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Game Story – L’histoire du jeu vidéo

Après avoir quitté la PGW jeudi après-midi, je me suis rendue à Versailles, à l'Ancienne Poste, afin de découvrir l'exposition sur l'histoire du jeu vidéo qui s'y trouve depuis le 19 octobre, et jusqu'au 13 avril.

Je m'attendais à quelque chose d'assez petit, ce genre d'exposition rassemble d'habitude quelques panneaux et deux ou trois machines, mais c'est loin d'être le cas ici, avec plus de cent machines jouables, réparties sur deux étages, emmenant sur 70 années d'histoire vidéoludique.

Le rez-de-chaussée est dédié aux premières années du jeu vidéo. Le premier que je remarque est l'iconique Pong, lancé en 1972 par Nolan Bushnell (créateur d'Atari). Ce que j'ignorais, c'est que pour ce faire, il a copié un autre jeu de tennis, qui était contenu dans la Magnavox Odyssey.

Dans les très connus, on retrouve à cet étage Pac-Man. Je découvre d'où vient le titre, d'abord le nom japonais avec Pakkuman (l'onomatopée décrivant le fait de manger goulument), qui aurait dû devenir Puck Man à l'international (et qui a été changé en Pac-Man car le P de Puck était constamment défiguré en F...).

Ou encore, pour rester dans le thème spatial, Space Invaders, qui a eu un tel succès en 1978 que les pièces de 100 yens devenaient rares au Japon cette année-là, le complexe Computer Space, et l'encore plus ancien le minimaliste Space War.

Ensuite, on quitte les bornes d'arcade limitées à un seul jeu, pour s'intéresser aux consoles, à commencer par l'Atari VCS, la première console à cartouches en 1981, qui a vu l'explosion des jeux tiers. La ColecoVision en 1983 démocratise l'utilisation d'accessoires (qui sont d'ailleurs présentés dans une vitrine). La même année, la Vectrex, propose les premiers jeux en 3D et des voix numérisées.

Je pourrais ainsi remonter la chronologie des consoles et des jeux présentés, mais ce serait long, laborieux, et peu intéressant, tant ils sont nombreux. La grosse particularité de cette exposition est d'avoir rendu jouable la quasi intégralité des plateformes, et même de présenter les entrailles de certaines (comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus).

Le premier étage (enfin, techniquement, c'est le second de l'Ancienne Poste), est encore plus grand, et continue cette grande chronologie avec la SuperGrafx et l'ultra populaire Mega Drive de SEGA, toutes deux de 1990, l'Amiga CD32, la première console de jeux vidéo 32 bits datant de 1993, et la 3D0, qui se base pour la première fois sur le support CD, sortie en 1995.

Je ne peux que m'arrêter un moment devant la Super Nintendo, sortie en 1992, surfant sur le succès de la NES, et les licences populaires de Nintendo comme Zelda ou Mario. C'est la première console sur laquelle j'ai joué à l'époque à Mario Kart.

On remonte ensuite peu à peu, avec le jeu sur ordinateur, qui n'est pas négligé, même si j'en ai peu parlé jusqu'à présent (on en voyait sur la photo du rez-de-chaussée, ou d'ailleurs juste au-dessus avec le Sharp X68000). Comment ne pas parler du mythique Half Life, premier du nom ?

Les consoles continuent bien sûr à avoir la part belle. La très confidentielle Jaguar, d'Atari, qui n'a pas su s'imposer contre ses concurrentes en 1994. Plus récemment encore, la Nintendo 64 (1997) ou la Dreamcast (1999), la PlayStation 2 (2000) et la Xbox (2002). Là, je commence à retrouver des consoles que je possède, et qui ont bercé mon enfance.

La valse du temps continue, PlayStation 3, Xbox 360, PlayStation 4, et des jeux très récents, proposés par des éditeurs du moment, Microids, Playdigious et Pastagames.

Vous l'aurez vu sur les photos, les murs sont recouverts d'affiches, les publicités originales partagées par les constructeurs pour promouvoir leurs produits, ou les key arts des studios. Mais aussi, entre les stations de jeu, des vitrines, remplies d'accessoires ou de boites de jeu, pour mieux repartir dans le passé de nos librairies de jeux.

Cette exposition a été créée par l'Association M05, agissant en tant que commissaire. Son objectif est de préserver notre culture et notre patrimoine numérique. Comme il est indiqué dans le communiqué de presse :

Partout dans le monde, l'éveil au numérique dans les années 70 et ses formidables possibilités créatrices ont engendré la naissance de milliers d'entreprises, sociétés de toute taille, qui ont mis sur le marché des milliers de machines toutes différentes et majoritairement incompatibles entre elles. Sur toutes ces plateformes, ce sont des millions d'hommes et femmes qui créèrent des œuvres numériques, logiciels, jeux vidéo. On en dénombre plus de 4 millions, et certains ont déjà définitivement disparu. C'est une part très importante de notre culture et un reflet de la créativité de l'Homme, qui devient naturellement du patrimoine de l'humanité.

C'est ce patrimoine que l'association et tous ses bénévoles se sont donnés pour mission de préserver.

N'hésitez pas si vous êtes dans les parages, l'entrée coûte 7€, gratuit pour les moins de vingt-six ans, alors vous pourrez emmener autant d'enfants que vous voulez (et ils vont adorer). Attention par contre, c'est sur réservation, avec une entrée une fois par heure, je vous conseille d'acheter votre billet à l'avance sur versailles.fr/gamestory. Et prévoyez bien deux heures pour tester le maximum possible de jeux, vous pourrez rester une heure en bas, et une heure en haut !



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