Publicité

Atomfall – Rebellion s’essaye au post-apo

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC, Xbox Series et PS5
Genre : Survie / FPS
Prix conseillé : 59,99€
Date de sortie : 27 mars 2025
Studio / Editeur : Rebellion
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Rebellion, studio britannique qu'on connaît surtout pour sa licence Sniper Elite, sort de sa zone de confort avec Atomfall, un jeu à la croisée des genres, mêlant action, survie et RPG dans un univers post-apocalyptique britannique. Disponible depuis le 27 mars 2025 sur PC et consoles actuelles (ainsi que sur le Xbox Game Pass), Atomfall a su m'intriguer au fur et à mesure de ses bandes annonces et j'ai passé le pas.


Inspiré par l’incendie réel de Windscale en 1957, le jeu nous transporte dans une Grande-Bretagne alternative des années 1960, où une catastrophe nucléaire a transformé le nord de l’Angleterre en une zone de quarantaine radioactive. Poncifs du genre oblige, on se retrouve à incarner un personnage amnésique qui sortira d'un bunker après avoir été aidé par un scientifique bien mal en point. S'ensuit une aventure immersive et audacieuse sur plusieurs points d'une douzaine d'heures, puisant ses inspirations dans divers mastodontes comme Fallout: New Vegas, BioShock ou encore STALKER, tout en cherchant à trouver sa propre identité.

Le fait est que ça fonctionne plutôt bien. Atomfall impressionne par son identité visuelle et sonore. Le décor de la campagne anglaise, avec ses collines verdoyantes désormais hantées par une menace radioactive, ses villages déserts et ses grottes mystérieuses, sont une véritable réussite. Le studio a su capturer le charme anglais tout en le couplant avec des décors rétrofuturistes qui feront mouche et rappelleront de vieux films de SF. Ajoutez à cela un bestiaire à base de monstres mutants et d'humains pas franchement mieux lotis, et vous obtenez un titre qui saura parfois vous faire stresser comme il faut !

L’ambiance sonore n'est pas en reste et viendra renforcer l'immersion : entre les craquements du compteur Geiger, les murmures discrets et les quelques pistes sonores distillant une tension croissante, Rebellion a frappé fort et le résultat est à la hauteur.

Le level design, bien que non exempt de défauts, brille par sa structure en zones interconnectées plutôt qu’en monde ouvert pur. On moquait Starfield avec ses chargements à chaque porte. On n'en est pas si loin ici, même si le monde plus ramassé diminuera l'impression d'être en permanence en train de charger une carte. L'exploration se veut gratifiante dans l'ensemble, avec des environnements suffisamment variés pour renouveler l'intérêt et multiplier les ambiances. La liberté d’approche est un atout majeur : on peut choisir de résoudre les mystères dans l'ordre que l'on veut, et ce de multiples manières, en variant nos allégeances. Que ce soit par le dialogue, l’infiltration ou la violence, le jeu s'adapte et les conséquences varieront en temps réel, ce qui a pour cause de diminuer la qualité d'écriture de certains pans de scénario… surtout quand on se lance dans une vaste extermination des locaux, en butant tout ce qu'on croise.

Malheureusement, si l’exploration et l’ambiance sont des réussites, le gameplay d'Atomfall est selon moi sa principale faiblesse. Le titre repose sur trois axes principaux : l'exploration, la survie et les combats (bastoooon !). Force est de constater que seul le premier pan est abouti. J'ai pris un plaisir immense à fouiller chaque recoin, à résoudre des énigmes environnementales et à tenter d'en apprendre plus sur la catastrophe de Windscale. Cependant, les mécanismes de survie se révèlent trop simplistes : gérer son rythme cardiaque et ses ressources ne représente pas franchement un grand défi. C'est plutôt redondant et jamais gratifiant de se soigner ou fabriquer des objets.

La partie combat, quant à elle, se révèle assez bancale. Dans l'ensemble, le feeling des armes à feu est bon et j'ai ressenti un peu de plaisir à les utiliser. En revanche, toute la partie corps-à-corps est ratée : de vulgaires morceaux de bois à planche cloutée en passant par la batte de cricket, toute la partie ressentie est loupée. C'est imprécis, les coups sont nuls et la gestion de l'endurance basée sur les battements de coeur est frustrante. Cerise sur le gâteau, l'IA des ennemis est mal calibrée. Parfois, on se retrouve avec 3 gusses qui vont rester plantés sans jamais nous canarder, d'autres fois, un simple ennemi va nous bombarder en continu sans que ça ne fasse sens. L’infiltration est un peu moins frustrante, même si elle est soumise à une détection un peu curieuse des adversaires, qui vous voient parfois alors que vous êtes pourtant planqués.

Points forts Points faibles
La partie exploration est une réussite Des combats peu intéressants
Une version alternative de l'Angleterre passionnante L'aspect survie au rabais
La liberté de faire nos quêtes comme on l'entend Une narration qui peut souffrir des choix du joueur

Atomfall est une œuvre intéressante, à saluer tant il est audacieux pour Rebellion de s’affranchir de son image de studio cantonné aux Sniper Elite. Son univers immersif, son exploration libre et son esthétique pleine de charme en font une expérience qui mérite le détour, surtout pour les amateurs de postapocalyptique. Toutefois, ses combats maladroits, sa survie anecdotique et sa narration inégale rendent l'expérience parfois bancale.



Découvrez nos derniers aperçus :




Jeux du moment

>> Liste complète <<