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Les Fourmis – La stratégie des nids

Version testée : PC (Steam)
Plates-formes disponibles :  PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S
Genre : stratégie en temps réel & exploration
Prix conseillé : 39,99€
Date de sortie : 7 novembre
Studio / Editeur : Tower Five / Microids
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

J'avais vu ce jeu à deux reprises déjà avant de commencer mon test. La première, c'était à la gamescom, où j'avais laissé jouer pour moi (étant donné que j'avais peu de temps pour apprendre les contrôles, qu'il est difficile de noter en jouant, et qu'en plus le contrôleur principal était une manette). Mon retour suite à cet hand-off se trouve ici. La seconde, c'est quand Microids m'a donné accès à un build spécial (le même qu'à la gamescom), une opportunité laissée à mon fils qui débute peu à peu ses aventures sur Game-Guide, et qui adore les jeux de stratégie. J'avais malgré tout co-écrit son article (qui est d'ailleurs ).

Enfin, tout ça pour dire, que je cumulais d'un côté une bonne connaissance globale du titre, mais d'un autre côté j'affichais une méconnaissance totale de la prise en main du jeu développé depuis trois ans par Tower Five, un studio basé à La Rochelle.

En lançant ma partie, ma première impression est : wouahou... C'est beau. Magnifique même. Ce réalisme m'avait déjà frappée, je persiste et signe. La lumière, les textures, l'environnement, les particules... Un travail phénoménal a été réalisé de ce côté pour recréer notre monde à hauteur de fourmi. Cela se ressent dans la nature, c'est encore plus flagrant dans les déchets de l'humanité. Bouteille de lait, pièce de monnaie, pneu... La transparence fatiguée du vieux plastique, le métal érodé par des nuits passées sous les intempéries, les rainures du caoutchouc...

Les bruits de la nature, la musique (composée par Mathieu Alvado et Mark Choi) et ce langage inventé pour les fourmis ajoutent à l'immersion. Je me sens catapultée dans cette fourmilière où les fourmis pullulent. Même si la mienne ressort mieux (notamment par sa taille un peu supérieure), elle n'est pas bien différente des ses congénères qui vont et viennent, transportent de la nourriture et explorent les sous-bois.

Les autres animaux ne sont pas en reste, la faune est grouillante dans cette forêt. Par contre, aucune pression de ce côté, elle n'est pas agressive. Aucun danger, ce qui est génial avec des décors aussi sublimes. Il faut juste éviter de tomber dans l'eau, car notre fourmi est incapable de nager. Elle n'a que quelques secondes pour retrouver la terre ferme en cas d'erreur, avant que ça ne soit une "mort", qui se solde par une simple réapparition à proximité.

La prise en main n'est pas évidente, surtout en raison de la capacité de marcher la tête en bas, ce qui inverse les contrôles. Pour moi qui suis perdue entre ma droite et ma gauche, c'est infernal de reculer pour avancer ! Un autre point un peu chiant en découle : par défaut, la fourmi passe de l'autre côté des surfaces. Une bonne chose quand on grimpe sur des rochers ou de gros objets. Par contre, ça amène à un comportement un peu agaçant sur les petits éléments, les feuilles ou les branchettes. La fourmi se retrouve à "tourner" sur place, autour du truc, montant et descendant presque sur place.

Le saut est l'unique solution pour s'en sortir. Un saut d'ailleurs un chouia abusé, notre fourmi est une véritable ninja capable de parcourir un bon mètre s'il est chargé au maximum. Facile. Je galère pas mal avec la précision ce qui m'a amenée à rager à deux ou trois moments, comme ce passage où il faut passer une zone inondée. Si je ne l'ai pas assez répété, je déteste les jumping puzzles, et ça n'a pas changé !

