Caravan SandWitch – Un joli voyage
/Version testée : Switch
Plates-formes disponibles : PC, PS5 et Switch
Genre : Aventure
Prix conseillé : 24,99€
Date de sortie : 12/09/2024
Studio / Editeur : Plane Toast / Dear Villagers
Clé et images fournies par l'éditeur, merci à eux !
En tête de liste de mes attentes de septembre (avec Astro Bot et Le Vaillant Petit Page...), j'attendais avec une certaine impatience le jeu des Français de chez Plane Toast. En voyant ce dernier en proposition de test, je ne me suis pas fait prier. Après avoir obtenu un code sur Nintendo Switch, je me suis lancé dans une aventure aussi douce que palpitante à suivre, même si elle ne s'est pas faite sans heurts. On en parle tout de suite !
Autant parler du point qui fâche dès à présent. Ma Nintendo Switch étant un peu à l'abandon depuis Luigi's Mansion 2 HD, j'ai voulu la dépoussiérer avec Caravan SandWitch, et ce fut une belle erreur. Que l'on soit clair, le portage n'est pas catastrophique et je ne doute pas que l'équipe ait fait tout son possible pour rendre l'aventure plaisante, mais la console de Nintendo accuse grandement son âge et peine à suivre dès lors que l'on se déplace avec le van de l'aventure, avec un framerate qui toussote en permanence. Dans les moments moins "vifs", on a quand même droit à du clipping et à un aliasing omniprésent et à un niveau de détails bien moindre. Pour ceux ne disposant que de cette console, c'est jouable, mais pour les joueurs disposant d'une PS5 ou d'un PC convenable, je ne peux que les inviter à se diriger vers ces versions. J'ai pour ma part acheté la version PS5 après 2 heures de jeu sur la portable de Nintendo, pour mon plus grand bien, tant l'univers du jeu, mélangeant post-apo et décors méditerranéens, vaut le coup d'être admiré.
Ceci étant dit, on peut maintenant parler du jeu en lui-même, qui offre une très jolie aventure, que j'ai pris plaisir à suivre en compagnie de Sauge et toute sa clique. Après un appel de détresse de sa soeur disparue depuis plusieurs années, notre héroïne quitte la base spatiale dans laquelle elle travaille pour retourner sur sa planète natale, Cigalo.
Une fois sur place, Sauge retrouve des connaissances d'avant, qui lui demanderont presque toutes de l'aide, pour accomplir des tâches diverses, que l'on pourra choisir d'accomplir ou non (à quelques exceptions près). La trame de fond demeure toujours, avec continuellement des objectifs principaux en fond, qui feront avancer l'histoire via un chapitrage assez bien fichu. Sur le papier, Caravan SandWitch aurait pourtant pu me rebuter, vu qu'on passera une grande partie du notre temps à accomplir des quêtes dites "Fedex", consistant à aller d'un point A à un point B, ou à récolter des ressources diverses pour préparer un apéro ou un petit banquet (pour rester dans les quêtes de départ peu riches en spoil) tout en allant retirer le brouillage sur des antennes relais pour révéler la carte... Un monde ouvert assez basique, qui aurait donc pu agacer les joueurs désireux d'un peu d'originalité.
Pourtant, force est de constater que sur ce titre, ça fonctionne à merveille, grâce à plusieurs facteurs visant à rendre l'expérience agréable et en veillant à ne pas créer de frustrations inutiles. Pas de game over ou de combats ardus ici, tous les pans de gameplay sont agencés de manière à être simples à appréhender et accessibles au plus grand nombre. Les déplacements de Sauge sont aisés, on court, on saute... et toutes les phases de grimpettes sont automatisées, excepté quand on utilise une échelle. Ainsi, même si on réalise des sauts approximatifs, notre protagoniste arrivera toujours à se rattraper au rebord s'il est physiquement accessible. Ca n'a l'air de rien, mais les phases de grimpettes étant assez fréquentes, ça change la donne de ne pas avoir à remonter un édifice après une chute bête. En ce qui concerne le van, on est sur des déplacements très arcades, toujours dans l'optique de fluidifier l'ensemble de l'oeuvre.
On pourrait trouver ça redondant sur la longueur, et je confesse avoir ressenti un brin de lassitude sur le dernier pan du jeu... heureusement, la fin arrive avant que cela ne soit trop prégnant, on se retrouve donc avec un titre d'une huitaine d'heures, qu'on peut étendre à une dizaine en souhaitant compléter toutes les quêtes annexes du titre. Pour gommer cette répétitivité, le studio insère assez régulièrement des petits moments de flottements, où l'on peut parler avec des personnages tous hauts-en-couleur, ou profiter d'un panorama ou d'un petit moment de calme comme on en avait sur Life is Strange, pour ne citer que lui. A cela s'ajoute les très belles compositions d'Antynomy que j'écoute assez régulièrement depuis que l'OST est disponible sur les plateformes de streaming.
En toute franchise, j'ai failli lâcher Caravan SandWitch après quelques heures, agacés par l'aliasing omniprésent et les nombreux ralentissements qu'on a en permanence dès qu'on grimpe dans le van sur Nintendo Switch. Mais j'étais suffisamment happé pour acheter le titre sur PS5 et recommencer, puis poursuivre l'aventure sur cette dernière. L'oeuvre de Plane Toast fait un bien fou au moral. C'est doux, apaisant, reposant, avec des personnages tous plus attachants les uns que les autres... Si vous aimez les jeux d'aventure/exploration avec une appétence pour la narration, vous pouvez y aller les yeux fermés (pas trop quand même, histoire de profiter des nombreux panoramas !).