Victrix Pro BFG – Pour les pros… mais pas que !
Il y a quelques semaines, nous avons eu la possibilité d'essayer la Victrix Pro BFG de chez Turtle Beach. Une manette sans fil qui entend toucher un public exigeant, pouvant satisfaire joueurs de FPS comme amateurs de versus-fighting. Un pari audacieux et un brin casse-gueule, les manettes peinant à exceller sur deux segments aussi distincts… Pour autant, la marque permet suffisamment de customisation pour réussir sa mission, pour un prix un poil plus doux que les manettes constructeurs type Elite ou Edge.
Pour poser vos mains sur la Victrix Pro BFG, il faudra en effet vous délester de 200€, à quelques centimes près, hors promotion. Deux coloris sont proposés : Blanc ou Noir. Chaque version contient des traces de violet, assez voyante sur la manette blanche (version qu'on m'a confiée pour l'article) et plutôt discrète sur le modèle noir. La manette est proposée en deux déclinaisons : une pour les consoles Xbox, une autre pour les Playstation 4 & 5. Comme souvent, on doit faire une croix sur la "manette universelle". Bonne nouvelle cependant, sans grande surprise à vrai dire, les deux déclinaisons sont compatibles PC.
J'ai pour ma part demandé une version pour PlayStation, cherchant toujours la manette "parfaite" me permettant de jouer aux FPS consoles dans de bonnes conditions. La Dualsense est une excellente manette, mais ses sticks symétriques ne me permettent pas d'être aussi efficace que quand je joue avec une manette Xbox… à cela s'ajoute une autonomie faiblarde qui me fait fréquemment passer par la station de recharge. La boîte est relativement sobre, arborant fièrement les couleurs de Playstation et le logo de la marque, indiquant qu'il s'agit d'un périphérique reconnu par la firme. On l'ouvre donc pour y découvrir un bel étui de rangement blanc avec le logo de la marque imprimé en violet.
A l'intérieur, on y trouve bien entendu la jolie manette, un dongle USB-A à connecter à notre console, un câble de charge tressé USB-A vers USB-C de 3m, un petit outil pour remplacer les modules simplement et divers accessoires permettant de pimper la manette comme on l'entend.
Parmi ces éléments, on remarque rapidement un module qui sort du lot, un "Fightpad" à 6 boutons qu'on peut greffer du côté droit de la manette, pour remplacer les traditionnelles touches de la manette PlayStation. Pour le fixer sur la Victrix, rien de plus simple. On se munit de l'outil, on dévisse de chaque côté et on retire la partie amovible de la manette, pour mettre à la place le Fightpad et le visser. C'est d'une simplicité enfantine et d'une efficacité redoutable. J'ai pour ma part conservé la partie droite de la manette avec les boutons par défaut, n'ayant pas de jeu de versus-fighting à essayer, mais j'ai modifié la partie gauche de la manette, inversant l'emplacement du stick et de la croix directionnelle. Il m'a suffi encore une fois de dévisser le module, de le tourner de 180° puis de revisser. En une minute, c'était fait et j'avais dans les mains une manette avec des sticks asymétriques.
En plus de cette personnalisation, Turtle Beach propose 3 croix directionnelles et 3 joysticks différents à modifier à l'envie. Plutôt joystick concave ou convexe ? Court ou long ? Croix directionnelle complète "Xbox", "Megadrive" ou plutôt "Nes" ? Le choix vous appartient, tout est disponible et ne demande qu'à être essayé !
Une fois la manette configurée selon mes envies, je l'ai connectée à ma console. Je le répète à chaque fois, mais cette manie de fiche des dongles pour chaque périphérique, c'est passablement ennuyant. J'ai du ficher ça derrière ma PS5 Pro, qui a déjà un autre dongle pour le casque fiché sur un port. Si la première itération de la PS5 avait un peu de marge côté connectique USB-A, la Pro se veut plus "moderne" et privilégie les ports USB-C, pas encore utilisés par tous. Pour le câble de charge, j'ai du me tourner vers celui fourni avec la console plutôt que celui de la manette, n'ayant plus de port libre pour connecter l'USB-A vers l'entrée USB-C de la manette. Pas un défaut critique, mais c'est vite gênant… puisque je dois charger la manette via le secteur ou par le biais de mon PC.
Notez par ailleurs que la manette n'est pas capable de sortir la PS5 du mode repos. Il faudra soit l'allumer manuellement via le bouton dédié de la console, soit compter sur votre HDMI pour sortir la console de sa léthargie basse consommation… une fois démarrée, là, la manette peut se connecter et être utilisée. En jeu, sincèrement, c'est du tout bon. La manette répond parfaitement et rapidement, que ce soit en filaire ou sans-fil. Le léger grip à l'arrière permet une bonne prise en main, son poids est conséquent sans être trop imposant (298 grammes sur la balance), se plaçant un peu au-dessus de la Dualsense et ses 280g. Au niveau des gâchettes, c'est correct également. Certes, on perd tout le côté retours haptiques et vibrations immersives de la manette officielle de la PS5, mais quand on évolue dans le monde compétitif, la résistance est de toute façon désactivée. Pour ceux qui préfèrent les gâchettes courtes, vous avez la possibilité de verrouiller ces dernières via deux petits crans à l'arrière. Comme sur les manettes Elite et Edge, des boutons sont positionnés derrière la manette, à portée de vos majeurs et annulaires pour ajouter au choix des raccourcis ou utiliser plus rapidement les boutons de façades.
Enfin, dernière partie et pas des moindres : l'autonomie. Sans surprise, et heureusement, la Victrix Pro BFG dépasse aisément l'autonomie moyenne de la Dualsense. Après une première charge, j'ai pu jouer un peu plus de 18 heures avant de passer par la case recharge. A noter que je n'ai pas été jusqu'à la décharge complète, j'ai joué la sûreté en mettant cette dernière en charge quand le logo de la manette a commencé à clignoter, signe avant-coureur d'une coupure malencontreuse. C'est donc plutôt bon, même si on est encore très loin de ce que propose la Xbox Elite Series, avec sa quarantaine d'heures (ou presque) d'autonomie.
J'ai été franchement séduit par la Victrix Pro BFG que je vais continuer à utiliser pour jouer à quelques titres multijoueur (Black Ops 6 et Overwatch 2 pour ne citer qu'eux). Sa modularité et sa polyvalence font de la manette un véritable couteau suisse qui sait presque tout faire. Dommage qu'on soit forcé d'utiliser un dongle et que le bluetooth ne soit pas supporté… Mais bon, on ne peut pas tout avoir !