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Silent Hill 2 – Un remake moins brumeux

Version testée : PS5
Plates-formes disponibles : PC et PS5
Genre : Survival-Horror
Prix conseillé : 69,99€
Date de sortie : 8/10/2024
Studio / Editeur : Bloober Team / Konami
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

A la sortie de Silent Hill 2, j'avais 8 ans. Vous en conviendrez, c'est un peu tôt pour découvrir les allées brumeuses et mal famées de la ville américaine de Silent Hill. C'est donc assez naturellement que j'ai fait l'impasse et que j'ai découvert la série sur le tard avec le 4ème volet, The Room, sorti en 2004 mais que j'ai lancé plus tardivement sur PC, vers 2010. Cet opus, bien qu'assez décrié, m'aura pas mal marqué et aura eu un impact sur ma peur des jeux d'horreur, que j'ai longtemps fuis. Toutefois, avec l'âge, je me laisse aller à de nouvelles (re)découvertes, et j'ai franchi le cap avec ce Silent Hill 2, que Konami nous a gentiment envoyé. Merci à eux, même si depuis, mes nuits sont quelque peu troublées.


Pour un joueur qui n'aime pas l'horreur, j'ai quand même testé par mal de jeux du genre pour le compte de Game-Guide, et plus particulièrement ceux de la Bloober Team, qui sont pratiquement tous passés entre mes mains (à l'exception de Blair Witch). Avec SH2, je poursuis donc mon voyage dans les esprits créatifs et torturés des Polonais. Même si cette fois, la mission est un peu différente, puisqu'il s'agit de refaire l'un des plus grand jeux d'horreur de tous les temps. Pas une mince affaire donc, mais un vrai bonheur pour le studio, composé de nombreux fans du dit titre.

Après une rapide cinématique d'introduction, nous voilà dans la peau de James Sunderland, protagoniste principal de ce Silent Hill 2, qui se retrouve à l'orée de la ville après avoir reçu une lettre de sa femme. Petit souci, cette dernière est décédée il y a quelques années maintenant. Surpris mais pas plus perturbé que ça, il débarque donc pour voir qui a bien pu envoyer ce maudit courrier, et va plonger dans un véritable cauchemar...

Le personnage de James se révèle être un homme assez … étrange. Seule certitude, il est plus brave que moi, qui ai tenté de faire demi-tour juste en voyant la dense forêt et l'amas de brouillard au loin. Un trophée m'informe toutefois que ce n'est pas encore le moment de quitter la ville. Dommage. Je m'enfonce donc dans la brume en compagnie de ce protagoniste stoïque. Tout se densifie, petite rencontre avec une femme énigmatique, à qui James demande son chemin, avant d'arriver dans Silent Hill.

Nous voilà donc dans cette ville piégée dans la brume, où il ne semble pas y avoir âme qui vive. Les rencontres avec des êtres pacifiques sont rares dans Silent Hill. Quelques minutes à peine après avoir débarqué, des monstres au design curieux vous attaqueront, et ils seront assez nombreux. Assez régulièrement, on se retrouve à sortir son morceau de bois piqué avec des clous pour attaquer des créatures curieuses. Le bestiaire est au global dérangeant. Monstres recouverts par des "sacs" zippés, infirmières perverses et autres monstruosités à "4 jambes" en auront après votre vie, et ça, c'est pour les plus communs… Le reste des ennemis n'est pas en reste, avec une mention spéciale pour les boss, qui sont tous fort bien introduits et mis en scènes, et qui s'avèrent assez retors à combattre.

Pas guerrier pour un sou, James combat un peu à l'instinct et est animé par l'adrénaline que lui procurent les différentes rencontres. C'est particulièrement perceptible au corps-à-corps, où on l'entend crier à chaque coup porté, pour évacuer la peur et la rage contenue, transformant le "héros" comme le joueur en monstre, progressivement. Cette sensation est néanmoins considérablement atténuée quand on utilise les quelques armes à feu du jeu. Ces dernières, bien que très puissantes, manquent clairement de "patate". C'est mou et ça casse pas mal le rythme de certains affrontements, puisqu'on se contente de reculer doucement en visant et en tirant sur les différentes cibles, qui tombent assez vite (du moins en difficulté facile/normale, je n'ai pas essayé le plus haut niveau).

Entre ces nombreux combats, on progressera dans cette ville labyrinthique, qui dispose de bon nombre de bâtiments eux aussi labyrinthiques. Si vous vous perdez, c'est donc normal, et la carte vous sera d'une grande aide pour dissocier la chambre 102 de la 103 ou encore la 107... où l'on trouvera la clé ou l'accès pour une des pièces verrouillées précédemment, en résolvant de temps à autre quelques énigmes. En toute franchise, cela nuit parfois un peu au rythme de l'aventure, qui souffre de quelques longueurs, pas aidé par l'ambiance oppressante des lieux.

Ne vous y trompez pas, que ce soit techniquement ou artistiquement, Silent Hill 2 est une réussite, d'autant plus pour un "petit" studio comme celui de la Bloober Team. Mais entre la brume des rues, les petites pièces étouffantes, les murs moisis, autres sous-sols crades qu'on visite en nombre et le bestiaire malaisé, il n'est pas toujours aisé de jouer sur de longues sessions, d'autant plus quand la musique (fort réussie au passage, tout comme le doublage) s'emballe parfois dans le seul but de faire stresser le joueur. Pour ma part, j'y joue par sessions de 30-40 minutes en général, le temps de trouver un ou 2 endroits où l'on a la possibilité de sauvegarder sa partie. C'est suffisant, et le fait d'y revenir quasi chaque jour me permet de ne pas perdre le fil de progression.

Points forts Points faibles
De la véritable horreur psychologique Des animations parfois rigides
Des combats plutôt réussis au corps-à-corps... … les armes à feu sont elles un peu trop molles
L'ambiance très oppressante du titre... … qui aura raison de quelques joueurs
James, un "héros" peu commun Quelques longueurs

A l'heure où j'écris ces lignes, je n'ai pas encore vu la (les) fin(s) de Silent Hill 2, et j'attendrai sans doute quelques semaines avant d'en venir à bout (en espérant un petit patch PS5 Pro au passage ?). Il s'agit donc d'un première aperçu/première prise en main, appelez ça comme vous voulez. Toujours est-il qu'à ce stade de l'aventure (une dizaine d'heures), et en dépit de quelques petites longueurs, l'œuvre horrifique de Konami est une totale réussite et une excellente découverte. Ma curiosité me pousse à y revenir régulièrement, et pourtant, son ambiance particulièrement oppressante m'empêche d'y jouer sur de longues durées. La ville de Silent Hill et les personnages qui y gravitent sont tous fascinants, et convaincront n'importe quel amateur d'horreur - voire même simplement (c'est mon cas) les amateurs de belles histoires - de passer à la caisse et de parcourir les allées brumeuses de cette ville ô combien unique.



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