Goldorak : Le Festin des Loups – Fulguro schtroumpf !
Version testée : Xbox Series
Plates-formes disponibles : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch
Genre : Beat Them All / Shoot Them Up
Prix conseillé : 49,99 €
Date de sortie : 17 novembre 2023
Studio / Editeur : ENDROAD / Microids
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !
Une image vaut 1000 mots alors plutôt que de m'embêter à réfléchir à une intro débile qui ne fera volontairement rire que 33% des gens (oui, elles sont volontairement pensées ainsi), je vous laisse vous mettre dans le bain du jeu dont nous allons parler aujourd'hui en vous diffusant le générique d'introduction refait dans le jeu avec quelques différences.
Maintenant que vous êtes bien hypés et remplis d'énergie, parlons du jeu. Tout commence sur Euphora pour ce qui devait être les noces du Prince de la planète avec l'héritière de l'Empire Vega. Mais au lieu de sceller leur union, c'est le destin funeste de la planète qui fut scellé, forçant le prince Actarus à fuir à bord du gardien de la planète désormais perdue : le robot Goldorak !
Mais ce n'est qu'une fois ces prémices en guise de tutoriel des différentes phases de gameplay en robot que le jeu commence vraiment : deux ans après être arrivé sur Terre. Les forces de Vega ont découvert la Planète Bleue et menacent désormais de piller le caillou de ses précieuses ressources jusqu'à la fin.
Actarus va donc à nouveau réveiller le géant réparé par les équipes scientifiques de son père d'adoption.
Concrètement, ce ne sont pas moins de quatre phases de gameplay différents qui vont rythmer le jeu au fil des besoins de l'histoire et que nous allons aborder du moins intéressant au plus excitant.
Le premier de ces gameplays se fait à pied. Vue de dessus avec un angle légèrement incliné, vous contrôlez Actarus dans ses vêtements civils très Seventies. Le but de ces phases sera essentiellement de se contenter de parler à un personnage, puis un autre jusqu'à ce qu'il y ait un besoin de jambes de plus de 1m de long. Plutôt ennuyeuses, ces phases sont généralement courtes et ne serviront qu'à déclencher la célèbre animation de préparation au décollage. Pas de soucis technique particulier à noter sur ces passages. Le joystick gauche sert à se déplacer, le bouton A pour interagir avec un élément ou un personnage. Rien de plus simple.
Seconde phase de gameplay, les phases de Shoot'em Up vertical vue de dessus. Vous êtes dans la peau d'Alcor à bord de son OVTerre et allez généralement essuyer les premiers assauts d'invasion.
Ces phases ne sont pas folles pour du Shoot'em Up, d'une part à cause de leur relative facilité (cela va être un thème récurrent du jeu, donc préparez-vous à le retrouver plus bas), mais aussi la prévisibilité des apparitions ennemies et leur schéma d'attaque aisément évitables, grâce au bouton d'esquive.
Pourtant, par moments, on sent la volonté de proposer un peu de Manic Shooter (un type de shoot'em up, souvent japonais), mais les développeurs se sont tellement retenus d'aller sur cette voie, alors qu'on sent réellement l'envie, que mourir dans ces phases n'est rien d'autre que le résultat d'un acte de suicide.
La troisième phase de gameplay est du Shoot'em Up 3D sur rails vu de derrière. À bord de Goldorak avec le Spazer, vous blasterez les vilains envahisseurs des fameuses attaques du robot. Sauf que la précision n'est vraiment pas fameuse à cause du réticule, en semi-lock, qui ne se place que sur les vaisseaux proches et suffisamment engagés sur l'écran. Zéro viseur libre et c'est dommage. Ce sera donc au petit bonheur la chance. Pratique pour les nullos, frustrant pour les plus aguerris.
Sans même compter que la phase est également très facile, la jauge de vie étant là aussi très permissive sur les erreurs et les ennemis ne réagissant que trop peu de manière offensive.
