FANTASIAN Neo Dimension – Retour aux sources du JRPG
Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : Apple Arcade, PS4, PS5, Nintendo Switch, Xbox Series X|S, PC (Steam)
Genre : RPG
Prix conseillé : 49,99€ - 59,99€ selon la plateforme
Date de sortie : En 2021 sur Apple Arcade, le 5 décembre pour toutes les autres plateformes.
Studio / Editeur : Mistwalker / Square Enix
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
La première fois que j'ai entendu parler de FANTASIAN Neo Dimension, c'était sur le Discord de la confrérie (entendez guilde) dont je fais partie sur Le Seigneur des Anneaux Online. Un des membres expliquait que c'était l'un des rares jeux auquel il jouait en dehors de LotRO sur son iPad. Il adorait le gameplay, l'histoire, les graphismes. Son enthousiasme étant contagieux, j'ai alors regardé si le jeu était disponible sur une autre plateforme, et là, déception ! Il était uniquement sur Apple Arcade.
Lorsque FANTASIAN Neo Dimension a été annoncé sur d'autres plateformes, j'ai immédiatement sauté sur l'occasion pour pouvoir l'essayer. Me voici donc avec la version PC !
Commençons par les présentations d'usage ! Dès que l'on lance FANTASIAN Neo Dimension, deux grands noms du jeu vidéo s'affichent : Hironobu Sakaguchi et Nobuo Uematsu. Le premier est célèbre pour être le papa de la mythique licence Final Fantasy. Il a quitté Square Enix et a fondé il y a un peu plus de 20 ans maintenant le studio Mistwalker. Quant à Nobuo Uematsu, il s'agit du compositeur des musiques, tout aussi renommé. On comprend donc vite qu'on a affaire à un studio qui connait son sujet et qu'il y a peu de chance que la bande originale nous laisse de marbre !
Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, il y a aussi Naoki Yoshida (FFXIV: A Realm Rebord, FFXVI) en tant que coproducteur !
Le début rappelle FFVII, avec les noms de l'équipe de développement en alternant avec une cinématique qui semble se dérouler dans une usine où l'on suit un jeune homme. On change de plan pour assister à une explosion importante.
Manque de bol, l'explosion a mis notre homme à terre et le choc lui a fait perdre la mémoire. C'est le début de notre histoire : notre héros, qui se nomme Léo, va tout faire pour recouvrir la mémoire. Mais d'abord, il faut sortir d'ici !
Un premier combat s'impose rapidement, accompagné d'un tutoriel. FANTASIAN Neo Dimension reprend le bon vieux système du tour par tour. Dans le coin inférieur droit de l'écran, on peut consulter l'ordre d'action de tout le monde, alliés comme ennemis.
Petite précision : avant de lancer le jeu, il nous est conseillé d'y jouer à la manette, peu importe laquelle. J'aurais aimer qu'une option nous permette de dire s'il s'agit d'une manette type Playstation ou Xbox, mais ce n'est pas possible. Il faudra donc s'habituer au fait que A c'est X si vous jouez sur une manette Playstation. C'est le genre de petit détail un poil agaçant.
Si au début le combat se résume à notre attaque de base, on passera vite aux Skills, les compétences. Une des particularités de FANTASIAN Neo Dimension c'est que les attaques peuvent être orientées et frapper plusieurs ennemis. Outre l'attaque en ligne droite qui atteindra tout cible sur son chemin, certains personnages peuvent attaquer de façon à ce que leur sort ou attaque effectuent une courbe et touchent alors des ennemis même s'ils n'étaient pas alignés.
C'est donc un plus au niveau de la stratégie, car il faut prévoir la direction de ses coups, histoire de dégommer un maximum d'ennemis en face. Il y aussi les habituelles faiblesses ou résistances élémentaires des ennemis à prendre en compte.
La seconde innovation principale consiste en un petit appareil que possède Leo : le Dimengeon Machine.
Qui n'a jamais pesté contre ces combats aléatoires qui nous tombent dessus pendant qu'on se promène ? Grâve au Dimengeon, c'est terminé ! Lorsque vous activez cet outil, les monstres que vous auriez dû affronter se retrouvent aspirés dans une autre dimension. Le Dimengeon les stocke temporairement car tôt ou tard vous devrez affronter tous les ennemis capturés. Lorque vous désirerez le faire, il suffira d'appuyer sur le bouton dédié au Dimengeon pour vous rendre dans la dimension à votre tour.
