Indiana Jones et le Cercle Ancien – Un bel hommage

Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles : PS5, Xbox Series, PC
Genre : Action-Aventure
Prix conseillé : 70€
Date de sortie : 08/12/2024
Studio / Editeur : Machines Games / Bethesda
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Depuis l’annonce du jeu Indiana Jones et le Cercle Ancien, l’excitation était palpable. Comment ne pas l’être, surtout en tant que fan invétéré de Machine Games ? Ce studio à qui l’on doit la fantastique série Wolfenstein, marquée par des mécanismes d'action nerveuse et un soin narratif exemplaire, semblait être le candidat idéal pour redonner vie à l’aventurier emblématique du grand écran. Et pourtant, après quelques heures à parcourir les sites archéologiques et à affronter des ennemis dans les ruelles tortueuses du Caire, je me retrouve face à un dilemme : ce jeu réussit-il à capturer l’esprit d’Indiana Jones tout en proposant un gameplay digne des attentes modernes ?

Dès les premières minutes, Le Cercle Ancien pose ses bases avec brio. La reconstitution des années 30 est splendide : des ruines oubliées à la majesté des musées européens, chaque lieu regorge de détails et de vie. MachineGames a démontré ici un talent incroyable pour insuffler à ces environnements un sentiment d’émerveillement, comme si l’on était véritablement sur les traces d’une découverte capitale.

La bande-son joue également un rôle majeur dans cette immersion. Les compositions originales s’inspirent directement des partitions de John Williams, tout en y ajoutant une touche de modernité qui fonctionne à merveille. Lorsque l’on fouille un temple antique ou que l’on échappe à une patrouille ennemie, la musique s’adapte parfaitement à l’ambiance, renforçant la tension ou l’émerveillement selon les situations.

En termes de narration, le jeu ne déçoit pas. Le scénario, écrit avec soin, propose une aventure digne des meilleurs films de la saga. Indiana Jones, campé une nouvelle fois par Richard Darbois en VF, jongle entre humour, cynisme et détermination, rappelant pourquoi ce personnage est si aimé. Les dialogues avec les personnages secondaires, notamment Gina Lombardi, une archéologue et pilote chevronnée, sont un vrai régal. Leur alchimie apporte une touche humaine à l’aventure, bien que ses interventions pour donner des indices puissent sembler trop fréquentes.

Si l’enrobage est une réussite, c’est du côté du gameplay que mes attentes se sont heurtées à une réalité plus complexe. Indiana Jones et le Cercle Ancien s’éloigne des mécanismes classiques des jeux d’action pour embrasser une approche basée sur l’infiltration. Un choix audacieux et cohérent avec le personnage : après tout, Indy est avant tout un archéologue et un aventurier, pas un guerrier. Mais en tant que fan des affrontements frénétiques de Wolfenstein, cette orientation m’a laissé perplexe.

Dans la majorité des niveaux, l’infiltration est préférée. Indy peut utiliser des déguisements pour tromper les ennemis, distraire les gardes avec des objets trouvés sur place ou se faufiler silencieusement derrière eux pour les neutraliser. Ces mécanismes sont bien pensés et encouragent une approche réfléchie, mais ils manquent parfois de fluidité. Les systèmes de détection des ennemis, par exemple, sont un peu trop indulgents, rendant certaines situations trop faciles.

Les combats, bien que présents, ne constituent pas le cœur du jeu. Les séquences de tir manquent de dynamisme et de nervosité, un comble venant du studio derrière certaines des meilleures fusillades du jeu vidéo moderne. Heureusement, le célèbre fouet d’Indiana Jones est bien utilisé : il sert à neutraliser des ennemis, activer des mécanismes et traverser des éléments de plateforme.

Là où Le Cercle Ancien excelle, c’est dans l’exploration et les énigmes. Chaque lieu visé par Indy regorge de secrets et de trésors à découvrir. La fouille des environnements n’est pas qu’un simple ajout cosmétique : elle joue un rôle central dans l’expérience, encourageant les joueurs à s’aventurer hors des sentiers battus.

Les casse-têtes, un élément essentiel de l’univers d’Indiana Jones, sont magnifiquement conçus. Qu’il s’agisse d’aligner des symboles pour ouvrir une porte secrète ou de résoudre des puzzles mécaniques complexes, chaque énigme donne l’impression d’être un véritable archéologue. Le jeu parvient à trouver un bon équilibre entre défi et accessibilité, même si certaines solutions sont parfois trop évidentes.

Sur le plan technique, Le Cercle Ancien tient la route sans pour autant épater. Les graphismes sont superbes, avec des modèles de personnages détaillés et des environnements éblouissants. Cependant, quelques problèmes d’optimisation viennent ternir l’expérience. Sur PC, le jeu souffre de chutes de framerate dans les zones les plus ouvertes, et la version console, bien qu’assez fluide, n’atteint pas toujours la précision attendue. Ceci étant dit, ID Tech, le moteur maison maintenant propriété de Bethesda, fait quand même des merveilles pour permettre au jeu de tourner correctement sur de nombreuses configs, malgré des recommandations assez élevées.

Le système de sauvegarde, quant à lui, aurait mérité plus d’attention. Il repose principalement sur des checkpoints, parfois mal placés, ce qui peut être frustrant après un échec. Espérons que ces problèmes seront corrigés dans une future mise à jour.

En conclusion, Indiana Jones et le Cercle Ancien est un jeu qui divise. D’un côté, il excelle dans la reconstitution de l’univers d’Indiana Jones, avec des environnements somptueux, une narration captivante et des énigmes bien conçues. De l’autre, son gameplay centré sur l’infiltration, bien que pertinent pour le personnage, peut dérouter les amateurs d’action pure. En tant que fan de MachineGames, j’aurais aimé retrouver un peu plus de cette intensité qui faisait la force de Wolfenstein.

Points forts	Points faibles
Le côté infiltration	Le côté infiltration
Un vrai hommage pour la franchise

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Pour les amateurs de l’univers d’Indiana Jones et ceux qui recherchent une aventure immersive et réfléchie, Le Cercle Ancien est un incontournable. Pour les autres, il pourrait être plus difficile de s’y plonger pleinement. Quoi qu’il en soit, ce jeu prouve une fois de plus que l’équipe de Machine Games sait comment réinventer des franchises légendaires, même si toutes les expérimentations ne trouvent pas toujours leur public.