Ajouté à ça une interface vraiment simplifiée, avec très peu d'informations sur la localisation des choses à trouver, et ça malgré les antennes, j'ai pas mal erré dans les quêtes d'exploration. Celle où il faut trouver des lucioles m'a pris un temps fou, à chercher pendant bien vingt minutes dans des sortes de tunnels où se trouvait la troisième. En plus, ces foutues bestioles doivent être surprises pour être attrapées, et bien sûr ça se passe en huis clos, donc une fois sur deux, je suis la tête en bas. Autant dire qu'entre ma difficulté à me diriger à l'envers et l'imprécision de mes sauts, les lucioles se sont bien marrées ! La quête où il faut retrouver sept fourmis perdues m'a aussi posé pas mal de souci, les fourmis sont bien cachées, très peu visibles parfois, et bien sûr l'eau monte, histoire de rajouter le stress du timing.

Ensuite, l'exploration n'est qu'une portion des quêtes proposées. Le core gameplay est avant tout stratégique, avec des batailles en temps réel entre légions d'insectes (et une version un peu bâtarde, appelée tactique, où il faut gérer avec les légions données uniquement sans la part de gestion). L'apprentissage de ce côté m'a pris quelques missions, car les systèmes différent beaucoup de ce que j'ai pu voir dans d'autres jeux du genre.

Notre fourmi n'a pas de part active dans le combat. Elle agit comme un général, apportant des boosts à ses légions. Ce sont ces dernières qui prennent tous les risques. Elles peuvent être de plusieurs types : artilleuses, ouvrières, soldat pour rester chez les fourmis. Mais aussi d'autres d'insectes, qui viennent en renfort : pucerons, géotrupes...

Les unités se recrutent depuis les nids, avec un central et d'autres qui se conquièrent au fur et à mesure de l'avancée sur la zone de combat. Chaque nid accueille par défaut une légion, et permet de s'acheter divers avantages : des bâtiments économiques (pour récolter plus de nourriture ou de bois), des pouvoirs (pour notre fourmi), des défenses (pour que le nid soit en mesure de repousser par lui-même les attaques), ou d'informations (qui rassemblent divers bonus améliorant la vision de la bataille en cours).

Le concept est donc assez simple : avancer, conquérir des nids, ajouter une légion, acheter le maximum de bonus possibles, et continuer. Dans les faits, c'est moins simple. Il faut compenser avec les mouvements ennemis (qui peuvent prendre à revers). La notion de distance est importante, car les légions restent attachées à leurs nids, où elles retourneront si elles sont vaincues. Au bout d'un moment, les premiers nids peuvent devenir vraiment loin du front, et il devient avantageux de libérer une légion, pour en rappeler une plus proche des combats.

La campagne solo annonce un minimum de 20 à 25 heures de jeu, avec des quêtes obligatoires pour progresser, et d'autres annexes, le tout inspiré par le roman de Bernard Werber, sorti en 1991, qui suit la colonie à travers les saisons (la météo et l'heure de la journée ayant un impact sur le comportement et la capacité des insectes). Un scénario qui a été co-écrit avec l'auteur ! Pour moi qui suis une grande fan de la première heure, c'est un plus appréciable !

En complément, un mode multijoueur offre une rejouabilité importante, une part que je n'ai pas pu tester encore contre de vrais joueurs. Les sessions se déroulaient en après-midi avant le lancement, et je travaille aux heures de bureau, moi ! Sont disponibles du 1v1, du free-for-all pour 3 joueurs, et des matchs privés, aux règles libres (météo, température), avec une IA pour s'entraîner.

Points forts Points faibles
Une ambiance sublime La prise en main pas toujours évidente durant l'exploration
Un système stratégique innovant
Une aventure à hauteur de fourmi

Un presque coup de coeur, mais l'aspect exploration ne m'a pas totalement convaincue, et l'aspect stratégie peut devenir parfois un peu lent.

Malgré tout, une expérience plaisante, embarquant dans l'univers d'un roman que j'avais adoré dans ma jeunesse, et qui tente des nouveautés bienvenues ! Foncez !

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