut bien insister sur le mot Simulation, est un jeu PC à succès et dont le portage sur Xbox pêche par sa prise en main non optimisé pour la manette et donc vraiment pas ergonomique dans les nombreuses interfaces. Malgré tout, on s'amuse pas mal pour peu qu'on entre dans le trip austère dans un monde où tout est contre vous et qu'on surmonte la prise en main lourde avec la manette.
Du coup, t'en veux combien de grammes de mon Drug Dealer Simulator sur Xbox ?