Fate/Samurai Remnant – Sponsorisé par Ginsu 2000

Version testée : Switch
Plates-formes disponibles : PC, Switch, PS4, PS5
Genre : Action RPG
Date de sortie : 28/09/2023
Clé fournie par l'éditeur, merci à eux !

Fate/Samuraï Remnant  fait partie de la saga Fate, que je n'ai jusqu'à présent pas été familier avec.

Cet action RPG met le joueur dans la peau de Iori Miyamoto, un ronin de la ville d'Edo qui gagne sa vie en faisant de temps en temps quelques petits boulots pour les forces de l'ordre. Jusqu'au jour où il se fait attaquer par un mystérieux duo et ne doit son salut qu'à l'intervention d'une non moins énigmatique femme armée d'une épée apparue en même temps qu'une marque sur sa main, officialisant ainsi sa participation forcée à une cérémonie bien macabre dont je vous laisserai le soin de découvrir les détails par vous même. Sachez juste que la femme qui est intervenue est un esprit qui est rattaché à votre existence dans le cadre de cette cérémonie et que votre but sera d'éliminer les six autres duos présents dans la ville pour avoir le droit à un souhait. En même temps, vous n'avez pas le choix de refuser de participer.

En pratique, la cérémonie est bien plus complexe avec des règles, des nuances et divers rôles parmi les esprits, liés à un maître ou liés aux lieux, mais je vous laisse découvrir l'histoire par vous-même.

Dans Fate/Samuraï Remnant, vous incarnerez donc Iori dans un titre qui emprunte le moteur des jeux Musou. Et pour cause, puisque c'est Omega Force qui s'est chargé du développement du jeu.

On trouvera ainsi de grosses similarités de style, mais on a bel et bien affaire à un Action RPG et non un Beat'em All. Fini donc le déboîtage de mâchoires par paquets de cinquante à enchaîner, les groupes d'ennemis seront plus modestes. Vous aurez cependant toujours le même type d'action des jeux Musou : coup faible, coup fort, saut, esquive et consorts auxquels s'ajoutent des spécificités propres au jeu comme les sorts magiques, le changement de style de combat, les actions de votre partenaire ou même la possibilité de le contrôler temporairement si la jauge affiliée le permet.

Le jeu offre également quelques subtilités plus stratégiques, notamment  sur la carte d'Edo, puisque vous passerez de quartier en quartier via cette carte ou bien via son pendant spirituel qui aura plus la forme d'un jeu de plateau où vos déplacements seront limités par un compteur d'action et où diverses actions spirituelles seront possibles sous réserve que vos points d'action spirituels soient suffisants pour déjouer les stratégies adverses. Sympa, mais il est regrettable que lors de ces passages -qui peuvent être longs- que les checkpoints soient activés de manière peu pertinentes, du genre juste après un mouvement qui scelle votre défaite dans plusieurs tours sans possibilité de s'en sortir.

Ce qui bien évidemment force à recharger le jeu sur une sauvegarde antérieure à la phase de plateau.

Côté gameplay des phases « d'action », on retrouvera les classiques du genre avec des petites quêtes annexes, des objectifs complémentaires, des choses à découvrir, vos personnages à améliorer en termes d'équipement ou de caractéristiques, via des arbres de compétences qui augmenteront statistiques et ajouteront de nouvelles techniques et magies en échange de points de compétences. Rien d'original, mais on ne peut que saluer Omega Team qui tente de coller au maximum au genre malgré une certaine rigidité propre à leur moteur.

Malheureusement, le moteur du jeu, avec ses avantages et ses inconvénients connus, n'est pas très adapté à beaucoup de genres, puisque la caméra va avoir du mal à suivre l'action durant les combats en temps réel et va être bien trop rapide durant les moments d'exploration. Sans compter que le jeu a été testé sur Switch et qu'en mode docké, le résultat visuel est assez brouillon et procure des maux de tête dès lors qu'on bouge la caméra avec entre autres tearing à gogo et framerate un peu trop bipolaire à mon goût.

En mode portable, le résultat est meilleur, même si ces soucis n'en restent pas moins présents mais de manière plus discrète.

Dans l'ensemble, le jeu est plutôt sympa et plaisant, même si un des plus gros reproches qu'on peut lui faire en dehors de la caméra qui demande trop d'ajustements manuels, est qu'il tient trop le joueur par la main pendant de nombreuses heures "tutorielles" et intercale beaucoup trop de cut-scenes dans le gameplay, brisant un rythme déjà pas très intense.

L'autre reproche pourrait être le fait qu'on constate qu'il y a moins de soin dans les finitions que pour une licence comme One Piece ou Dragon Quest Heroes, plus populaires et tout public. Probablement la raison pour laquelle les textes du jeu ne proposent que l'anglais comme langage occidental.

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