Turtle Beach Stealth Ultra – Une manette qui ne passe pas si inaperçue
Je ne sais pas pour vous, mais moi, le choix d'une manette, ça a toujours été extrêmement compliqué. Déjà, il faut obligatoirement des joysticks asymétriques (type Xbox). Question d'habitude, certainement. Et puis, mon environnement fait qu'il me faut aussi des boutons pas trop bruyants. Et puis du sans-fil aussi, tant qu'à faire... Bon, vous l'aurez compris, trouver une manette qui me sied parfaitement, c'est quasi mission impossible.
Pour info, depuis de nombreuses années, ce sont des manettes Xbox (officielles) que j'utilise au quotidien.
Et du coup, l'opportunité nous a été donnée de tester l'un des derniers produits de chez Turtle Beach : la manette Stealth Ultra.
Se plaçant dans la catégorie haut de gamme (comme l'Elite de chez Xbox), il faut bien reconnaître que le Stealth Ultra n'a de furtif que le nom. Un écran rétroéclairé (on y reviendra après), des LED qui parcourent les tranches aux creux des mains, des vibrations assez soutenues. Clairement, la "Stealth" Ultra ne passe pas inaperçue. Il faut dire que son look général attire plutôt l'oeil. Avec son aspect presque futuriste, ses lignes fines, ses couleurs discrètes mais élégantes (noir et gris argent), elle ne manque pas de charme. On pourra regretter un plastique qui peut paraître un peu cheap au premier abord. Mais l'ensemble donne malgré tout l'impression d'être assez solide et plutôt agréable à prendre en main.
Je l'ai reçue lovée dans son petit écrin, une housse de transport plutôt pratique, où elle s'insère assez facilement. On peut également y ranger dedans son chargeur et le câble, on pourra alors la transporter n'importe où sans s'encombrer inutilement.
La Stealth Ultra se classe clairement dans la catégorie Premium, on a donc là une manette sans fil, qui pourra se connecter très simplement à votre PC ou votre Xbox avec le petit dongle fourni. Elle dispose aussi d'une batterie (mais pas amovible), rechargeable en la posant simplement sur le petit chargeur fourni (branché en USB), doté d'une attache magnétique, gardant la manette en place.
La petite astuce que j'ai particulièrement appréciée est que le chargeur profite aussi d'un petit port USB où l'on peut glisser le dongle. Même en mode chargement, on utilise du coup qu'un seul port USB sur l'appareil, et ça, c'est quand même bien pratique.
Manette Premium oblige, on retrouve des fonctionnalités plus étoffées que la plupart de ses consoeurs.
- Contacteurs microswitchs sur la croix directionnelle et les boutons. Avec des petits clics assez discrets.
- Joysticks à effet Hall pour éviter le drift. Effet électromagnétique plutôt qu'un potentiomètre. Donc pas de frottements.
- Gâchettes adaptatives. Possibilité de les « bloquer » pour rendre leur pression plus courte.
D'ailleurs, pour revenir un peu sur la croix directionnelle, c'est clairement l'une des meilleures que j'ai pu essayer. Précise, avec une forme agréable, bien placée... combinée avec les microswitchs, la différence est vraiment flagrante quand on repasse sur une autre manette juste après.
Mais ce qui fait la particularité de cette manette, c'est surtout son petit écran intégré qui m'a surpris par sa praticité, malgré sa petite taille (1,4 pouce). Le petit bouton + situé sur le bas de la manette permet d'accéder aux menus de l'écran, et à tous les petits réglages possibles : connexion à un appareil (la manette peut aussi être utilisée en Bluetooth, sur un mobile ou une TV par exemple), la sélection de profils, le paramétrage des boutons, le calibrage des joysticks, les vibrations, les LED... On peut même, si on veut, synchroniser la manette avec nos réseaux sociaux (notamment Discord), pour avoir dessus des notifications. Bon, un peu gadget, et pour être franc, très très galère à mettre en place.
En clair, cet écran permet de faire (presque) tout ce que l'application de bureau, le Control Center 2, permet de faire. Et heureusement, en un sens, car cette application n'est toujours pas pratique. L'interface est ultra datée, les options pas très claires. Autant dire que je suis plutôt heureux de pouvoir paramétrer le principal directement sur la manette. Un comble quand même d'avoir réussi à rendre un écran aussi petit si pratique et de conserver une app aussi mal fichue.
Le seul défaut qu'on pourrait trouver à la Stealth Ultra est son manque de personnalisation. Il y a bien des "capuchons" que l'on peut changer sur les joysticks, pour avoir des plus concaves ou convexes, selon les goûts. Mais pas d'ajustement du poids, pas de réglages des joysticks ni de la croix. Les seules personnalisations poussées sont possibles via le Control Center 2, et même là, on n'est quand même pas au niveau de la concurrence. On ne peut changer l'attribution des commandes qu'aux boutons P1-P4 (situés sur le dessous de la manette). Les réglages des joysticks sont assez légers (seulement trois profils). Les autres manettes haut-de-gamme sont un peu au-dessus à ce niveau.
Malgré ce petit défaut, je dois bien avouer avoir été conquis à 100% par la Stealth Ultra. D'une part par son esthétique, avec son look moderne, mais restant relativement discret. D'autre part, au quotidien, c'est une manette qui est très agréable à utiliser, qui coche pour ma part toutes les cases de ce que je recherche dans ce genre de périphérique : relativement silencieuse, une bonne prise en main, et des sensations ultra agréables. Alors, certes, le prix en rebutera plus d'un (environ 200€), mais le soin apporté au produit et sa qualité globale peut valoir le coût.
Points forts
Points faibles
Un vrai coup de coeur ! J'attendais depuis de nombreuses années une manette capable de me faire lâcher la manette Xbox officielle. Et voilà qu'elle s'est enfin présentée à moi. Turtle Beach propose là un matériel de grande qualité qui, même s'il présente quelques défauts mineurs, les rattrapent largement par ses qualités.
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