En dehors d'avoir la paix pendant que vous explorez le monde, combattre les monstres dans le Dimengeon représente un avantage non négligeable : des « gimmicks » sont disséminés dans ce lieu, vous conférant divers bonus comme un bonus d'attaque, voler un tour à un monstre...
Attention, un ennemi que vous n'avez jamais rencontré devra d'abord être combattu normalement avant de pouvoir être aspiré par le Dimengeon à votre prochaine rencontre.
Côté équipements, nous avons trois emplacements : l'arme, l'armure et un accessoire. C'était un peu confus au début, car je pensais que l'on pouvait équiper différentes armures. En fait non : il y a bien différents genres d'armure, comme un bracelet ou une ceinture, mais c'est soit l'un soit l'autre. Un peu dommage.
En résumé, l'arme boostera l'attaque, l'armure la défense et/ou l'attaque et l'accessoire sera plus polyvalent.
Il sera important d'adapter l'équipement en fonction de vos adversaires, par exemple avoir un set vous permettant de mieux encaisser les dégâts de glace.
Les objets en combat sont tout aussi importants. On utilisera régulièrement les potions, éther, et autres pour améliorer l'attaque, la défense ou soigner une altération d'état.
Que serait un RPG sans une bonne histoire ? FANTASIAN Neo Dimension remplit ici très bien le cahier des charges. Leo se retrouve donc amnésique, mais va vite être aidé par d'autres personnages rencontrés pour rassembler ses souvenirs et savoir ce qu'il faisait de sa vie avant cette fameuse explosion.
Si on a droit aux classiques cinématiques, qui ponctuent régulièrement et agréablement le jeu, nous avons aussi des moments de récit pur, presque un peu comme un Visual Novel (les choix en moins).
Un texte interprété par nos protagonistes, accompagné d'un narrateur défile parfois à l'écran, avec une superbe illustration en fond. C'est un peu comme assister à un conte, l'audio en plus. Il s'agit ici des Memories, que l'on pourra relire à notre guise à tout moment via le menu « Story ». Ce dernier regroupe également vos missions (l'histoire principale du jeu) et les quêtes secondaires.
Bien sûr l'amnésie de Leo n'est pas le seul élément de l'histoire. Le monde est envahi par une espèce de parasite biomécanique appelé Mechteria, condamnant ainsi des territoires à l'abandon. Ça ressemble à des sphères blanchâtres plus ou moins grosses d'où filent des lianes. Je ne vais pas en dire plus, mais entre le scénario principal et les histoires qui s'y entremêlent, on se laisse complètement absorber !
Côté graphismes, FANTASIAN Neo Dimension est un peu atypique. N'oublions pas que c'est un jeu initialement développé pour Apple Arcade. Il ne faut donc pas s'attendre à être à la pointe, mais sans pour autant être déçu.
Le jeu est très joli, et c'est grâce au fait que ces tableaux ont été réalisés à la main. Ce sont en fait des dioramas, et plus de 150 ont été conçus pour créer les zones du jeu ! On constate ensuite que ça a été numériquement enrichi, comme le mouvement de l'eau, de tissus flottant au vent.. Le rendu est particulier, mais agréable à l'œil. Mention spéciale à la forêt du début, véritable havre de paix.
Les personnages détonnent un peu par rapport au décor, avec leur style radicalement différent, mais ça contribue au charme de l'ensemble. C'est un peu ces gens en réalité augmentée où vous utilisez votre environnement pour jouer en voyant des créatures s'ajouter à l'écran.
Enfin, vous vous doutez bien que la bande originale n'est pas désagréable à l'oreille, si vous appréciez les compositions de Nobuo Umeatsu. Mais c'est ici complétement subjectif. Petit bonus : vous pouvez paramétrer la musique de combat, et choisir dans une liste un morceau d'un autre jeu.
Même si j'adore clairement FANTASIAN Neo Dimension, il y a quelques petits défauts. Tout d'abord l'impossibilité de préciser au jeu quel type de manette on utilise, afin de voir les bons raccourcis affichés à l'écran.
Ensuite on sent que le support premier est la tablette. Se déplacer n'est pas toujours évident, ça manque de fluidité. L'angle de la caméra change régulièrement, parfois trop souvent et brutalement et si bien que les plus sensibles auront droit à un petit coup de motion sickness. C'est un peu comme si tous tourniez la tête super vite.. Pour moi c'est vraiment le truc qui me dérange le plus.