Dernière phase et non des moindres, les phases Beat'em All. Vous serez lâché dans de gigantesques environnements pour accomplir des missions, détruire des robots de Vega et récolter des choses jusqu'à ce que le Golgoth de la zone, et qu'il faudra poutrer, apparaisse.
Côté gameplay, cette phase est jouissive. Les coups s'enchainent bien et on sent vraiment un énorme potentiel combiné à un plaisir coupable contre les machines de Vega, de les asterohacher, de les retrolaseriser ou de les cornofulgurer.
Malheureusement, c'est la phase qui dévoile une pauvreté multiple dans le jeu, à commencer par un manque de variété. Que ce soit avec les ennemis ou les types de missions, on tourne vite en rond. Un manque de variété dans des environnements suffisamment vides pour nous renvoyer à trois générations de consoles dans le passé.
Heureusement, la technique n'est pas entièrement bancale. La modélisation de Goldorak est propre, les couleurs du jeu font très animé, même si un peu plus de nuances de couleurs aurait été appréciée dans les décors dont la distance d'affichage est étonnamment très vaste.
La musique originale réorchestrée de différentes manières se déclenche aux bons moments pour dynamiser le flow de l'action et essaie de s'adapter dynamiquement à celle-ci. Malheureusement sans paroles, il y aurait quelques petits réglages dans le dynamisme de ces interventions musicales, mais cet aspect est très sympa.
D'ailleurs en parlant de paroles, les puristes pesteront de l'absence du japonais dans les langues. Et le français est... fidèle à ce qu'on pourrait trouver dans un épisode français, entre phrases vieillottes ou encore jeu d'acteur pas entièrement convaincant. Du coup, en tant qu'Otaku, je peste de ce manque.
Le jeu dans cette dernière et essentielle phase est remplie de petits manques comme l'absence de destruction des décors ou encore une IA relativement passive et scriptée ou bien même l'absence d'un radar ou d'une carte des environs et qui auraient rendu l'expérience plus vivante et dynamique. Car on se balade dans des décors à l'aveuglette qui manquent de vie en espérant aller au bon endroit, hors missions. Et c'est encore plus vrai lorsqu'on retourne sur un des secteurs déjà débarrassé de son Boss.
Malgré le fun dégagé dans ce titre et la volonté de proposer quelque chose de fidèle, une forte frustration s'accumule : répétitivité, facilité, pas de japonais... il reste un point de frustration et un gros : les bugs.
Le jeu manque clairement d'optimisation, mais certains bugs posent de réels soucis car ils empêchent de progresser, que ce soit de l'ordre du bug de collision qui bloquera le géant de métal dans le décor ou bien un script qui ne se déclenchera pas ou encore le classique freeze, ils ont été bien trop nombreux pour ne pas le préciser. Un seul, j'aurais pu passer l'éponge, mais durant ce test j'ai dû redémarrer cinq fois le jeu à causes de bugs de ce genre tandis que d'autres se sont finalement résorbés d'eux même.
Points forts | Points faibles |
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Niveaux très vastes... | ... Mais très vides |
Bande son | Trop facile |
Bugs très problématiques |
Pour conclure, je ne vais pas conclure, mais demander une suite, quand même un peu teasée par la fin du jeu et parce que la volonté des développeurs de faire quelque chose de fidèle et bien est là. Et dans cette éventuelle suite, voici ce que j'y attends en termes d'améliorations : soigner plus le jeu en termes de technique, rendre le jeu plus vivant et moins élémentaire, ajouter un système pour s'orienter (carte, radar ou autre), mettre un mode coop deux joueurs en introduisant Mazinger, améliorer le système de visée des phases de Shoot'em Up, une durée de vie et une rejouabilité bien plus importante que 7-8 heures de jeu, plus de variété dans les situations, des voix japonaises (originales de préférence selon la disponibilité vitale des seiyus) et ce sera déjà pas mal.