Diablo IV: Vessel of Hatred – Le défouloir ultime ?
Version testée : PC (Battle.net)
Plates-formes disponibles : PC (Steam et Battle.net), Xbox Series X|S, PlayStation, Xbox One
Genre : action-RPG / hack 'n' slash
Prix conseillé : à partir de 39,99€
Date de sortie : 7 octobre 2024
Studio / Editeur : Blizzard
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Depuis une grosse semaine, je joue à Diablo IV à l'occasion de la sortie de la première extension du hack 'n' slash de Blizzard. À noter que j'avais assez peu profité du jeu de base, mon personnage n'était que niveau 19 (si tôt catapultée dans le royaume éternel), c'est donc avec un regard presque neuf que je me suis lancée dans cette aventure.
Bien sûr, j'ai créé une Sacresprit, une des grosses nouveautés de l'extension, une classe inédite de la série Diablo. Quand j'en avais parlé en interview durant la gamescom (à retrouver ici), il m'avait été révélé que les équipes avaient aimé travailler sur ce concept, après avoir dû développer les classes historiques attendues dans ce type de jeu d'action médiéval.
La spécificité du Sacresprit vient de sa polyvalence. En effet, la classe s'appuie sur quatre esprits, qui ont chacun des avantages : le jaguar, le gorille, l’aigle et le mille-pattes. Bien qu'elle reste orientée corps à corps, il est assez évident, juste en connaissant les animaux, d'imaginer les avantages qu'ils apportent. J'ai pour ma part investi la quasi totalité de mes points dans des talents du jaguar. Le résultat est un DPS rapide et nerveux, qui enchaîne les coups à grande vitesse. En parallèle, quelques points investis en aigle ajoutent une attaque à moyenne distance, pratique pour se débarrasser des petits méchants qui lancent des sorts, planqués loin du champ de bataille.
La création du personnage est agréable, pas mal d'options et de morphologies différentes pour personnaliser mon avatar. Ajouté à ça un système de costumes, ma Sacresprit a la grande classe !
J'ai bien sûr débuté mon leveling avec le contenu de Vessel of Hatred. Je débarque dans une zone assez classique au demeurant. J'en viens à me demander si je n'ai pas oublié de cocher la bonne option car les décors ressemblent beaucoup à ce dont je me rappelais du jeu originel, gothique et sanglant. Mes doutes m'ont quand même amenée à vérifier rapidement en recréant un personnage, juste pour être certaine.
Mais non, aucun doute. Enfin si, je suis dans la même zone que le début du jeu, mais le scénario est bien nouveau. D'ailleurs, ça aurait été une autre façon de me confirmer où j'en étais. Au moment d'écrire cet article, mon journal de quête m'indique "acte VII". Un indice, s'il en fallait un, que je ne suis pas au début ! Je présume que ça devait déjà être le cas quand je me suis posé la question.
D'ailleurs, une vidéo m'a résumé les évènements précédents. Est-ce que j'ai tout suivi ? Clairement non. Il s'en est passé des choses depuis le lancement de Diablo IV, voire de Diablo ! J'ai beaucoup à rattraper, évènements marquants, personnages majeurs, et grands vilains à découvrir. S'impliquer dans le scénario n'est pas évident. Pourtant, les scénarios des jeux, j'adore ça, et je rêve d'un jour où je pourrais être impliquée en tant que narratif dans une œuvre de cette envergure.
Ensuite, est-ce que c'est primordial ? Clairement non plus ! Diablo IV reste un jeu où réfléchir est inutile. C'est une orgie d'action, un enchaînement de combats souvent déséquilibrés où mon personnage se trouve face à des hordes d'ennemis, et s'en sort sans avoir perdu 1 HP. Parfois, bien sûr, des boss viennent corser la difficulté. Mais je suis niveau 39 actuellement, et je n'ai transpiré que sur deux combats. Et encore, je ne suis pas morte, j'ai juste utilisé pas mal de potions de vie.
Mon inexpérience du jeu en général ne me permet pas de statuer sur les raisons de cette facilité, entre un nivellement de la difficulté en mode normal (pour laisser le véritable défi aux autres niveaux de difficulté) ou une efficacité boostée du Sacresprit. À moins que ça ne soit un peu des deux. En tout cas, c'est le jeu parfait pour se détendre en fin de journée.
Les niveaux montent à grand vitesse, le butin est omniprésent, à chaque combat, à chaque activité, dans la quête du sacro-saint légendaire, à tel point qu'il est obligatoire de faire régulièrement des allers-retours en ville pour se débarrasser du stock, et ça même en étant partie avec un inventaire vide.
Les graphismes sont magnifiques. J'adore l'ambiance, même si elle est sombre et glauque. Les bâtiments sont délabrés, en ruines ou au minimum sales. L'éclairage est minimaliste, limité à une bougie, ou à un feu de camp. Des détails macabres sont cachés un peu partout. Ici, ce crâne squelettique dans une plaine de sang, ou de sel ? Certaines questions ne nécessitent pas de réponses...
La musique est en accord, épique et symphonique. J'ai la mauvaise habitude de jouer sans le son, afin de profiter de ma famille, mais j'ai plusieurs fois remis le casque, pour l'apprécier. Tant pis si je passe pour une asociale (ils sont au courant).
La quantité de contenu est assez impressionnante. Des marqueurs sont partout sur ma carte, avec des quêtes, des événements ponctuels, des donjons, des caves, et sans doute beaucoup d'autres surprises qu'il me reste à découvrir. Je n'ai encore qu'effleuré le système des compagnons, j'ai des objectifs pour recruter ceux qui me manquent de manière permanente, dans des lieux encore très éloignés de la zone où j'évolue pour le moment. J'ai déjà eu l'occasion de collaborer avec certains PNJ, lors de quêtes, et c'est un apport non négligeable, qui rajoute au côté grosbilliste du jeu. Déjà que mon Sacresprit est invincible seule, alors avec un tank ou un soigneur ?
Le seul point négatif, à mon humble avis, est l'aspect répétitif : trucider des monstres, gagner des niveaux, tuer encore plus, récupérer du butin, étriper davantage, et répéter. Heureusement, les décors sont là pour apporter de la nouveauté.
Une autre chose qui m'agace aussi un peu, c'est la présence d'un passe saisonnier avec une partie payante. Le jeu est déjà assez cher comme ça, et je trouve que Blizzard abuse à rajouter des microtransactions supplémentaires dans ses jeux. Sans oublier cette notion de saison, qui amène à devoir recréer un personnage toutes les saisons. Pour quelqu'un comme moi qui joue peu, c'est l'assurance de ne jamais finir une saison. Ensuite, je m'en plains, et pourtant j'ai acheté une mascotte pour World of Warcraft pas plus tard que cette semaine. À noter que les éditions Deluxe et Ultimate possèdent un jeton pour le passe de combat premium, permettant donc un déblocage "gratuit".