Dune: Awakening – Éveil sur Arrakis

Pendant quelques jours, j'ai eu l'occasion de jouer à la bêta de Dune: Awakening. Pas autant que je l'aurais voulu, j'avais malheureusement un salon sur Paris pour vendre mes livres durant le week-end de Pâques, ce qui m'a amenée à m'absenter de chez moi quatre jours. Mais j'ai néanmoins pu approfondir mon expérience de la Paris Games Week (dont vous pouvez retrouver l'article ici), pour un jeu que j'ai hâte de découvrir cet été !

Pour mémoire, Dune: Awakening est un jeu multijoueur de survie en ligne, nous emportant sur la planète Arrakis. La création de personnage est immersive. Esclave sans nom, on avance devant une Bene Gesserit, et il faut se présenter. Cela passe par la sélection des caractères physiques, puis un interrogatoire permettant de définir ses origines, dont sa classe sociale et sa planète natale. Quatre voies sont proposées : Épéiste, acolyte Bene Gesserit, Mentat ou Trooper.

Les options de personnalisation sont très nombreuses, avec divers paramètres pour créer son futur personnage préféré. J'ai pour ma part opté pour un homme, choisissant déjà des yeux bleus (autant déjà prévoir l'influence de l'épice) et une cicatrice sur la partie droite du visage.

Pour mémoire toujours, du côté histoire, nous nous situons dans une trame alternative par rapport aux livres (et aux films) dans laquelle Paul n'est pas né. En effet, Dame Jessica a suivi les instructions des Révérendes Mères, elle a conçu une fille avec le Duc Atréides, qui a d'ailleurs survécu à l'attaque des Harkonnens sur la planète. La guerre continue à faire rage entre les deux maisons du Landsraad, et les Fremens ont disparu, sans doute se sont-ils repliés dans le désert profond.

Envoyé pour découvrir ce qui est arrivé aux Fremens par les Bene Gesserit, on se retrouve vite perdu sans rien au milieu de nulle part suite à un accident d'ornithoptères, quelque part dans le sud d'Hagga Basin. Le tutoriel guide vite, et heureusement, avec notamment l'intervention d'un étrange Fremen qui nous donne des astuces pour survivre dans le désert d'Arrakis.

Les mécaniques de survie changent, les deux métriques à surveiller sont respectivement l'hydratation et la chaleur. Bizarrement, pas de notion de faim dans la partie que j'ai vue. Des plantes poussent à l'ombre des roches qui parsèment la zone, mais la rosée récoltée sur les feuilles ne couvre qu'une portion de notre soif, le personnage ne pouvant ensuite s'empêcher de vomir. Il faut donc mettre en place des systèmes pour récolter de la boisson malgré l'aridité de l'environnement. Le premier consiste à récolter le sang des victimes, puis à le traiter.

Même si le processus peut faire débat, les vilains sont nombreux, donc cela ne présente en tout cas aucun défi. Par contre, les combats sont punitifs. J'ai découvert un campement avec cinq ou six contrebandiers, je n'ai pas survécu, même si j'ai essayé de jouer avec le décor et de me cacher pour éviter qu'ils ne me canardent. Il est préférable de ne pas engager d'affrontements face à deux ou trois adversaires. Au début, deux armes sont disponibles : une épée et un pistolet Maula (même si les armes à projectile ne sont pas les préférées des habitants de l'univers de Dune, je me suis souvent fait canarder).

La chaleur est donc un second aspect à surveiller, et qui est d'ailleurs directement lié à l'hydratation. Le personnage va perdre son eau s'il reste au soleil, en plus du risque d'attraper une insolation. Il faut éviter les zones ensoleillées et chercher les ombres, quitte à attendre un peu avant de se promener si la température est trop élevée, et surtout éviter de stationner (ou de s'absenter de devant son écran) en plein soleil.

Cela amène à la création de sa base, une phase que j'adore dans les jeux de survie. Le coût des matériaux de base est raisonnable, les ressources étant abondantes autour du point de départ. Afin de ne pas rendre la récolte des minerais fastidieuse, un mini-jeu consiste à d'abord scanner le bloc de pierre, et ensuite à utiliser le même outil pour "découper" le long d'une ligne qui s'affiche (on la voit sur la capture d'écran avec les plantes, ci-dessus).

J'ai très vite pu me construire un chez-moi sur un étage, coincé dans l'anfractuosité d'un gros rocher, avec un coffre, la fameuse machine pour assainir le sang et un bouclier pour protéger l'installation des tempêtes. Ce dernier point est l'astuce développée par Funcom pour éviter que des joueurs non-actifs ne polluent la carte avec des maisons abandonnées, obligeant à revenir régulièrement ravitailler la machine.

L'avantage d'une base est de pouvoir s'y reposer dans un endroit scellé où l'hydratation ne chute pratiquement pas, et bien sûr à l'ombre des durs rayons du soleil d'Arrakis. Cet endroit sûr invite à développer son artisanat, à créer un plus bel ensemble à porter, ainsi qu'à développer son armement.

La progression s'effectue à travers un arbre de compétences. J'avais au début choisi que mon mentor avait été un grand épéiste, me permettant ainsi de démarrer avec l'arbre lié, et quelques points. Le second aspect, très important, concerne bien entendu l'équipement. J'obtiens d'ailleurs très vite le plan pour me créer une vraie tenue de Fremen !

Je n'ai malheureusement pas pu aller beaucoup plus loin, alors que la bêta proposait deux zones de jeu, pour plus de vingt heures d'explorations. Mes premières impressions sont bonnes, la jouabilité est agréable, l'univers est bien reconstitué, avec, du côté du gameplay, pas mal de petits éléments qui enrichissent le genre du jeu de survie (sans pour autant le révolutionner).

Alors oui, les puristes vont avoir du mal. L'absence de Paul est déjà étrange et, rien qu'au début, le fait que la Révérende Mère fasse passer à mon personnage, masculin, l'Épreuve d'Humanité avec le Gom Jabbar, me paraît improbable. Il y a également un Fremen qui décapite l'un de ses ennemis dans une cinématique (quel gâchis !). Ensuite, attendons de voir où l'histoire finale nous mène et ne boudons pas notre plaisir !

Rendez-vous le 10 juin pour la sortie du jeu, avec un accès en avant-première dès le 5 juin pour les possesseurs des éditions Deluxe ou Ultimate.